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COTE D'AZUR
le 21 juin 2003

Paris-Côte d'Azur, allegro molto vivace !

Octobre 1999Benjamin part en reconnaissance sur les petites routes, afin de voir s'il est possible de
dissuader les inconditionnels de l'autostrada d'emprunter l'A6 puis l'A7 vers le sud...

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Lectures
de balade
: La philosophie des assurances selon George Hogg

Armadillo de William Boyd

Que font les assurances, que font elles vraiment ? nous demandait
Hogg. Et nous disions, faisant écho avec zèle aux manuels, que la fonction première des
assurances est de substituer la certitude à l’incertitude au regard des
conséquences économiques d’événements désastreux. Elles donnent un sentiment de
sécurité dans un monde peu sûr.

Elles vous font donc vous sentir à l’abri ? poursuivait Hogg.

Oui, répondions-nous : quelque chose de tragique, de
catastrophique, de gênant ou d’irritant peut s’être produit mais il y a
récompense sous la forme d’une somme d’argent prédéterminée. Tout n’est
pas complètement perdu. Nous sommes couverts d’une certaine manière, protégés
dans une certaine mesure contre le risque - la malchance - d’une attaque
cardiaque, d’un accident de voiture, d’un handicap, d’un incendie,
d’un vol, d’une perte, des choses qui peuvent nous affecter et nous affecteront
tous à certains ou plusieurs moments de notre vie.

Cette attitude, disait alors Hogg, est fondamentalement immorale.
Immorale, malhonnête et fallacieuse. Une telle interprétation encourage et étaye
l’idée naïve que nous grandirons tous, que nous serons heureux, en pleine santé,
que nous trouverons un travail, tomberons amoureux, fonderons une famille, gagnerons notre
vie, prendrons notre retraite, jouirons de notre grand âge et mourrons paisiblement dans
notre sommeil.

Un rêve séduisant, grondait Hogg, la plus dangereuse des illusions.

Chacun de nous sait que, en réalité, il n’en va pas ainsi dans la
vie. Alors qu’a t’on fait ? On a inventé les assurances qui nous donnent
le sentiment d’avoir la moitié d’une chance, une occasion d’y arriver, de
sorte que même si quelque chose va mal - moyennement ou affreusement - nous
avons prévu un amortisseur contre le désastre.

Mais, disait Hogg, pourquoi un système que nous avons inventé
serait-il d’une nature différente que la vie que nous menons ? Pourquoi les
assurances seraient-elles solides et sûres ? Quel droit avons-nous de penser que les
lois de l’incertitude qui gouvernent la condition humaine, tout effort humain, toute
vie humaine, ne s’appliquent pas à cette construction artificielle, cet emplâtre
qui affecte d’adoucir les coups de la malchance et du mauvais sort ?

Hogg nous regardait, les yeux brillants de mépris et de pitié. Nous
n’en avons pas le droit, déclarait-il avec solennité. Une telle attitude, de telles
croyances sont profondément, fondamentalement peu philosophiques. Et c’était là
que nous, les experts en sinistre, entrions en scène. Nous avions un rôle vital à
jouer : nous étions les personnes qui rappelaient aux autres que rien en ce monde
n’est vraiment certain, nous étions l’élément malin, le facteur instable dans
l’univers ostensiblement stable des assurances. Je suis assuré, donc je suis au
moins en sécurité, aimons-nous à penser. Il n’en est rien, disait Hogg secouant un
doigt pâle, ah, ah, pas question.

Nous avons un devoir philosophique à accomplir lorsque nous ajustons
les pertes, affirmait-il. Quand nous procédons à nos ajustements, nous frustrons et
renions toutes les promesses des assurances. Nous incarnons, à notre modeste manière, un
des grands principes inflexibles de la vie : rien n’est sûr, rien n’est
certain, rien n’est sans risque, rien n’est totalement couvert, rien ne dure
toujours. C’est une noble vocation, disait-il, allez dans le monde et faites votre
devoir.

