Le triple champion du monde de motocross 125 et double vainqueur du Paris-Dakar Gaston Rahier est mort hier à Paris à l'âge de 58 ans, après un combat de deux ans contre le cancer.
Le triple champion du monde de motocross 125 et double vainqueur du Paris-Dakar Gaston Rahier est mort hier à Paris à l'âge de 58 ans, après un combat de deux ans contre le cancer.
Né en Belgique en 1947, Gaston Rahier fait ses classes dans le championnat belge de motocross, le plus relevé du monde à l'époque. Dans la foulée de champions légendaires comme Joël Robert et Roger de Coster, il s’impose sur la scène internationale en 1975 en devenant le premier champion du monde de Motocross 125, une nouvelle catégorie créée cette année là. Toujours sur Suzuki, il conservera sa couronne en 1976 et 1977.
Sa bonne humeur et son petit gabarit - il mesure à peine 1m64 - lui valent le surnom de "Gastounet", mais il compense son physique par une technique de pilotage sans faille qui lui vaut le respect de ses pairs. Il participe aussi aux nombreuses victoires de la "Dream Team" belge en Motocross des Nations et totalise le record de 29 victoires en Grand Prix MX 125 lorsqu'en 1981, un très grave accident met un terme à sa carrière de crossman.
En 1983, il tente un come-back inattendu en s’engageant au Paris-Dakar sur la monstrueuse BMW R100GS. Ce pari un peu fou en fait sourire plus d'un, d’autant que son coéquipier n’est autre qu’Hubert Auriol, un des spécialistes de l’épreuve. D'entrée, il met tout le monde d'accord en occupant la tête de la course en Algérie avant d’abandonner prématurément sur chute. Pas découragé, il repart en 1984 et effectue un parcours sans faute qui le mène à la victoire. Le public français est désormais séduit par ce petit bonhomme à l’accent belge et au franc parler inimitable, mais l’ambiance se détériore au sein du team BMW : Hubert Auriol, qui l’accuse de sucer sa roue et de profiter de sa navigation, quitte BMW pour Cagiva.
En 1985, Gaston Rahier devient donc le seul pilote de pointe BMW et remporte une seconde victoire qui fait taire les critiques.
En 1986, quand BMW abandonne les rallye-raids, il monte un team avec Suzuki pour engager des DR800. Et la situation s’inverse : il revient au monocylindre alors que ses adversaires ont adopté le twin. Gaston remportera le rallye des Pharaons 1988 sur cette machine, mais pas le Dakar. Pourtant, les succès actuels de KTM prouvent qu’il avait eu raison de revenir au monocylindre...
Installé en France, dans l’Oise, depuis plusieurs années, Gaston Rahier était aussi devenu un homme d’affaires avisé et s'était reconverti en manager de jeunes champions de cross. Mais le cancer, contre lequel il menait depuis deux ans un combat trop inégal, l’a finalement emporté. Moto-Net salue le champion et s'associe à la douleur de sa famille et de ses proches...
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