Le tout premier championnat de France de Pit Bike a lieu cette année : une reconnaissance par la FFM d'une discipline qui a fait son chemin depuis son débarquement des Etats-Unis en 2004 et cherche à se distinguer des pocket bikes chinoises. Découverte.
Annoncé lors du bilan sportif 2007 de la Fédération française de motocyclisme (lire Moto-Net.Com du 27 novembre 2007), le championnat de France de Pit Bike sera bel et bien organisé dès cette année !
"Avant de devenir le premier championnat de France Pit Bike, l’expérience s’est forgée autour du Challenge MinimotoSX", rappelle Cyril Porte, promoteur du tout nouveau championnat de France et ancien organisateur dudit Challenge.
Créée en 2005 par l'ex-pilote de Motocross et de Freestyle, cette tournée nationale a attribué au Pit Bike son statut de véritable pratique sportive. Tant il était crucial de "planter le décor" et de faire comprendre au grand public que le Pit Bike ne se limite pas à un "phénomène de mode pour flamber dans les parcs coureurs"... ou dans les rues des cités (lire Moto-Net.Com du 4 février 2008 et Moto-Net.Com du 3 décembre 2007)...
Cyril Porte précise bien que "le Pit bike se pratique sur des terrains privés homologués par la FFM et adaptés aux exigences de la discipline. Il est interdit, tout comme le Motocross, de rouler sur la voie publique".
En aucun cas pour les fans de la discipline - ils sont plus de 350 licenciés en France -, le Pit Bike ne doit donc être confondu avec un pocket bike, qui est "le plus souvent une réplique miniature de moto de course : les pocket bikes sont généralement fabriqués en Chine et vendus comme des jouets sur Internet".
La genèse du Pit Bike |
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Sur ce point, les organisateurs du tout nouveau championnat de France de Pit Bike se devaient d'être pointilleux : "les modèles homologués pour le championnat de France sont motorisés par des monocylindres 4-temps d’une cylindrée allant de 50 à 150 cc, des boîtes 4 vitesses et des roues de 10 et 12 pouces. Ce sont des machines conçues pour la compétition, haut de gamme et de qualité".
De ce fait, les tarifs des Pit Bikes n'ont rien à voir avec ce qui peut traîner sur la toile : "il faut compter entre 1500 et 2500 € pour un Pit Bike neuf, alors que l’achat d’une moto de cross demande un minimum de 6 500 €", relativise Cyril Porte, qui répète que "la force de cette nouvelle discipline réside dans sa facilité d’accès aussi bien en termes d’investissements financiers (achat et entretien) que d’apprentissage et de transport".
S'agissant de la protection du pilote, l'investissement est également conséquent, mais il est obligatoire. Comme tout motard, le "rider" - dans ce milieu proche de la mouvance fun-glisse, ce terme peut indifféremment remplacer celui de "pilote" - doit posséder les équipements nécessaires afin d’assurer sa sécurité : casque tout-terrain intégral, masque tout-terrain, gants, protection dorsale, genouillères et bottes spéciales Pit Bike !
Le dossier de presse du championnat, particulièrement soigné, nous apprend que ces riders sont "avides de sensations fortes tout en conservant un côté légal et sécuritaire . Ils apprécient tout particulièrement la convivialité et l’esprit fun qui règnent lors de ces épreuves. Ils aiment cultiver une certaine différence et originalité. En effet, les pilotes aiment personnaliser leur machine en lui donnant un aspect unique à l’aide de divers accessoires". Les accessoiristes et les concessionnaires s'en réjouissent d'avance !
Les Surf Shops également, puisque "les pratiquants possèdent une forte sensibilité à la mode vestimentaire, plus particulièrement au sportwear spécialisé dans le surfwear. Ils sont également sensibles aux nouvelles technologies : MP3, DVD portable, mobile, console de jeux, etc." Les grandes marques de surf, street, sport ou de high-tech seront-elles sensibles à cet argument ?
"Mais le côté sportif n’est pas oublié pour autant", nous rassure-t-on : "en effet, le Pit Bike est un sport technique, physique et spectaculaire. Pour décrocher la victoire, les pilotes doivent faire preuve de technicité, d’endurance, de détermination et d’explosivité".
Naturellement, la Fédération française de motocyclisme (FFM) se réjouit d'accueillir cette discipline on ne peut plus "dans l'air du temps". Jean-Pierre Mougin, président de la FFM, insiste : "2008 sera à marquer d'une pierre blanche dans les annales de la FFM avec l'arrivée du premier championnat de France de Pit Bike, que beaucoup attendaient".
"Il fallait se rendre à l'évidence : avec l'explosion du marché et le besoin de disposer de pistes adaptées et sécurisées, la FFM avait un rôle important à jouer pour canaliser cette nouvelle discipline et donner un débouché légal aux utilisateurs", poursuit le président, conscient de la stigmatisation des mini motos en France (lire Moto-Net.Com du 6 décembre 2007).
Dans ce but, l’Assemblée nationale a d'ores et déjà voté une loi le 6 février 2008 qui prévoit notamment :
Article 1
Article 2
Soulignant "la compétence et le sérieux de Cyril Porte", la Fédé se réjouit d'avoir mis sur pied "un règlement parfaitement adapté et un calendrier de six épreuves correctement réparties géographiquement et dans le temps".
Ainsi, cinq formules seront proposées au sein du championnat de France de Pit Bike :
Formule 10 Pro :
Formule 12 Pro :
Formule Open Amateur :
Formule Minigirls (en Open Amateur)
Minikids (en démonstration)
Calendrier du championnat de France |
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"Les courses seront nombreuses dans une journée, mais elles seront très courtes et très intenses et passionneront à coup sur un nouveau public", prévoit déjà Jean-Pierre Mougin.
De son côté, Cyril Porte estime que "le meilleur reste à venir, mais il reste encore beaucoup d’efforts à fournir d’ici là pour aboutir encore plus haut !". Verra-t-on prochainement naître un championnat du monde de Pit Bike dans lequel la France pourrait jouer aux avant-postes ?
"Il faut d'abord pérenniser le championnat de France avant de penser à la prochaine étape !", confie Cyril Porte à Moto-Net.Com : "on imagine d'abord un championnat d'Europe plutôt qu'un championnat du monde. Mais cela ne se fera pas avant trois ans".
"Nous avons des teams français qui tournent sur des championnats italiens. Le Pit Bike se développe également bien en Espagne et en Belgique, par exemple", nous précise-t-il... Affaire à suivre, donc !
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