Comment as-tu su que le propriétaire mentait ? Comment as-tu su
que l’accablement et les lamentations étaient feints ? Hogg expliqua plus tard
que c’était pur instinct. Tous les grands experts en sinistre, affirma Hogg, peuvent
détecter sur le champ un menteur parce que, à la base, ils comprennent le besoin de
mentir (¼) Ce qui est nécessaire, c’est cette
compréhension de la philosophie d’un mensonge, l’impulsion instinctive de
cacher la vérité, sa grammaire compliquée, ses structure secrètes."

Extrait de "Armadillo" de William
Boyd, éditions du Seuil 1999, 43 FF

 COTE D'AZUR

Allegro molto vivace !

Benjamin part en reconnaissance sur les petites routes, afin de voir s'il est possible de dissuader les inconditionnels de l'autostrada d'emprunter l'A6 puis l'A7 vers le sud...

L'A6 en intraveineuse

Histoire d’être parfaitement cohérent avec moi-même, j’ai commencé par
absorber de l’A6 jusqu’à Lyon avec Hélène
qui revendique désormais haut et fort son statut de passagère permanent. Elle apprécie
enfin d’avoir la truffe au vent et le cheveux gras indémêlable. Et puis, 350 bornes
derrière une VFR lancée à 180 km/h, ça ne se refuse pas. Par contre, se taper Paris-Lyon
par l’A6, ça peut se refuser pour un motif parfaitement
légitime : le désir ardent de faire un - vrai - tour de moto. Allez,
c’est parti.

Quittez l’A6 à Avallon puis empruntez la D944,
via Lormes, jusqu’à Château-Chinon et vous
découvrirez le Morvan libre (voir
notre balade Paris-Morvan pour davantage de précisions sur le sujet
). Il
serait vraiment dommage de s’en priver.

A partir de Château-Chinon, faites-vous plaisir sur la D978
en direction d’Autun. Cette route est très bien entretenue et
procure des sensations fortes.

En direct du Kremlin

L’autre possibilité consiste à emprunter la D27 en direction des Buteaux
afin de rejoindre la D18 en direction de St Léger. La
dernière fois que j’ai emprunté cette route, c’était en mai 98, elle était
recouverte de gravillons. Mais bon ! Depuis que la sécurité routière est prise en
charge directement par le Kremlin, il n’y a plus de soucis à se faire. D’Autun
à Montceaux les Mines par la N80, rien de bien
terrible, je vous l’accorde, mais il faut savoir se reposer afin de profiter
pleinement de la suite.

En effet, la D980 en direction de Cluny vous
permettra de découvrir les charmes de la Saône et Loire. La campagne est belle,
arborescente, vallonnée et desservie par un réseau tout à fait acceptable, du moins sur
ce tronçon. Effectivement, si le temps presse et que vous envisagez de rejoindre
l’autoroute à Tournus en passant par Cormatin et Brançion
sur la D14, méfiez-vous, elle est un peu délicate à piloter : le
revêtement est accidenté et les courbes sont difficiles à deviner. Donc, si vous avez
le temps (prenez-le !), rendez-vous aux Echarneaux soit par Cluny
puis Matour (D987 puis D10), soit par St
Bonnet de Joux
, Charolles, La Clayette, Chauffailles
(D983, D7, D985). Dans un cas comme
dans l’autre, Hélène a gardé le sourire dans cet environnement verdoyant et
tournicotant à souhait. A noter tout de même, le restaurant du Lion d’or à Matour
propose un menu à 60 francs comprenant entrée, plat, fromage, dessert, café. Plutôt
compétitif le gus. En tout cas, Hélène est sortie du restaurant avec le sourire.

