C'est non : les dirigeants de Leclerc, Carrefour, Intermarché, Système U, Casino et Auchan et TotalEnergie rejettent tous fermement tous la proposition gouvernementale de vendre les caburants à perte dans leurs stations-service. "Cette possibilité n'est pas tenable économiquement", répondent-ils, certains dénonçant même une "absurdité" sous forme de coup de com' de l'excécutif.
Ce projet de loi évoqué par la première ministre vise à autoriser de façon exceptionnelle la vente à perte dans un contexte d'énième flambée du prix du pétrole, alors que revendre un produit moins cher que son prix d'achat - "à perte", donc - est interdit en France depuis 1963. Élisabeth Borne projette de faire sauter ce verrou à partir d'octobre 2023, pendant six mois. En vain, à ce stade, face au rejet unanime des distributeurs !