Que font les principaux acteurs du monde de la moto pendant le confinement lié à la pandémie de Covid-19 ? Loris Baz, pilote Yamaha Ten Kate en World Superbike, s'est confié au Journal moto du Net.
MNC : Où êtes-vous confiné ?
Loris Baz : Je suis confiné à Cordon, en Haute-Savoie, mon village d’origine. Je ne suis pas resté chez moi en Suisse parce que j’habite dans un petit appart’ avec ma copine. J’ai préféré venir à la montagne, un peu en altitude, pour m’entraîner et être en extérieur, donc je suis chez un ami avec trois potes, mes parents et ma copine. C’est sympa et ça permet de faire passer le temps plus vite.
MNC : Comment se déroulent vos journées ?
L. B. : Je me réveille assez tôt, pas trop de grasse matinée... Je fais du sport le matin, à jeun selon ce qu’on a mangé le soir ou alors une bonne séance après le petit-déj’. C’est mon coach qui continue à me faire mes programmes qui ont un évolué, un peu comme sur des programmes hivernaux avec beaucoup d’intensité. On a de la chance pour l’instant on a eu un temps de fou depuis qu’on est là ! On a pas mal de boulot dehors aussi dans la propriété car il y a eu des tempêtes et beaucoup d’arbres sont tombés l’an dernier. Donc depuis un mois on passe nos journées à on coupe du bois, descendre les tire les troncs avec les 4x4 de l’armée que j’ai avec mon père. L’après-midi je fais encore un peu de sport avec du renforcement, puis le soir on prend l’apéro et on mange, on fait des jeux ou on regarde la télé.
MNC : Qu’est-ce qui vous manque le plus ?
L. B. : Ce qui me manque le plus c’est la moto et les courses, c’est sûr ! On devrait être en pleine saison, en train de se battre, progresser pour monter sur les podiums, etc., or on a l’impression d’être en plein hiver… C’est un peu comme l’année dernière pour moi, donc ça fait deux ans de suite que je suis dans cet état, sans l’adrénaline de départ. Ce qui me manque le moins, pas grand-chose mais ce qui est cool c’est de pouvoir passer du temps avec mes proches ! Moi c’est la première fois de ma vie que je reste au même endroit pendant un mois, que je dors dans le même lit pendant un mois, que je suis avec ma copine un mois de suite, avec mes parents, etc. Mais j’ai hâte de retourner à une vie plus normale pour moi ! Ma vie c’est beaucoup de voyages, beaucoup de déplacements, car je ne suis pas fait pour rester au même endroit !
MNC : Avez-vous peur ?
L. B. : Non je n’ai pas du tout peur, honnêtement. Je touche du bois mais personne dans mon entourage n’a été touché. J’essaye juste de respecter le plus possible tout ce qui est dit pour qu’on en sorte le plus vite possible, je pense que c’est dans l’intérêt de tout le monde.
MNC : Un livre, un film, une série, un disque à recommander ?
L. B. : J’ai plutôt regardé des vieux films depuis que je suis là. On s’est souvent fait les vieux Louis de Funes avec mes potes, les classiques du Splendid, "Baby Sitting" et des trucs comme ça. Bizarrement, je passe moins de temps sur l’ordi et les réseaux que pendant ma vie normale, car j’ai beaucoup d’activités dehors et j’essaye de faire beaucoup de sport. En séries j’aime bien Elite et la Casa de Papel sur Netflix. D’habitude j’aime bien les garder pour les voyages et les regarder tout seul dans l’avion, mais là avec un mois de plus je ne sais pas si je pourrai tenir aussi longtemps !
MNC : Votre vidéo de moto préférée ?
L. B. : J’aime bien regarder les vieux GP, l’époque des 500 était magique et les premières années MotoGP aussi. Les vidéos de Casey Stoner, les vidéos du Superbike de l’époque… Quand j’ai commencé en Superstock dans les années 2008, 2009 et 2010 avec encore la magie du Superbike, Corser, Haga, Bayliss, tous ces mecs là... Pas spécialement de documentaires mais surtout des vielles courses, c’est ce qui m’anime et c’est ce que j’adore regarder.
MNC : La première chose que vous ferez à la fin du confinement ?
L. B. : La première chose que je ferai après le confinement c’est vite aller rouler ! Je pense que c’est ce qu’on va faire avec le team, organiser une séance d’essai tout de suite. Refaire de la moto, reprendre le rythme et continuer le travail du début de saison, aller voir tous les autres potes que j’ai pas pu voir pendant le confinement mais par-dessus aller faire de la moto !
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