A partir des Echarneaux, c’est une question de goût : si
vous adorez les vignes, passez par Beaujeu. Mais si vous souhaitez
poursuivre à travers la forêt, empruntez la D485 jusqu’à Lyon
et ne manquez pas de vous offrir un petit resto gastronomique dans cette cité qui en
regorge.

L'auberge de ma belle-mère

En ce qui me concerne, je mange en général chez ma belle-mère, petite auberge
sympathique dans laquelle je suis toujours très bien reçu à condition d’arriver
pour 8 heures dernier délai. Ce soir là, Hélène et moi avons scrupuleusement respecté
le règlement intérieur de l’établissement.

Le lendemain ("non, belle-maman, nous n’avons pas la place d’emporter la
tarte aux pommes et les tomates farcies"), direction les Hautes-Alpes. Comme Hélène
n’aime ni les détours champêtres, ni les virages, j’ai dû passer un quart
d’heure à concocter un itinéraire le plus naze possible afin de respecter le cahier
des charges. Cela m’a pris un peu de temps mais j’ai réussi à dénicher une D518
entre Lyon et Grenoble : aucun virage, beaucoup de
ronds-points, quelques ZUP et une kyrielle de terrains vagues. Finalement, trouver un
machin pareil en un petit quart d’heure et partant, satisfaire le client, c’est
une sacré performance. Enfin presque, car lors d’un premier arrêt a proximité
d’une décharge, Hélène, qui a perdu le sourire, me pose la question
suivante : "Pourquoi est-on passé par des endroits aussi nazes ?"
C’était bien la peine de travailler comme un forcené pour trouver un itinéraire le
plus pourri possible... Mais, étant juge de dernière instance puisque conducteur, le
privilège de la sanction ultime m’appartient. Je pris la décision qu’à partir
de ce jour, nous n’emprunterons plus que des itinéraires somptueux entraînant des
réactions mentales exclusivement oniriques. Non mais alors !!

Ménager sa passagère davantage que sa monture

Pour rejoindre Gap, j’avoue que je ne me suis pas trop fatigué les
méninges mais en duo, il est préférable de ménager sa passagère davantage que sa
monture. A Vizille, D529 jusqu’à La Mure
puis N85 jusqu’à Ancelle. Tout ceci est très
banal mais hautement satisfaisant. Il convient simplement d’éviter les bistrots sur
le bords de la route à La Mure et d’attendre Corps
pour se rafraîchir le gosier. Cela étant, j’ai quand même une préférence pour la
route de Sisteron.

Si vous avez davantage de temps, je vous suggère de vous inspirer de
la route Moto-Net "Drôme, Hautes-Alpes et Alpes de Haute
Provence"
afin de relier Lyon à Gap. Vous
traverserez ainsi les Monts du Lyonnais, la Haute-Loire, l’Ardèche et enfin la
Drôme. C’est un peu fatigant mais ça a le mérite de ressembler à des vacances de
motards. Le matin suivant, le ciel affiche sa mine des mauvais jours mais ses quelques
larmes ne sauraient altérer mes ambitions. La journée s‘annonce vertigineuse
Ancelle jusqu’à Cannes.

Départ sur les chapeaux de roue

Départ sur les chapeaux de roue par la N94 en direction de Briançon,
nationale extravagante que nous quittons avec regret à Savines le Lac
afin de longer le lac de Serres-Ponçon par la D954.
Compte tenu de son état, cette départementale est préférable à son homologue D3
qui permet également de survoler le lac à partir de Chorges. Cela
étant, vous serez comblés dans un cas comme dans l’autre. Parvenu au Lauzet-Ubaye,
j’accroche solidement les Dunlop à la D900 en direction de Barcelonnette.
Confronté aux effluves miraculeuses de cette route, je me demande comment Eric a pu me
laisser partir tout seul ["Sympa de compter pour des prunes" - Hélène].
Enfin, en cette fin de 20ème siècle, un tel ascétisme force le respect (NDLR :
j'étais en train de faire "Un été
99 sur la route"
, cher ami !). En tout cas, c’est avec le cerveau
maculé de dopamine que je pénètre dans Barcelonnette.

