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MOTOGP - PHILLIP ISLAND (16 SUR 18)
Paris, le 19 octobre 2015

Déclarations et analyse du GP d'Australie MotoGP

Déclarations et analyse du GP d'Australie MotoGP

Après chaque course Moto GP, retrouvez les déclarations des principaux pilotes de la catégorie reine et l'analyse de leurs succès (et de leurs échecs) par la rédaction de Moto-Net.Com. Débriefing du Grand Prix d'Australie 2015 à Phillip Island.

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Adoré des pilotes pour ses longues courbes spécial "gros coeur", Phillip Island est l'un des rares circuits où l'on peut aussi bien assister à d'écoeurantes échappées qu'à de somptueuses batailles. La preuve encore ce week-end avec le cavalier seul de Rins en Moto2 et le baston haletant entre Marquez, Lorenzo, Iannone et Rossi en Moto GP.

Atypique, ce superbe tracé avec vue directe sur l'océan dispose d'une ligne droite conditionnée par un double gauche technique et terminée par une courbe à droite très rapide. Il est possible d'entrer et dépasser à des vitesses folles dans ce "Doohan Corner", là où le premier virage de la plupart des circuits sont très souvent serrés pour "casser" la vitesse prise en ligne droite.

Ajoutez à cela de grosses variations de température (17°C au sol lors du warm-up MotoGP, 42°C en course !) et un bitume abrasif qui compliquent les choix pneumatiques et provoquent des chutes - pas moins de 16 en Moto3, dont celle de Danny Kent -, mais aussi du vent souvent assez fort et des mouettes "baladeuses" - n'est-ce pas Andrea Iannone, ci-dessous ? - et vous obtenez un circuit sur lequel tout peut arriver.

Dimanche, Phillip Island n'a pas failli à sa réputation en offrant un écrin exceptionnel à la plus fantastique bataille de la saison en MotoGP : si les spectateurs étaient peu nombreux dans les tribunes (un peu plus de 30 000), aucun n'a regretté le déplacement ! Marc Marquez y scelle sa 50ème victoire en GP au terme d'une bagarre si intense que le record du temps total de la course est battu de 13 secondes !

Déclarations des pilotes et analyses MNC

Marc Marquez, Honda-Repsol Factory (1er en qualifs et 1er en course) : "Je me sentais vraiment fort en course mais il y a eu beaucoup de dépassements entre Valentino, Andrea et moi, si bien que Jorge a pris de l’avance. J’ai ensuite attaqué un peu pour rattraper Jorge mais mon pneu avant a surchauffé et ça bougeait beaucoup quand j’essayais de creuser l’écart. J’ai essayé de ralentir pour que la température baisse mais ça n’a pas marché".

"J’ai voulu attaquer pour les trois derniers tours. Andrea et Valentino m’ont doublé et ensuite j’ai attaqué à 100% sur le dernier tour. Je ne m’attendais pas à rattraper Jorge mais je suis vraiment content de cette victoire. Je ne sais pas d’où j’ai sorti ce dernier tour mais c’est ce qui a fait la différence ! Je tiens à remercier le team, Honda et tous les fans. Après une saison difficile, c’est bien de finir avec des victoires ! Nous avions travaillé dur et les résultats ne venaient pas mais celui-ci est vraiment positif pour nous".

L'analyse Moto-Net.Com : Si la "bataille d'Australie" restera dans les annales pour ses innombrables dépassements, son paroxysme fut atteint lors du dernier tour "en apnée" réalisé par Marquez pour s'adjuger la victoire. Dévorant courbe après courbe sa seconde de retard sur Lorenzo, le champion du monde en titre était intouchable, comme au plus fort de sa domination la saison passée.

"C'était un peu comme un tour qualifs", analyse l'espagnol, heureux comme un gosse d'avoir remporté la course de l'année, voire des "5 ou 10 dernières saisons", selon Lorenzo. "Pendant que je regardais la bagarre en Moto3, je me suis dit que j'aurai voulu y être car en MotoGP ça n’arrive jamais. Mais ici, j’ai vécu une des plus belles courses de ma carrière", se réjouit le prodige Honda, qui décroche sa 50ème victoire en Grands Prix dont quasi la moitié (24) signées en MotoGP… en seulement trois saisons !

