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Paris, le 21 juillet 2014

Essai Skyliner S et Majesty S : plus belle la ville

Essai Skyliner S et Majesty S : plus belle la ville

Cet été, MBK et Yamaha lancent simultanément leurs nouveaux scooters urbains : le Skyliner S et le Majesty S. Identiques en tous points, ces deux nouveautés 2014 se présentent comme de parfaits véhicules pour circuler en ville. Test entre deux averses !

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Essai des Skyliner S et Majesty S 2014

Ce n'est pas parce qu'il possède de petites roues (13 pouces) que ce nouveau scooter est un petit joueur ! On apprécie notamment la présence d'un tableau de bord aussi esthétique que fonctionnel, divisé en trois parties : jauge à essence, voyants et boutons à gauche, compte-tours analogique au centre et écran digital affichant vitesse, horloge, odomètre, trip partiel et trip d'entretien (changement d'huile).

D'une manière générale, ce nouveau produit MBK/Yamaha est remarquablement bien emballé : ses pièces sont parfaitement assemblées, la qualité de ses plastiques et peintures semble irréprochable et ses lignes sont dynamiques.

Certains pourront reprocher aux Majesty S et Skyliner S l'absence d'habillage sur le guidon, laissant apparaître les câbles et leurs colliers de serrage ainsi que de sommaires caoutchoucs de leviers (non réglables). Dans l'ensemble, le niveau de finition est comparable à celui de la production d'Iwata... ou de Saint-Quentin plutôt !

D'autres pourront aussi regretter le manque de peps des coloris proposés, à savoir gris mat et noir pour MBK et gris mat, noir et un exclusif blanc pour Yamaha. Les deux marques ne prennent pas de risques... car les clients n'en prennent pas eux-mêmes : les coloris sobres - ternes ?! - se vendent et se revendent le mieux !

La boîte à gants est vaste mais ne dispose pas de couvercle, pourtant utile lorsqu'il pleut - ou qu'il tombe des seaux dans notre cas ! Heureusement, le coffre sous la selle propose une contenance inattendue : 32 litres qui permettent de stocker un casque (dans notre cas, un modulable Roof Desmo taille M), une paire de gants et un bas de pluie.

Bien vu, un vérin fait automatiquement et doucement monter la selle lorsqu'on actionne son ouverture via le contacteur. On note au passage que la serrure est très simple à utiliser et que la clé comprend une petite astuce : elle se plie, permettant ainsi aux plus grands de gagner un précieux - salutaire ? - centimètre.

De l'autre côté, au niveau du genou gauche - ou "dans" le genou gauche pour certains ! - se trouve une élégante trappe à essence, fort pratique pour les ravitaillements urgents du lundi matin. Petit bonus non négligeable : le bouchon est monté sur charnière.

MNC n'a pas eu à l'utiliser à l'issue de cette petite balade parisienne. Impossible donc d'établir un semblant de consommation moyenne.

Nous n'avons pas non plus eu l'occasion de tester la vitesse max de l'engin. Une rapide intrusion sur le boulevard périphérique nous a tout juste permis de constater que le nouveau Majesty/Skyliner atteignait rapidement les 70 km/h réglementaires.

"Le monocylindre 125 cc à refroidissement liquide, simple ACT et 4 soupapes partage 90% de ses pièces avec le moteur qui équipe les Xenter et Océo à grandes roues", nous apprend un employé de l'usine MBK de St-Quentin.

Les 12 chevaux (8,8 kW) et 11,6Nm que développe le moulin - à eau ! sont largement suffisants pour affronter la ville. Sur le périph', le scooter dispose de suffisamment de souffle pour dépasser les merdospaces à mazout... Ce ne sera pas le cas sur autoroute en revanche.

Relativement silencieux, le moteur est dénué de vibrations grâce à son arbre d'équilibrage interne qui remplit parfaitement sa fonction. La sonorité de l'échappement est discrète et la transmission totalement transparente. Mis à part un léger temps de latence au démarrage, cette motorisation s'avère donc "très urbaine".

Le travail des suspensions est globalement satisfait lui aussi. La petite fourche avant n'avoue ses limites que sur les grossiers raccords du bitume parisien et sur les pavés, où elle tressaute un peu trop pour être parfaitement agréable.

