• L'essentiel
  • -
  • En savoir plus...
Paris, le 15 février 2016

Drogues et sécurité routière : les conducteurs shootés vont en baver...

Drogues et sécurité routière : les conducteurs shootés vont en baver...

Enfin conscient que son obstination à concentrer ses efforts et ses (nos) moyens sur la lutte contre la vitesse néglige d'autres facteurs importants en termes d'accidentologie, le gouvernement prévoit de s'attaquer plus sérieusement à la conduite sous l'emprise de stupéfiants.

Imprimer

Enfin conscient que son obstination à concentrer ses efforts et ses (nos) moyens sur la lutte contre la vitesse néglige d'autres facteurs importants en termes d'accidentologie, le gouvernement prévoit de s'attaquer plus sérieusement à la conduite sous l'emprise de stupéfiants.

Généralisation des tests salivaires

Rappelons que la proportion d'accidents mortels liés à la consommation de stupéfiants est passée de 22% en 2014 à 25% en 2015, soit l'équivalent des accidents dus à une vitesse excessive. Bien obligé de réagir face à cette réalité chiffrée, l'Etat avait annoncé le développement des contrôles de présence de drogues, jusqu'ici encore anecdotiques sur les routes de France. 

"La promulgation de la loi Santé permet l'entrée en vigueur de deux autres mesures du CISR : tout d'abord, est généralisée la méthode du prélèvement salivaire en matière de conduite après usage de stupéfiants", prévient la Sécurité routière.

Actuellement, trois sortes de tests de dépistage sont utilisées par les forces de l'ordre - salivaires, urinaires et sanguins - visant à traquer la présence de cinq familles de substances : le cannabis, la cocaïne et le crack, les opiacés, l'ecstasy et les amphétamines. La conduite sous l'emprise de drogues étant totalement interdite, la tolérance est de zéro : un "simple" joint suffit.

Le dépistage salivaire est le plus pratique à mettre en place et le plus rapide (environ 10 minutes), à l'inverse d'un test urinaire qui requiert la présence d'un médecin et d'un endroit pour s'isoler. En revanche, le test salivaire se montre parfois moins fiable qu'un contrôle par l'urine, très semblable dans son fonctionnement à un test de grossesse. 

Quand au test sanguin, il ne peut s'exécuter qu'à l'hôpital et se montre en outre très coûteux (alors que le prix d'un test salivaire ou urinaire ne dépasse pas 10 euros). Impossible donc de le généraliser sur les routes pour réaliser des contrôles préventifs. 

Contrôles plus faciles

Dans les faits, on y recourt surtout pour déterminer la teneur exacte de drogue dans l'organisme du conducteur contrôlé positif (taux de THC pour le cannabis, par exemple). Cette mesure peut aussi être déterminée en laboratoire à partir d'un test salivaire. Par conséquent, inutile de simuler une peur panique des aiguilles pour tenter de passer à côté !

Les forces de l'ordre sont désormais autorisées à mener plus facilement des contrôles anti-drogue : "les officiers de police judiciaire et, sous leur responsabilité, les agents de police judiciaire et les agents de police judiciaire adjoints, pourront procéder d'initiative à des contrôles de stupéfiants, même en l'absence d'infraction préalable, leur donnant les mêmes prérogatives qu'en matière d'alcool".

En clair, un test pourra être mené dans le cadre d'un simple contrôle au bord de la route si les policiers ou les gendarmes l'estiment justifié au regard de l'état du conducteur.

.

.

Commentaires

Ajouter un commentaire

Identifiez-vous pour publier un commentaire.

.

A lire aussi sur le Journal moto du Net

Manifestations contrôle technique : forte mobilisation contre le CT2RM

Plusieurs dizaines milliers de motards - 38 000 selon le ministère de l'intérieur - ont participé aux manifestations de la Fédération française des motards en colère (FFMC) contre le contrôle technique moto et scooter, qui est officiellement entré en vigueur ce lundi 15 avril.
Le Conseil d'État rejette la demande de suspension du contrôle technique moto de la FFMC

La Fédération française des motards en colère (FFMC) avait déposé deux recours en décembre 2023 auprès du Conseil d'État pour contester la mise en place du contrôle technique pour les motos et scooters à partir de ce lundi 15 avril. Requête rejetée par la plus haute autorité juridique, sans grande surprise…
Le marché moto et scooter en France résiste bien en mars 2024

Malgré une météo délicate et un calendrier désavantageux à négocier, les motos et scooters se tirent plutôt bien de ce troisième mois de l'année 2024 : MNC observe un recul de -4 % des 125, un repli de -1,4 % des gros cubes…. et un effondrement de -27,3% des 3-roues. Bilan !
Johann Zarco en difficulté technique au GP des Amériques

Johann Zarco espérait trouver un bon élan sur le Circuit Of The Americas (COTA), fort de la victoire l'an passé de son prédécesseur chez LCR Alex Rins sur la Honda. Hélas, le Grand Prix des Amériques a tourné à la punition pour les quatre pilotes en RC213V, avec deux résultats blancs pour le pilote cannois.
Quartararo déçu de son rythme, mais content des évos au GP des Amériques

Fabio Quartararo sauve la 12ème place en course principale du GP des Amériques malgré un tout-droit dans le premier tour. Le niçois estime qu'une meilleure position était accessible même si son déficit de rythme n'autorisait pas l'accès au groupe de tête. 
Comment remplir un constat amiable après un accident de moto ?

Un constat européen d'accident - ou constat amiable - doit être transmis à son assureur dans les cinq jours après un accident de circulation afin de déterminer les responsabilités. Les conseils Moto-Net.Com et de la Mutuelle des Motards pour bien remplir ce formulaire crucial pour la prise en charge des dégâts. Suivez le guide !
Essai Metzeler Roadtec 02 : le pneu supersport-GT

Capacités sportives et qualités routières : voilà le délicat compromis auquel propose de répondre le nouveau pneu Metzeler Roadtec 02 et son intrigante bande de roulement décrite comme adaptative. Moto-Net.Com l'a testé sur plusieurs types de motos pour vérifier si les promesses sont tenues. Essai complet, vidéo incluse.
  • En savoir plus...