Dans les coulisses des premiers essais de la saison Superbike 2007 en Australie, un événement étonnant mérite notre attention : aussi surprenant que ça puisse paraître, Max Biaggi se plaint de la puissance de sa GSX-R ! Le billet de notre envoyé spécial.
Dans les coulisses des premiers essais de la saison Superbike 2007, qui se sont déroulés le week-end dernier en Australie (lire Moto-Net du 16 janvier 2007 et nos interviews vidéo), un événement étonnant a capté l'attention de notre envoyé spécial, A. Laffut : Max Biaggi se plaint de la puissance de sa GSX-R... Et non pas d'un manque de puissance de la Suzuki, mais au contraire de son trop plein !
L'Empereur romain serait-il devenu mou de la poignée droite, au terme de son année sabbatique ? Serait-il à ce point impressionné par une moto de 210 chevaux, lui qui maîtrisa durant des années des monstres de plus de 230 ch, affichant sur la balance 20 kg de moins qu'une "vulgaire" moto de Superbike ?
Que nenni ! Dans sa quête de l'absolue perfection, Biaggi en silence fourbit ses armes... Il a ainsi secrètement demandé à ses ingénieurs japonais de lui fournir un bloc moteur un peu moins puissant (provenant du championnat Superbike japonais), mais beaucoup plus facile à exploiter car moins brutal à la réaccélération.
Suzuki ayant changé de boîtier électronique, délaissant l'ancien Mitsubishi pauvre en possibilités de réglages qu'utilisait Corser l'an passé au profit un boîtier Marelli - que l'on retrouve sur les Ducati et les Yamaha - plus pointu, les ingénieurs du team se retrouvent en pleine mise au point de la gestion du frein moteur et de l'anti-patinage... Et Biaggi le perfectionniste leur fait tourner les sangs, à tel point que les mécanos ont même dû bosser quasiment nuit et jour à Phillip Island !
Et tout çà pourquoi ? Pour obtenir le sixième chrono ? Ce serait bien mal connaître le Max, l'archi-duc du bluff et maître stratège en matière de guerre psychologique...
En réalité, les observateurs les plus aguerris auront su déceler la seule et unique information intéressante de ces trois jours pour le duel attendu qui pourrait opposer Bayliss à Biaggi : Bayliss (Ducati) a explosé le chrono sur un tour (1'30.7), mais reste toujours en proie à des difficultés d'usure de pneus après une dizaine de tours. Tandis que de l'autre côté, Biaggi (Suzuki) a effectué 18 tours en moins de 1'33 lors d'une simulation de course.
Vitesse ou régularité ? Réponse au Qatar le 24 février, sur un circuit bien connu pour torturer les pneus...
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