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ESSAI
Paris, le 18 août 2010

Triumph Sprint GT 1050 : le sport GT must go on

Triumph Sprint GT 1050 : le sport GT must go on

En 2010, la Triumph Sprint ST est secondée par une version GT, davantage tournée vers le tourisme : les lignes, moteur et suspensions sont revus, l'ABS est monté de série et les valises gagnent en volume... Le retour du vrai Sport GT en somme ? Essai.

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La Sprint finale ?

À allure plus raisonnable, les suspensions de la GT se montrent tout à fait compétentes. En sixième à 150 km/h, le triple trotte quant à lui à un peu moins de 5 000 tr/min : la foulée de la GT est donc plus longue que la ST, au moins sur ce dernier rapport.

Et les kilomètres défilent d'autant plus facilement que le pilote ne sent aucune douleur au niveau du fessier. Les 550 km séparant Montreux de Triumph France ont été effectués d'une traite sans souffrance. Buste posé contre le réservoir - satané bulle ! -, on aurait même piqué un petit somme.

Au passage, autant prévenir les motards nocturnes : "phares à déflecteurs plus performants et d’un nouveau style permettant une meilleure répartition du faisceau lumineux" qu'annonçait Triumph sont un peu décevants. Les feux de croisement remplissent correctement leur rôle mais la portée en mode pleins feux n'est pas énorme.

Dans les virages plus serrés de nationales ou départementales - du Jura et des Alpes, quel régal ! -, la Sprint GT ne laisse pas beaucoup de répit à son pilote. Entretenir un bon rythme dans ces parties sinueuses demande un bon investissement physique.

God save the GT Sport

Basculer la moto d'un angle sur l'autre demande un certain effort sur le guidon et on en vient vite à engager les épaules ou les fesses pour se faciliter la tâche. Les freinages sur l'angle ne sont pas plus le fort de cette GT : un peu rétive dans ces moments, la Triumph demande de l'attention.

Bref, plus encore que la ST, la Sprint GT préfère dévorer les grandes courbes à rayon constant - ou mieux, qui s'ouvrent ! - plutôt qu'attaquer dans les descentes de cols irréguliers voire piégeux. Un style de conduite qui collera parfaitement avec les amateurs de Grand Tourisme sportif... Avis aux amateurs !

Dépourvue de tout artifice "High Tech" - pas d'antipatinage, de choix de cartographie moteur, ni de suspensions réglées électroniquement -, la Triumph GT 1050 s'avère au final être une bonne routière. Un peu moins sportive que la ST, elle demeure capable de belles prouesses sur petites routes à condition que le pilote y mette du sien.

Côté voyage, la Sprint GT est parée : les valises sont vastes et pratiques à manipuler, la position pas si contraignante que çà et la selle très confortable. Pour ceux qui compteraient partir plus longtemps encore - ou s'aventurer quotidiennement dans les bouchons -, un top case de 55 litres est proposé par Triumph.

Malheureusement, comme pour les rétros peints, la facture est salée : 459 € la malle, 149 € la peinture - non dissociable sur le "Triumph Configurator" - et 169 € la platine qui se pose sur le porte paquet d'origine, soit un total de 777 €. Heureusement le tarif de base de cette GT grosse cylindrée n'est pas trop élevé...

Finalement, seuls ses manques de protection, de rigueur à l'attaque et de sensations moteur dans les hauts régimes - merci le bridage - pourront décevoir les gros-rouleurs et/ou les sportifs. Quant aux esthètes, ils réclameront pour le prochain modèle un lifting plus en profondeur... Surtout au niveau des oreilles !

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CONDITIONS ET PARCOURS

 
  • Modèle d'origine
  • 3 500 km au compteur
  • 1 300 km effectués
  • Route, autoroute et ville
  • Conso moyenne : 5,8 l/100 km
  • Pneus : Dunlop Sportmax Roadsmart
  • Problèmes rencontrés : RAS
 
 
 

POINTS FORTS

 
  • Confort (suspensions, selle)
  • Valises spacieuses
  • Tarif
  • GT de retour chez Triumph
 
 
 

POINTS FAIBLES

 
  • Protection de la bulle
  • Rayon de braquage
  • Pas très High Tech
  • Bridage frustrant