En délicatesse avec son pneu avant en raison de la montée en température de la piste (25°C d'écart au sol entre le warm-up et la course), Marquez s'est livré à une course intelligente, en faisant preuve de retenue au moment opportun. Redoutable au freinage du virage n°4 - le "Honda Corner", une épingle à droite en devers -, le catalan a cette fois-ci fois su canaliser sa fougue avant de laisser exploser son talent.

Une vraie démonstration de force et de maturité de la part du n°93, qui ne s'est pas laissé aller à ses travers malgré toutes les échauffourées avec Rossi et Iannone. Et quelle vélocité de la part du champion sortant, par ailleurs détenteur de la moitié de pole positions depuis le début de la saison (8 sur 16 en Australie) !

Jorge Lorenzo, Yamaha-Movistar Factory (3ème en qualifs et 2ème en course) : "Je crois que ça a été la course la plus excitante de la saison et l’une des meilleures de ces dernières années. Voir quatre des pilotes les plus rapides se battre pour la victoire à chaque virage durant toute la course a été incroyable. Honnêtement, je ne m’attendais pas à ce qu’Andrea et Valentino soient capables de courir avec nous (Marquez et lui, NDLR)".

"Je m’attendais aussi à ce que Marc soit beaucoup plus fort mais en course je me suis rendu compte qu’il avait des soucis à certains endroits et quand je l’ai doublé j’ai donc essayé de creuser l’écart mais ça n’a pas suffi. Dans les virages les plus lents je perdais un peu de temps parce que mon pneu avant perdait en adhérence, je ne pouvais donc pas prendre tout l’angle que je voulais et Marc pouvait revenir sur moi dans ces courbes. Je ne voulais pas tomber et, dans le dernier freinage, Marc a pu freiner beaucoup plus tard et s’emparer de la victoire".

"Je suis quand même content et c’est bien de reprendre des points à Valentino pour le championnat. La moto fonctionne très bien et nous avons fait un excellent travail tout le week-end. C’est dommage que le pneu avant ait perdu en rendement mais nous sommes plus proches du mondial et c’est le plus important. Ça aurait pu être mieux mais ça aurait aussi pu être pire, au final c’est donc suffisant. Nous pouvons être contents et penser à ce qui suit afin de continuer à faire du bon travail sur les deux prochaines courses".

L'analyse Moto-Net.Com : Très remonté contre Iannone après que celui-ci lui a chipé la seconde place sur la grille en lui "suçant la roue", Jorge Lorenzo était dans de meilleures dispositions envers l'italien après la course : "Hier, je l'aurais tué et ce soir il sera mon meilleur ami. Comme les choses changent…", sourit le majorquin, ravi que l'officiel Ducati soit parvenu à bouter Rossi hors du podium.

Brillant deuxième, Lorenzo reprend en effet 7 points au leader du championnat au lieu de 4 si Rossi avait terminé dans sa roue. L'écart entre les deux coéquipiers passe à 11 points à deux courses de la fin de saison : "Si je perds des points à Sepang, je pense que Rossi sera champion. Sinon, il faudrait qu'il se passe quelque chose comme ce qui est arrivé à Valence en 2006", calcule le n°99, en faisant référence au premier titre perdu par le Docteur en MotoGP suite à sa chute lors de cette finale mémorable remportée par Troy Bayliss.

Pour Jorge Lorenzo, le bilan apparaît d'autant plus favorable qu'il retrouvera à Sepang un pneu arrière moins rigide que le modèle spécifique utilisé en Australie, avec lequel il se sent moins à l'aise. Ce qui ne l'a pas empêché de livrer une course extraordinaire, dont l'issue s'est finalement en partie jouée suite à la dégradation de son pneu… avant. Un phénomène que Lorenzo n'avait pas anticipé, faute d'expérience suffisante avec cette gomme avant asymétrique spécifiquement conçu pour Phillip Island.

