Non conformes à la réglementation et pourtant actifs dans certaines communes françaises, les feux tricolores "récompense" peuvent désormais être installés - ou maintenus - sous certaines conditions. Les feux "sanction" en revanche, demeurent illégaux. Explications.
MNC n’en a pas encore franchi - ni grillé, non - et pourtant, un millier de feux tricolores "récompense" (ou comportementaux) seraient d’ores et déjà actifs en France. Leur principe est simple : le feu - rouge par défaut - passe au vert si le véhicule en approche respecte la limitation de vitesse en vigueur. Dans le cas contraire, il force le conducteur à s’arrêter.
Petit problème pour les agglomérations qui emploient de tels feux, soulevé en septembre 2020 par le sénateur Jean-François Husson : leur recours était non conforme à la réglementation ! Depuis le 16 avril 2021 cependant, un arrêté publié au Journal officiel leur donne le feu vert...
"L’arrêté a été pris à la suite d’expérimentations dans quelques villes et d’un groupe de travail durant l’année 2020", informent nos confrères de l’Agence France Presse. "Selon les exigences fixées par ce texte, ces feux peuvent être maintenus - ou installés - qu’à certaines conditions".
Première condition assez évidente : être installés en agglomération uniquement. Pas question de monter ce genre de matériel en rase campagne, donc. Ouf !? De même, ces feux ne peuvent se trouver près de passages piétons, d’intersections ou des panneaux d’entrée ou de sortie d’agglomération.
"Il ne s'agit pas de feux de circulation qui indiqueraient l'ordre de passage des véhicules à un carrefour", rappelle 40 millions d’automobilistes, "mais de feux permettant de réguler la vitesse des véhicules en section courante, comme les municipalités le font plus fréquemment avec des dos d'âne ou des chicanes". Les vendeurs d’amortisseurs prévoiraient déjà une manifestation...
L’association 40MA considère le feu "récompense" très avantageux : "il ne provoque pas de ralentissements soudains, néfastes en termes de fluidité du trafic et d'émission de gaz polluants, et incite au contraire à une conduite plus souple et régulière, bénéfique pour la sécurité routière et l'environnement".
En outre, le coût financier pour la collectivité serait moindre : "environ 8 000 euros pour un feu asservi à la vitesse, contre 20 000 euros pour un plateau et 45 000 euros pour une chicane", estime 40 millions d’automobilistes. Et combien pour une greffe de cervelle chez les cas prioritaires, remboursée par la sécurité sociale routière en cas de succès ?
"Attention", avertit enfin l’AFP, "l’arrêté paru vendredi n’autorise que les feux "récompense". Les feux dits "sanction" - qui passent au rouge lorsque l’usager dépasse les limitations de vitesse - demeurent, eux, interdits". Il ne s’agirait pas de tomber dans la répression routière, n’est-ce pas...
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