Essai nouvelle Suzuki Bandit : le remède à la crise ?

Entre la flambée du yen qui fait grimper le tarif de nos machines, le prix de l’essence qui joue avec nos nerfs et les percepteurs des impôts vêtus de bleu harmonieusement répartis sur le bord de nos routes, force est de constater que notre pouvoir d’achat est en berne...

Faut-il pour autant se priver de notre plaisir qu’est la moto ? Certainement pas, et Suzuki nous propose une solution très pertinente avec sa fameuse "6 Bandit". Or, juste après être passée à 650 cm3 et au refroidissement liquide, la Bandit connaît déjà son premier lifting.

L’occasion idéale de faire le point sur ce classique parmi les classiques, qui fêtera en 2010 ses 15 ans de présence au top des ventes.

Petit coup de frais

Ce millésime 2009 de la Bandit se contente donc de n’évoluer qu'esthétiquement, par petites touches. Suzuki aurait en effet bien tort de changer une recette qui fonctionne aussi bien !

Première surprise : le roadster historique cède aux sirènes du modernisme et abandonne son phare rond au profit d’une optique en forme d’écu. Autre changement notable : le compte-tours a été entièrement redessiné et inclut dorénavant un indicateur de rapport engagé.

Le moteur reçoit également un traitement entièrement noir du plus bel effet, alternant le brillant et le mat. D’autres éléments évoluent de manière plus discrète, comme les nouveaux rétros en forme de losange, le garde-boue avant plus anguleux, les écopes de réservoir pleines, la selle et le feu arrière revus.

A chacun de se faire son opinion sur ces modifications. De notre côté, on regrette ce silencieux d’échappement toujours aussi énorme qui alourdit le profil droit de la machine. Par ailleurs, sachez que, outre le rouge pompier de la machine de notre essai, la Bandit est aussi disponible dans des coloris plus discrets : marine, noir et gris métal.

Sacré équipement

Malgré son prix très attractif, la Bandit 650 est loin d’être une machine au rabais. Elle arbore même un équipement complet que pas mal de machines beaucoup plus chères lui envieraient !

On trouve par exemple une commande d’embrayage hydraulique qui offre un feeling remarquable. On profite également de deux béquilles : une latérale et une centrale bien pratique pour entretenir sa moto.

Le tableau de bord se montre lisible, élégant et très complet. Outre l’indicateur de rapport engagé on trouve une horloge, une jauge de carburant, l’odomètre et deux trips. On dispose également d’un bouton de warnings encore absents sur de nombreuses concurrentes. Bref, il ne lui manque que la température d’eau.

Mais Suzuki a également soigné les aspects pratiques en prévoyant une bonne place sous la selle pour les antivols, deux diabolos pour accrocher des bagages et une poignée passager efficace.