Andrea Iannone, Ducati Factory/Open (2ème en qualifs et 3ème en course) : "Quelle course incroyable ! Pour moi il était vraiment important de finir sur le podium parce qu’ici nous avions l’opportunité de faire une bonne course mais le résultat n’était pas évident à atteindre. Nous nous sommes tous bien battus, en nous doublant beaucoup de fois et ça a été un spectacle incroyable. J’espère que les spectateurs ont apprécié !".

"Le team méritait vraiment ce résultat et c’était aussi important pour moi parce que nous progressons tout le temps, course après course. Si vous regardez la course de l’an dernier, nous avons depuis fait d’incroyables progrès et personne ne s’y attendait. Sur le deuxième tour, quelque chose d’assez curieux s’est produit. Il y avait une mouette en face de moi qui essayait de se dégager. Je l’ai heurtée de plein fouet, la pauvre, mais au final c’était comme un baisé pour me souhaiter bonne chance !".

L'analyse Moto-Net.Com : L'année dernière, la première Ducati à l'arrivée du GP d'Australie - la GP14 de Dovizioso, 4ème - accusait 14,893 sec sur le vainqueur. Une saison et plusieurs (r)évolutions plus tard - dont 2 ailerons supplémentaires depuis le Japon, soit 4 en tout ! - , la GP15 de Iannone y joue la gagne face aux trois cadors du championnat et termine à 0,930 sec du premier ! Forza Ducati !

Certes, la stupéfiante vélocité de la Desmosedici tient un rôle non négligeable dans cette performance : crédité de la meilleure v-max à 344,4 km/h, Iannone roulait 6,4 km/h plus vite que Marquez, pourtant loin de se traîner (338 km/h). L'italien en profitait à chaque tour, allant même jusqu'à doubler Marquez et Rossi (337 km/h) dans la même ligne droite. Lorenzo, encore plus défavorisé, se faisait littéralement enrhumer avec son "petit" 332 km/h !

"Je veux remercier Ducati car la moto est très rapide en ligne droite, et ceci m'a aidé dans ma lutte puisque j'ai pu doubler un pilote à chaque tour", reconnaît l'officiel Ducati, pour la troisième fois sur le podium après le Qatar (3ème) et l'Italie (2ème). Les deux litres d'essence supplémentaires dont jouissent les Ducati de par leur statut intermédiaire "Factory-Open" (22 litres contre 20 pour les Factory "tout court") expliquent en partie cet avantage mécanique.

Autre explication : l'allocation moteur fixée à 12 pour les pilotes Ducati, Aprilia, Suzuki et Open (avec développement illimité), contre 5 - scellés en début de saison - pour les Honda et Yamaha Factory. Grâce à cela, les derniers V4 de Bologne encore disponibles peuvent être "gonflés" pour aborder des circuits rapides comme Phillip Island ou Sepang. Ainsi, Iannone utilisait en Australie un moteur neuf - sans doute bien "tapé" -, son 8ème cette saison.

De leur côté, Yamaha et Honda doivent assurer 18 courses avec 7 moteurs de moins, dont le développement est de plus figé en début de saison. Autrement dit, les japonais vont plutôt brider leur mécanique pour les préserver jusqu'à Valence alors que leurs motoristes italiens peuvent faire l'inverse, quitte à prendre des risques en termes de fiabilité sur un ou deux moteurs.

Cependant, réduire la performance d'Andrea Iannone à la seule vigueur de son moteur serait injuste : son stupéfiant dépassement réalisé dans le virage n°10 sur Marquez et Rossi en même temps prouve à lui seul sa réelle compétitivité ! Dépasser dans la foulée deux des plus redoutables freineurs du plateau, dans une piégeuse épingle en descente en plus, n'est pas donné à tout le monde !

