Le Grand Prix du Japon 2019 a été particulièrement décevant pour Valentino Rossi. Le célébrissime pilote Yamaha n°46 n'a pas marqué le moindre point et se fait doubler au championnat par le meilleur rookie 2019, Fabio Quartararo... En revanche son team VR46 a brillé grâce à un certain Luca Marini. Débriefing.
"J'ai pris un mauvais départ, pas dans le premier virage mais après j'étais en plein chaos et j'ai perdu du temps. Mon rythme n'était pas assez bon pour gagner rapidement des positions. J'ai réussi à en récupérer quelques-unes, mais je n'étais pas vraiment bon. Sur certains tours mon rythme n’était pas si mauvais, mais tout le monde était rapide donc c'était très difficile de remonter. Je n’ai pas encore vu les données, mais je pense avoir commis une petite erreur vers la fin, au virage 1, et je suis tombé. Ce fut une course difficile".
Dimanche à Motegi, Valentino Rossi a tout perdu : l'avant de sa M1 dans la première courbe du 21ème tour du GP du Japon 2019, son duel contre Petrucci pour une frustrante dixième place et sa sixième position au championnat en faveur de notre "Fabio-lous rookie" Quartararo...
Diffuses lors des deux laborieuses saisons du n°46 chez Ducati, réapparues en 2017 au cours de sa moins bonne saison en MotoGP - sur Yamaha ! -, les voix de ses détracteurs sont de plus en plus audibles : le "Doctor" ferait bien de raccrocher le stéthoscope cuir et céder son bistouri sa M1 d'usine à un interne pilote plus jeune et plus saignant que lui !
Ce week-end à Motegi a encore conforté cet avis : certes, le quadragénaire le plus rapide du monde pointait à une très respectable cinquième place sur la feuille des temps vendredi soir. Auteur d'un courageux cinquième temps également en FP4 sur une piste séchante, Vale ne s'est finalement qualifié qu'en 10ème position... Rien d'inquiétant pour cet exceptionnel "pilote du dimanche" ?
Hélas pour lui - et sa horde de fidèles supporters -, Rossi a loupé son départ et s'est retrouvé englué dans le trafic, bouclant les deux premiers tours à une inconvenante 14ème place alors que ses deux jeunes collègues du team satellite Yamaha SRT se pavanaient aux avant-postes et que son coéquipier Maverick Viñales effectuait son traditionnel "échauffement".
Péniblement remonté à la 11ème place durant le premier tiers de la course, Valentino a entamé contre son compatriote et compère Danilo Petrucci une lutte "sans grazie" pour une lointaine 10ème place et ses cinq petits points. Or dans le même temps, au championnat, le "dieu" Rossi livrait bataille contre ce diablotin de Quartararo...
Finalement, la course du pilote "Numero Uno" du MotoGP - en nombre d'amis sur Facebook ou de casquettes vendues chaque saison (!) - s'est terminé dans le bac à graviers... Le nonuple champion du monde - un titre de plus que Marquez, mais plus pour longtemps a priori... - est donc reparti du Japon avec un zéro pointé et sans sa sixième place au provisoire (subtilisée par Quartararo, auteur d'un nouveau podium !).
Pour renouer avec le podium - qu'il n'a gravi qu'à deux reprises en tout début de saison en Argentine puis aux États-Unis -, voire remporter une victoire qui lui échappe depuis le Grand Prix du Pays-Bas en 2017, le "Docteur" cherche : du plus futile (freiner à deux doigts au lieu de trois) au plus conséquent (embaucher un nouveau chef mécano pour sa prochaine - et dernière ? - saison)...
Aussi habile sur la piste - autrefois ?! - que dans les paddocks, Rossi a anticipé sa retraite de pilote et commence déjà à s'imposer en tant que propriétaire d'écurie et éleveur de petits champions, italiens en priorité ! Le Sky Racing Team VR46 est engagé en Moto3 depuis 2014 et en Moto2 depuis 2017.
En petite catégorie, Celsetino Vietti effectue une solide première saison, meilleure que son coéquipier Dennis Foggia. Troisième à Motegi, le rookie italien est le deuxième pilote KTM du classement général, loin derrière Aron Canet qui pointe à la deuxième place du général pour le compte du team Sterilgarda d'un certain... Max Biaggi !
En catégorie intermédiaire, l'équipe VR46 du charismatique Valentino Rossi a connu la consécration dès sa seconde saison en compagnie de Francesco Bagnaia. Le champion du monde étant monté cette année en catégorie reine, c'est son coéquipier au n°10 qui endosse le statut de pilote de pointe.... Luca "Mariqui" ?
Luca Marini n'est autre que le demi-frère de Valentino ! Les gènes qu'ils partagent ne sont que partiellement responsables du haut niveau qu'est en train d'atteindre le jeune frérot : Luca ne descend pas de l'ancien pilote-clown du Continental Circus, Grazziano Rossi.
Coaché, soutenu puis engagé par son grand frère Vale, Luca a progressivement (lentement, médiront ses rivaux qui auraient aimé profiter du même entourage et de conditions de roulagei dentiques) trouvé ses repères en Moto2 : 23ème en 2016 et 14ème en 2017 au sein du team Forward, il a véritablement percé l'an dernier sous les couleurs jaune noir et bleu du Sky Racing Team VR46.
Vainqueur en 2018 de son premier Grand Prix en Malaisie, Marini s'est de nouveau imposé il y a deux semaines en Thaïlande et a doublé la mise 2019 dimanche au Japon, battant le vieux l'expérimenté Thomas Lüthi, champion du monde GP125 2005.
"Au départ, j’ai pas mal conservé mon pneu arrière, peut-être un peu trop d’ailleurs", analysait l'italien dimanche après-midi. "Tom Lüthi m’a doublé facilement et j’ai alors réalisé que je pouvais faire beaucoup mieux. Je suis donc resté dans son sillage pour bénéficier de l’aspiration". Malin comme son frangin, non ?
"Sur les derniers tours j’ai vu qu’il avait un peu plus de mal, donc j’en ai profité pour le repasser. Il fallait juste l’attaquer au bon moment et je ne voulais pas le faire dans le dernier tour car il était très fort au freinage. Je pense avoir adopté la bonne stratégie et avoir tout bien fait", s'auto-congratule le n°10, désormais sixième du championnat du monde Moto2. Comme le n°46 en MotoGP avant ce fichu GP du Japon !
Contrairement à Valentino, Luca reste en lice pour le titre 2019 puisqu'il ne compte "que" 58 points de retard sur le leader - Marquez, Alex Marquez ! - et qu'il reste trois courses au programme : Australie, Malaisie - où il s'est déjà imposé - et Valence - où il avait signé la pole position 2018...
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
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24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de Valence
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