L'association Les droits du piéton intente une nouvelle action en justice contre le préfet de police et le maire de Paris, à qui elle demande une répression accrue envers les deux-roues motorisés garés sur les trottoirs et la mise en place du stationnement payant pour les motos et scooters.
L'association Les droits du piéton intente une nouvelle action en justice contre le préfet de police et le maire de Paris, à qui elle demande une répression accrue envers les deux-roues motorisés garés sur les trottoirs et la mise en place du stationnement payant pour les motos et scooters.
Membre de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (FNAUT) et du Réseau Vivre Paris !, l'association Les droits du piéton a entamé un long bras de fer juridique avec les autorités parisiennes dans le but de laisser l'usage des trottoirs aux seuls piétons.
Récemment, elle s'est fait débouter par le tribunal administratif devant lequel elle reprochait au maire de Paris "certaines dispositions favorisant abusivement les commerçants bénéficiant d'autorisations de terrasses" et au préfet de police d'avoir publié une circulaire recommandant à ses agents d'être "tolérants dans la répression des infractions de stationnement des motos sur les trottoirs".
Pour mémoire, si stationner avec un deux-roues est légalement interdit, un accord signé en 2007 enjoint effectivement les agents verbalisateurs à une certaine tolérance dans les zones où les places manquent pour garer sa moto ou son scooter. Soit à peu près partout en région parisienne !
"Déçue" que les juges aient répondu défavorablement à sa demande de faire annuler cette circulaire, Les droits du piéton a décidé de poursuivre son offensive en entamant deux nouvelles actions en justice. Pour la "réparation du préjudice causé aux intérêts de l'association par son laxisme dans la lutte contre le stationnement des motos sur les trottoir", elle réclame la somme de "10 000 €" au préfet de police !
D'autre part, elle demande au maire d'instaurer un système de stationnement payant pour les motos et les scooters, en créant notamment des "zones de stationnement spécifiques comme pour les Vélib et Autolib". Deux modèles moyennement pertinents puisqu'il s'agit de dispositifs de location de vélos et de voitures : pas grand chose à voir avec le nombre et les besoins des propriétaires de deux-roues...
Pour appuyer sa demande, Les droits du piéton se sert, de manière assez rusée, d'un levier potentiellement très attractif en cette période d'élections municipales : l'égalité du traitement entre automobilistes et usagers deux-roues.
"L'idée est que si les motos et scooters sont soumis au même régime que les voitures, la répression du stationnement sur les trottoirs passera plus facilement dans les moeurs", affirme l'association.
Pour mémoire, la candidate UMP à l'investiture de la marie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet, a fait savoir lors du Salon de la moto qu'elle souhaitait tripler les places de stationnement allouées aux deux-roues à Paris, sans exiger de quelconque système de paiement en contrepartie, hormis dans les parkings souterrains.
Une ligne de conduite qui semblait partagée jusqu'à aujourd'hui par sa rivale du PS, mais Anne Hidalgo vient d'expliquer ce lundi à nos confrères de France Bleu que "tout le monde doit quand même acquitter un petit peu quand il est sur l'espace public, ça doit être payant pour tout le monde"...
.
.
.
Soutenez le Journal moto du Net
Aidez les petites entreprises françaises qui payent leurs impôts : en vous abonnant à MNC Premium, vous lisez toutes les infos réservées sans pub intrusive, vous profitez de nombreux avantages (invitations, annonces gratuites, réductions, etc.) et vous préservez notre indépendance !
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.