Les séances de cascades improvisées en agglomérations sur des mini-motos, quads, moto-cross et autres supermotards - parfois volés - seront désormais plus sévèrement punis suite à l'adoption en première lecture par le Sénat d'une proposition d'un loi visant à renforcer la loi contre les rodéos motorisés.
"Ce nouveau texte propose de compléter et renforcer l'arsenal législatif mis à la disposition des forces de l'ordre afin d'endiguer le phénomène de rodéos urbains, particulièrement en période estivale", expliquent les dépositaires de cette proposition de loi, le groupe La République en Marche (LREM)
Ce texte comporte deux articles : le premier vise à apporter "une définition claire d'un délit spécifique plus facilement caractérisable pour les forces de l'ordre" concernant les rodéos motorisés. En clair : la police pourra désormais déterminer qu'un crétin sans casque en wheeling sur une moto-cross sans échappement commet un délit.
D'autre part, la première partie de ce texte met l'accent sur la "répression de l'incitation, la participation et l'organisation de rodéos motorisés". Là encore, le texte vise les groupes sauvages qui sévissent dans certains quartiers dits "sensibles". Cependant, le petit doigt de MNC lui suggère que les stunters qui s'entraînent en fin de semaine sur les parkings de zones commerciales sans créer de problèmes feront également très vite l'objet des mêmes sanctions...
Le deuxième article de ce texte vise à sanctionner de la même façon "l'utilisation sur la voie publique d'un véhicule soumis à réception mais non conforme et l'utilisation d'équipements et de dispositifs non homologués en les alignant sur la sanction la plus lourde : la contravention de 4ème classe".
Cette partie du texte vise explicitement les moto-cross non homologuées qui circulent plein gaz et en échappement libre dans les "cités", créant à la fois des nuisances sonores et des situations à risques. Des "peines complémentaires destinées à renforcer l’arsenal de prévention" seront introduites à cet effet.
"Le Sénat ayant adopté le texte sans modification, la proposition de loi est définitivement adoptée", précise le gouvernement qui avait engagé une "procédure accélérée" au printemps dernier suite au sentiment "d'indignation provoquée par la très faible répression dont font l'objet ces comportements", qu'avaient exprimé les députés de la majorité.
Dans le cadre de cette procédure "accélérée", Richard Ferrand et les députés membres du groupe La République en Marche avaient déposé cette proposition de loi à l'Assemblée nationale le 14 mai 2018, désormais adoptée depuis hier.
Pour la petite histoire, Richard Ferrand - député LREM de la 6ème circonspection du Finistère - avait été contraint à la démission de son poste de ministre de la Cohésion des territoires au bout d'un mois suite à des transactions immobilières douteuses en Bretagne. Proche du président Emmanuel Macron, il avait été ensuite "parachuté" au poste de président du groupe La République en Marche à l'Assemblée nationale. Rien contre les rodéos politiques ?!
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