L'amortisseur arrière, lui, n'attire aucune critique négative. Fixé à l'horizontale comme sur certaines grosses cylindrées - via un jeu de biellettes, SVP ! -, l'amorto du Skyliner S/Majesty S ménage parfaitement les lombaires du conducteur, bien calées contre la selle passager.

Les grands (1,80 m et plus), gênés par l'impossibilité de se reculer sur la selle à double étage, seront également embarrassés lors des demi-tours : pour profiter du rayon de braquage maxi, ils devront impérativement décaler les genoux vers l'extérieur du virage.

Équipé de petites roues (mais larges, 120 mm à l'avant, 130 à l'arrière), le nouveau MBK/Yamaha surprend par sa tenue de cap irréprochable, compte tenu bien sûr de son cahier des charges moins exigeant sur ce point que ne le sont, par exemple, ceux d'un Tmax 530 ou d'un Xmax125, davantage taillés pour la route, la "vraie".

Au guidon du nouveau Skyliner/Majesty, on négocie les ronds-points et les grandes courbes sans la moindre appréhension, même sous une pluie battante et sur un revêtement inondé, conditions dans lesquelles la monte de pneus d'origine - des "Kenda", taïwanais comme le scooter lui-même - se sont montrés tout à fait convaincants.

Les freins se révèlent aussi bons : dosage précis et puissance suffisante, proportionnelle à la puissance du moteur, dirons-nous ! Petite touche sportive supplémentaire à l'avant, purement esthétique : le disque de 267 mm (245 mm à l'arrière) est dentelé.

En roulant à allure légale (50 en ville pour rappel, 30 près des écoles et "au pas" sur leurs passages cloutés) et en anticipant au maximum les événements, il est hautement improbable que le grip des pneus vienne à manquer. En insistant bien sûr, il est possible de bloquer la roue arrière sur le sec... et la roue avant sur le mouillé.

Il se peut donc que certains utilisateurs regrettent, un beau vilain jour, l'absence d'ABS. "L'ABS n'est pas au programme pour l'instant", nous informe Alexandre Kowalski. En 2016 cependant, conformément à la réglementtation européenne, Yamaha devra impérativement équiper son petit 125 d'une assistance au freinage : ABS ou système combiné, au choix.

En ce qui concerne le duo, les futurs propriétaires seront ravis : leur moitié disposent de très jolis repose-pieds escamotables, plus commodes pour se caler lors des freinages et pratiques pour monter sur la selle un poil haute.

Une fois en place, le passager bénéficie d'une assise confortable et de longues et larges poignées de maintien. Le duo ne se limite pas à de simples dépannages de copains : le covoiturage "coscooteurage" est envisageable.

Étant donné le bon accueil réservé au passager, ce dernier sera-t-il à l'avenir plus enclin à passer à son tour au guidon d'un petit scooter ? C'est en tout cas ce que Yamaha et MBK espèrent !

"Avant l'apparition de la formation de 7 heures, de nombreux achats de 125 étaient impulsifs, non planifiés", remarque Alexandre Kowalski, directeur marketing des Bleus d'Iwata. "Outre le coût de la formation, c'est le temps qu'elle requiert qui limite les acquisitions".

De moins en moins nombreux, les primo-accédants font partie des personnes prioritairement ciblées par les Majesty S et Skyliner S. En cela, un prix inférieur à 3490 € aurait été le bienvenu pour convertir de nouveaux Français aux deux-roues motorisés... À titre de comparaison, le Xenter/Oceo est disponible à 2999 € et le petit D'elight/Flipper à 2099 €.

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • Modèle d'origine
  • Parcours : 25 km
  • Routes : ville
  • Pneus : Kenda 53P
  • Conso moyenne : non mesurée
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS SKYLINER/MAJESTY S

  • Prise en main immédiate
  • Petit gabarit, grand coffre
  • Aussi agile que stable
  • Agrément moteur

POINTS FAIBLES SKYLINER/MAJESTY S

  • Confort limité pour les grands
  • Tarif élevé pour la catégorie
  • Pas de version ABS
  • Coloris - trop - sobres