Comme les policiers (photo), les gendarmes utilisent des K75. Et ils reconnaissent volontiers que les principales causes d'accidents n'ont rien à voir avec la vitesse, mais bien avec le manque de vigilance générale des automobilistes !
L'heure étant toujours à la répression tous azimuts (voir ci-dessous), Moto-Net a voulu connaître l'opinion d'une catégorie de motards généralement peu bavards sur le sujet, devoir de réserve oblige : les motards de la gendarmerie nationale !
A la BMO (Brigade motorisée) d'une petite gendarmerie de province, après un bref instant de stupeur ("Vous n'êtes pas passés par la hiérarchie pour faire votre reportage ? Non non, par la porte tout simplement"), on affirme sans complexe avoir choisi cette spécialisation "par amour de la moto". Les motards de la gendarmerie - qui comme chacun sait sont des militaires, contrairement aux policiers - suivent un stage moto intensif de 11 semaines à Fontainebleau. Ils doivent passer avec succès diverses épreuves de maniabilité, de tout-terrain (avec de vieilles 650 GS) et d'acrobaties variées, avant de pouvoir empoigner le guidon de leur K75 officielle - qu'ils décrivent comme "une bécane très fiable, offrant une bonne protection mais peu maniable à cause d'un centre de gravité assez haut".
Leur niveau de moto est donc largement compétitif. Eh bien figurez-vous - mais qui en doutait ?! - que la plupart des accidents chez les gendarmes motards n'ont rien à voir avec la vitesse : l'activité la plus accidentogène est l'escorte (de ministres, de pelleteuses et autres convois exceptionnels), généralement à très basse vitesse, en raison du manque d'attention des automobilistes... Viennent ensuite les flaques de gasoil dans les ronds-points, sans oublier le classique refus de priorité de la part des caisseux en téléphone portable.
Bref, le lot commun de tous les motards, gendarmes ou pas... Enfin, les motards de la gendarmerie interrogés par Moto-Net regrettent que leur image auprès des autres usagers de la route, traditionnellement plutôt bonne, se soit brusquement ternie avec l'entrée en vigueur de la loi Gayssot : "Depuis le délit de TGV, rares sont les motards qui nous adressent encore un "V" en guise de salut" !
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