Mauvaise nouvelle pour les amateurs de motos Hypersportives : la R1 vit son dernier millésime aux normes européennes ! Yamaha ne l'homologuera pas aux derniers standards Euro5+, ce qui condamne son utilisation sur les routes d'Europe. La Superbike d'Iwata devrait cependant rester en concession pour un usage exclusivement sur circuit, à l'image de la R6 Race.
Yamaha prend la - triste - aspiration de Suzuki : alors que les normes Euro4 ont précipité la fin de carrière de la GSX-R1000, c'est au tour de l'YZF-R1 de rendre les gaz face à la deuxième version des normes Euro5 (Euro5+). Espérons que ce parallèle avec la "Gex" s'arrête là : rappelons que Suzuki s'est brutalement retiré du MotoGP fin 2022, au prétexte notamment de développer de nouvelles technologies plus "vertes" et du recul des ventes de sportives.
Faute de s'adapter aux dernières normes, la R1 - véritable icône depuis 1998 - ne sera plus homologuée pour circuler sur les routes européennes. Elle poursuivra en revanche sa carrière dans des contrées moins sévères comme l'Australie, l'Amérique du Nord et des pays d'Asie. Exactement comme le fait la Suzuki GSX-R1000 et même la GSX-R750, dont MNC a récemment retrouvé la trace aux États-Unis! Yamaha projette également de continuer à l'écouler en Europe en version piste uniquement, soit le même schéma qu'avec sa R6 Race.
Rappelons que la moto est dans ce cas de figure vendue sans carte grise ni accastillage routier : ainsi l'homologation "Euro" n'est plus indispensable. En revanche, le circuit devient son seul terrain de jeu : prendre la route à son guidon est rigoureusement interdit, tout comme la remettre en configuration route. Yamaha adopte en réalité déjà ce procédé sur sa R1 avec ses séries "GYTR". Désormais, ces préparations "pistardes" pour le moins élitistes (à partir de 28 299 € !) seront la seule offre disponible en concessions.
L'hypersport japonaise tire sa révérence après presque trois décennies de succès, aussi bien sportifs que commerciaux : la R1 est la deuxième meilleure vente de la catégorie en France avec 518 immatriculations en 2023, à une courte tête de la BMW S1000RR et ses 657 unités (775 en incluant la M1000RR !). Des chiffres toutefois en recul, année après année, et qui pèsent certainement dans les stratégies des constructeurs au regard des sommes astronomiques nécessaires pour rester compétitif.
Et il faut bien avouer que la R1 commençait à tirer la langue face aux plus évoluées de ses concurrentes, à commencer par la Honda CBR1000RR-R qui lui colle 17 ch dans la vue de série ! Dommage car son 4-cylindres à calage irrégulier "Crossplane" reste une référence en matière de sonorité et de sensations, tout comme son train avant chirurgical et sa ligne totalement refondue en 2015 avec l'adoption d'optiques lenticulaires. La R1 possède un style et un caractère à part : pour MNC, c'est la plus "européenne" des SBK japonaises !
Pour mémoire, la R1 millésime 2024 développe 200 ch et 113 Nm pour 201 kg tous pleins faits. Son prix est de 20 499 euros, alors que sa déclinaison "M" avec suspensions pilotées par électronique Öhlins et un carénage carbone est à 27 999 euros (voir notre fiche technique). Une page se tourne : les Kawasaki ZX-10R et Honda CBR100RR-R seront par conséquent les dernières Superbike japonaises homologuées sur le marché européen en 2025 !
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