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BILAN MORTALITÉ ROUTIÈRE 2020
Paris, le 2 février 2021

Le coronavirus grippe historiquement la mortalité routière 2020

Le coronavirus grippe historiquement la mortalité routière

Les restrictions de circulation imposées par la crise sanitaire de la Covid-19 contribuent mécaniquement à une baisse sans précédent du nombre de morts sur les routes de France en 2020, d'après les résultats "quasi-définitifs" de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR). Décryptage.

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Le coronavirus - à l'origine de 76 500 décès à ce jour en France - impacte favorablement la mortalité routière qui diminue de "20%" par rapport à 2019 pour atteindre le seuil historiquement bas de "2782" morts sur les routes de France (2550 uniquement en métropole). 

Car ne nous y trompons pas : la crise sanitaire actuelle est bien la seule responsable de cette l'accidentologie jamais atteinte depuis... 1924 (2246 tués) ! Plus précisément, ce sont les confinements qui en sont en grande partie responsables, surtout la première période - du 16 mars au 10 mai - durant laquelle la France était littéralement à l'arrêt.

Selon le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), la baisse de trafic est grimpée à "- 75%" en avril : la corrélation avec la baisse du nombre d'accidents et de morts est évidente, n'en déplaisent aux assureurs qui traînent les pieds pour rembourser les cotisations trop-perçues.

Le deuxième confinement - du 30 octobre au 27 novembre - ainsi que les restrictions régionales expliquent également ces répercussions massives sur "la réduction de l'activité économique, des déplacements de la population, du tourisme, et de ce fait de l'accidentalité routière", signale l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR). 

Moins de circulation = moins de morts. CQFD !

Dans sa grande sagesse, l'organisme gouvernemental estime "très probable qu’une grande partie de la baisse de l’accidentalité s’explique par la diminution du trafic routier". L'ONISR va même plus loin : "la soudaineté tout à fait inédite de cette baisse suggère qu’elle ne peut pas s’expliquer uniquement par des évolutions des comportements des usagers de la route". Sacré constat... dans la mesure où lesdits usagers ne circulaient pas !

Tous les autres indicateurs de l'accidentologie s'inscrivent par ailleurs dans cette tendance, notamment le nombre d'accidents corporels ("-19,7%") et de blessés ("- 20,9%"). Cette baisse touche tous les profils d'âge, à l’exception des enfants et adolescents de moins de 18 ans dont le nombre de décès sur les routes reste stable (153).

Les seniors sont sans surprise la catégorie enregistrant la plus forte baisse avec "- 34%" pour les plus de 75 ans : logique puisque les personnes âgées, parmi les plus vulnérables au coronavirus, ont limité au maximum leurs déplacements.  

Autre conséquence directe de cette pandémie de Covid-19 : l'augmentation significative de la mortalité des cyclistes et usagers des divers "Engins de déplacement personnel" (EDP) que sont les trottinettes et autres mono-roue électriques. Le nombre de morts en 2020 s'élève à 182, en hausse de  "+ 24%" !

Ce bond traduit le recours massif à ces modes de déplacement individuel dans les zones urbaines, en réaction à la défiance des utilisateurs vis-à-vis des transports en commun : comment respecter la moindre forme de distanciation dans un bus, un tramway ou un métro bondés ?

MNC note également que l'accidentologie des motards et scootéristes de +125 cc est en forte baisse par rapport à 2020, malgré l'incitation naturelle à préférer la moto au métro pour les mêmes raisons sanitaires : avec 479 décès en 2020 contre 615 en 2019, cette diminution dépasse aussi les 20%. 

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