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PHILLIP ISLAND - MARQUEZ S'EXPLIQUE
Paris, le 23 octobre 2017

GP d'Australie MotoGP - Marquez (1er) : "Ils étaient agressifs et moi aussi : c'est la course !"

GP d'Australie MotoGP - Marquez (1er) : "Ils étaient agressifs et moi aussi : c'est la course !"

Marc Marquez aborde les deux dernières courses de la saison MotoGP 2017 avec une avance portée à 33 points sur Andrea Dovizioso suite à sa splendide victoire au GP d'Australie. L'officiel Honda, qui s'est livré à de virils corps à corps avec Rossi et Zarco, pose une sérieuse option sur son sixième titre mondial en Grands Prix. Déclaration et analyse MNC.

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Marc Marquez, Honda-Repsol (1er en qualifs et 1er en course) :  "Au départ j’étais assez calme. Mais après seulement deux tours, il y a eu un premier contact avec Johann. Dès lors j’ai compris que la course allait être compliquée : nous étions un gros groupe comme en Moto3, j’allais devoir attaquer au risque de me faire déborder de toutes parts […]. Ils étaient agressifs avec moi, mais je l’étais également avec eux, et puis c’est la course ! J’ai d’ailleurs des traces de contact un peu partout sur ma moto et ma combinaison".

"J’essayais aussi de faire attention car un résultat blanc aurait eu des conséquences désastreuses. Mais je savais déjà avant la course que cette journée allait être importante, car Andrea était un peu plus en retrait depuis ce week-end et à l’inverse, moi je me sentais très bien. Nous nous étions réunis en amont avec mon équipe. Ils m’ont demandé si je voulais savoir durant le GP où était Andrea. Je leur ai répondu que non !".

"Mais à la mi-course, j’ai commencé à me poser la question. J’essayais parfois de jeter un coup d’œil derrière. À un moment donné, en sortant du virage 4, je l’ai aperçu dans la courbe 3. Dès lors j’essayais de gérer l’écart avec lui, tout en contrôlant mes adversaires directs. Et puis à huit tours de l’arrivée, je me suis dit que le moment était venu de produire l’effort pour creuser un petit écart et rendre ma fin de course un peu plus simple".

"Je suis content de cette victoire, mais ces 33 points d’avance me rendent encore plus heureux. L’avantage est assez conséquent désormais, nous pouvons un peu souffler. Il faudra voir en Malaisie quelles sont les différentes options. Mais nous devrons continuer de marquer des points et rester calmes car j’ai pris suffisamment de risques cette saison".

L'analyse Moto-Net.Com : Le Grand Prix d'Australie 2017 concentre toutes les facettes de  l'immense talent de Marc Marquez : lecture très fine de la course, agressivité, vitesse, stratégie, réactivité, panache. Malgré la pression du titre à sa portée, l'espagnol s'est livré à une fantastique démonstration pour finalement s'imposer avec 1,799 sec d'avance sur Rossi et 1,826 sec sur Viñales.

Car avec seulement 11 points d'avance sur Dovizioso avant l'épreuve australienne, le tenant du titre aurait pu se livrer à une course sage pour prendre des points à son rival italien, en difficulté tout le week-end et finalement 13ème à l'arrivée. Mais la demi-mesure, très peu pour Marquez : l'officiel Honda a enfilé ses gants de box pour monter sur le ring face à des puncheurs comme Rossi, Viñales, Zarco et Iannone !

Crochet par l'intérieur, direct sur le carénage droit, esquive : tous les coups étaient permis dimanche à Phillip Island, théâtre de la plus sensationnelle des courses de la saison 2017 ! La tension était encore plus intense que durant l'homérique bataille de 2015 sur ce même circuit, ne serais-ce qu'en raison des nombreux contacts : Zarco sur Marquez tout d'abord, mais aussi Marquez sur Rossi ou Viñales et Iannone. 

Malin, Marquez s'est échappé au bon moment après avoir ferraillé comme il adore le faire, la coque de sa Honda abîmée portant les stigmates de la bataille. Le triple champion du monde MotoGP a accéléré vers sa 61ème victoire en Grands Prix (dont 35 en MotoGP) tandis que ses rivaux continuaient à s'écharper derrière. Imparable.

Grâce à sa performance et à la 13ème place de Dovizioso, Marc Marquez triple son avance au provisoire sur l'officiel Ducati : de 11 à 33 pts alors qu'il ne reste que deux courses à disputer (Malaisie et Valence). Une avance assez sidérante au regard de ses trois résultats blancs enregistrés cette saison à cause de chutes (en Argentine et en France) et d'une casse moteur en Grande-Bretagne.

Comment fait-il ? Simple : depuis huit courses - à l'exception de Silverstone où il casse - Marquez termine premier ou deuxième. Et le plus souvent sur la haute marche du podium puisqu'il totalise cinq succès sur huit : Allemagne, République tchèque, San Marin, à Aragon et Australie ! L'espagnol a pris des risques, quitte à chuter fréquemment pendant les essais, et ça paie !

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