L'opération "Motard d'un jour", organisée par la Fédération française de motocyclisme avec la Préfecture de Police et la Mairie, a eu lieu ce matin à Paris malgré une météo maussade. Bilan.
Après un rapide briefing autour d'un café et d'un jus d'orange, une poignée de responsables de la voirie chargés des aménagements (revêtement, signalisation, éclairage, stationnement...) ont pris place derrière des motos de la FFM et du moto-club des pompiers de Paris, certains montant pour la première fois. Objectif : découvrir les "points ressentis comme dangereux" par les motards. Etaient notamment présents Catherine Candelier (chef de cabinet de Denis Beaupin, maire adjoint chargé des transports, absent "pour des raisons d'agenda"), Daniel Laguet (directeur de la voirie), le commandant Guimond (coordinateur de sécurité routière à la Préfecture de Police), M. Le Loc'h, chargé plus spécialement de la signalisation, et certains responsables d'arrondissements.
Le président de la FFM, Jean-Pierre Mougin, a également fait le déplacement "pour soutenir cette action très innovante". Interrogé sur la présence de la FFM sur ce terrain traditionnellement occupé par la Fédération française des motards en colère (FFMC), il explique que "la FFM a en effet une vocation plutôt sportive, mais elle a également une tradition d'apprentissage et de prévention qui justifie pleinement sa présence dans ce type d'action. En outre, en étant plus actifs auprès des institutions que dans la rue, nous sommes plus proches des véritables décideurs que ne l'est la FFMC". Ambiance... Le cortège d'une vingtaine de motos, encadré par six motards de la police, a quitté le siège de la Voirie vers 9h30 pour une tournée des infrastructures dangereuses. "Attention, il ne s'agit pas d'une liste de points noirs, précise le commandant Guimond, mais bien de points ressentis comme dangereux. En participant à cette opération, la Préfecture souhaite que les responsables de la voirie se rendent compte par eux-mêmes des spécificités des deux-roues. Car la place du motard est tout aussi importante que celle du piéton ou de l'automobiliste !"
D'autres avouent toutefois des préoccupations plus radicales, comme Catherine Candelier qui veut "mieux partager la voirie en diminuant la place accordée à la bagnole", ou plus naïves, comme Daniel Laguet qui souhaite "découvrir la vision du motard moyen circulant dans Paris". Alerté sur le fait que peu de "motards moyens" se déplacent en groupes de 20 sous escorte policière, M. Laguet invoque alors de nécessaires raisons de sécurité. Sécurité des deux-roues motorisés ? Après avoir parcouru les quais, les Maréchaux et le périphérique nord, les "motards d'un jour", vêtus d'un blouson FFM "Ta ville, c'est pas un circuit", ont emprunté la Place de l'Etoile avant de descendre les Champs-Elysées, puis rejoint l'Hôtel de Ville après un crochet par le Jardin du Luxembourg. Ils ont ainsi pu découvrir, entre autres, le "décalage des feux du Pont d'Arcole", le "passage piéton glissant du Quai de la Rapée" et la "chaussée défoncée des Champs-Elysées". Glissante, la plus belle avenue du monde ?
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