Le ministre français de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, annonce que son projet d'interdire l'utilisation de tout types d'écouteurs en conduisant, annoncé en janvier , entrera officiellement en application le 30 juin 2015. Cette interdiction touchera tous les conducteurs (auto et moto)... mais pas de la même façon. Explications.
Le ministre français de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, annonce que son projet d'interdire l'utilisation de tout types d'écouteurs en conduisant, annoncé en janvier, entrera officiellement en application le 30 juin 2015. Cette interdiction touchera tous les conducteurs (auto et moto)... mais pas de la même façon. Explications.
Fin de la "tolérance"... mais pas pour tout le monde !
Parmi les "26 nouvelles mesures" annoncées par M. Cazeneuve en début d'année pour diminuer la mortalité routière - en hausse pour la première fois en 12 ans l'année dernière -, l'interdiction des écouteurs pour téléphone avait fait grand bruit.
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A l'origine, ce projet visait à éradiquer l'une des plus mauvaises pratiques des conducteurs modernes : profiter de ses trajets pour passer ses coups de fil en conduisant, voire envoyer des textos, lire ses mails ou surfer sur le Web.
"L'usage massif du téléphone au volant depuis quelques années a une incidence sur la conduite et provoque des accidents en nombre, et nous allons faire preuve de fermeté afin de responsabiliser les conducteurs", rappelle Bernard Cazeneuve.
Cette "fermeté" se traduit par l'annulation, à partir du 30 juin selon nos confrères de L'Express, de l'actuelle tolérance accordée aux possesseurs d'écouteurs Bluetooth ou filaires de type kits mains-libres vendus avec la plupart des téléphones portables. Sont concernés d'après la liste du ministère tous les dispositifs "de type écouteurs, oreillette et casque susceptibles de limiter tant l'attention que l'audition des conducteurs".
Dès cet été, se servir d'un de ces accessoires en conduisant sera donc assimilé à un coup de fil passé avec le téléphone tenu en main. L e ministère plancherait actuellement sur le montant et les modalités de l'amende appliquée en cas d'utilisation d'un système de téléphonie avec oreillettes. A priori, il est logique de penser que cette amende équivaudra peu ou prou à celle pour usage du téléphone tenu en main (135 € et retrait de 3 points).
Comment communiquer à moto ?
Dans le principe, tout le monde s'accordera à penser qu'il s'agit là d'une initiative louable, sauf sans doute les constructeurs de téléphones... et les usagers deux-roues. Car si cette nouvelle mesure interdit l'usage d'écouteurs Bluetooth et filaires, elle autorise en revanche l'emploi de systèmes intégrés relié à des haut-parleurs - généralement par Bluetooth - à commandes entièrement vocale (sans manipulation du téléphone, donc), technologie de plus en plus répandue en automobile.
Ce qui signifie que les automobilistes ne vont pas être gênés très longtemps par cette mesure, à l'inverse des motards et des scootéristes qui sont dans l'impossibilité d'installer un tel dispositif sur leur 2 ou 3-roues ! Pas facile en effet de caser un haut-parleur sur sa moto ou son scoot'...
Or de nombreux usagers deux-roues se servent actuellement d'oreillettes Bluetooth non pas pour téléphoner au guidon mais pour suivre les directives dictées par leur GPS, écouter de la musique ou converser avec leur passager. Sont concernés aussi les motards des forces de l'ordre (!), mais aussi les moniteurs de motos-écoles qui se servent de ces dispositifs pour transmettre leurs instructions aux élèves.
A moins qu'une dérogation ne soit accordée ou que certains types de matériel soient finalement tolérés à deux-roues - deux hypothèses qui ne sont pas évoquées pour le moment -, il faudra a priori trouver une autre alternative dès cet été... A suivre sur MNC : restez connectés !
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