Tous les grands cols sont ouverts en juin

Au mois de juin, tous les grands cols qui ouvrent les portes du sud sont ouverts et il est
impératif d’en franchir un, ne serait-ce que pour la beauté du paysage. Cependant,
n’espérez pas vivre un grand moment de sport moto dans cet environnement taillé à
la serpe, où l’on se demande comment une route a pu être tracée : d’un
côté une falaise abrupte, de l’autre un précipice sans fin. Telle est la
contexture de la route qui vous mènera au Col d’Allos. Oubliez la
poignée de gaz et privilégiez l’outillage archéologique afin de débusquer chaque
petit virage. A ma grande surprise, je n’ai croisé que des GT et de gros customs
customisés. Je me demande ce qu’attendent les possesseurs de sportives pour venir
conquérir ces massifs splendides (mais puisqu’on te dit qu’elles sont sur
l’autoroute les sportives, t’es con ou quoi !).

A partir de St André des Alpes, la route retrouve un caractère
civilisé. Large et émaillée de grandes courbes, elle vous emmène à Castellane
dans une ivresse inavouable. Jusqu’à Grasse, les qualificatifs me
manquent : j’hésite entre hallucinatoire, hallucinogène et hallucinissime. En
tout cas, une chose est certaine, vous ne rencontrerez aucune mauvaise surprise sur la N85.
Le bitume est très propre et les courbes ne présentent aucune difficulté technique. Le
sud en moto, c’est quand même quelque chose.

Zbeng vegamarnou !

Dans cette région, les motards ont des tenues plutôt épurées : ni cuir ni
blouson, sans fioriture quoi. Là-bas, les poils de tibia vibrent davantage que les
énormes twins. Bon, une cuisse laiteuse sur un réservoir noir, c’est très joli
mais en cas de chute : Zbeng vegamarnou ! (traduction de l’hébreu :
vlan et c’est fini). Peu importe, amusez-vous à enfiler un cuir et vous ressemblerez
à un semi-mongolien en liberté surveillée. Une fois à Cannes, je vous
laisse vous dégoter un hôtel et un resto. En ce qui nous concerne, Tata Arlette (la
tante d’Hélène) nous attendait avec un fumet du tonnerre spécial motard.
C’est pas compliqué, l’intégralité du réfrigérateur a mijoté pendant cinq
plombes en cocotte. Ah ! Si Tata avait accompagné les grognards de Napoléon lors de
la campagne de Russie, je serais aujourd’hui en train de m’en mettre plein les
poches avec le FMI !

Direction St Tropez...

Le séjour touchant à sa fin, j’avais prévu de rentrer par le Mercantour
mais Hélène, qui n’a jamais vu la Côte d’Azur, en a décidé autrement.
Direction St Tropez par l’incontournable N98, route
sur laquelle il est délicat d’atteindre ne serait-ce qu’un soupçon
d’ataraxie tant l’encombrement est dense. Le bitume est très propre, le paysage
est splendide, les virages sont bien dessinés mais la présence des camping-cars,
caravanes et autres breaks est aussi inconvenante qu’un pet pendant une messe. En
outre, mon ensemble cuir avec renforts constitue carrément une atteinte au bon goût et
à la géométrie. Tous les motards sont en calfouette, et, nec plus ultra du chic,
certaines passagères ont même un caniche sous le bras. Après le sandwich à 32 boules
chez St Tropez, direction le nord par le Massif des Maures,
en l’occurrence la D558 qui m’a profondément emballée du fait
de sa facilité.

Voilà. Si après ça vous continuez à prendre l’autoroute, et bien c’est
que vous préférez l’autoroute !

Benjamin
"VFR" Guillaume

© Moto-Net n°7 - Octobre 1999

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