De même, sa farouche résistance opposée au n°46 jusque dans les derniers virages en dit long sur son talent, tant les pilotes capables de battre la légende italienne au corps à corps ne sont pas nombreux. Enfin, dernier indicateur révélateur du potentiel de Iannone : avec la même moto, son coéquipier Andrea Dovizioso ne décroche que la 13ème place - à 29 secondes du vainqueur -, malgré une vitesse de pointe tout aussi stratosphérique (344,1 km/h).

Pour Dovi, la déception est d'autant plus profonde qu'il termine pratiquement 7 secondes derrière Danilo Petrucci, pourtant aux commandes d'une Ducati de la saison précédente…

"Je n'arrivais pas à bien piloter et c'était embarrassant…", commente le n°4, jamais dans le coup du week-end. "Je me suis retrouvé à des places qui ne sont pas les miennes et j'en suis vraiment désolé pour l'équipe", assure l'expérimenté italien, qui évoque entre autres une soudaine perte d'adhérence à l'arrière en fin de course parmi ses problèmes.

Valentino Rossi, Yamaha-Movistar Factory (7ème en qualifs et 4ème en course) : " "Je suis fier de ce spectacle et d'y avoir participé, mais en même temps ça me casse les c…es (sic !!) de ne pas terminer une course pareille sur le podium. C'est vraiment dommage car j'en avais le potentiel, j'avais même la vitesse pour battre Lorenzo, et au lieu de ça je finis quatrième et je perds sept points".

"Je suis néanmoins très content de ma moto et de ma performance. Maintenant, c'est aussi de notre faute, à mon équipe et à moi, car nous avons fait l'erreur de suivre différents réglages qui ne nous ont rien apporté. Quand vous perdez du temps en essais, vous n'êtes pas prêt en qualifications alors que, évidemment, si j'étais parti en meilleure position, la course aurait pu être différente. Mais nous ne pouvons pas pleurer sur notre sort, d'autant que nous avons une autre course cruciale la semaine prochaine à Sepang"."

Dans ce championnat, le nom du favori change chaque dimanche, selon qui arrive devant. Un coup c'est moi, l'autre c'est Lorenzo. En définitive, le plus simple va être d'attendre la finale le 8 novembre ! Et la seule chose qui compte, c'est d'être devant Jorge après Valence !".

L'analyse Moto-Net.Com : Malgré sa hargne déployée à travers une dizaine de dépassements réussis sur Marquez, Lorenzo et Iannone, Rossi échoue à la plus mauvaise place : la quatrième. Profondément déçu de s'être fait souffler le podium par Iannone - pour 0,128 sec ! -, l'italien ne monte pas sur la "caisse" pour la deuxième fois seulement en 16 courses après Misano (5ème).

Au final, le Docteur force pourtant l'admiration par sa capacité à redresser une situation qui s'annonçait très compliquée après des qualifications terminées 7ème place, à 0,650 sec de la pole. Le nonuple champion du monde a surpris ses adversaires en affichant un rythme fantastique, deuxième meilleur tour en course à seulement 0,089 sec de Marquez à la clé ! A l'arrivée, Lorenzo lui-même n'en revenait pas !

"Parfois, je me réveille le matin et je pense tout de suite aux points d'avance que j'ai sur Lorenzo. Mais c'est bien d'avoir un stress de ce genre parce que si j'étais quatrième avec 100 points de retard, je serais plus détendu mais moins content !", positive avec philosophie le génie de Tavullia, ravi d'avoir été si compétitif au chrono.

Pour autant, "Vale" aurait aimé que sa Yamaha galope un peu plus vite dans la ligne droite, pour mieux résister à la (sur)puissante Ducati de Iannone mais aussi à la Honda de Marquez. "Notre vitesse de pointe était meilleure l'année dernière et nous ne comprenons pas pourquoi", s'agace le n°46.

Tout aussi remonté sur ce point, son coéquipier Lorenzo partage son incompréhension face à ce recul, d'autant plus rageant que même les M1 Tech3 sont désormais plus rapides ! Créditée d'un modeste 332 km/h en course, la M1 d'usine de Lorenzo rendait en effet 5 km/h à celle de Rossi (337 km/h), elle-même légèrement moins rapide que la moto satellite de Bradley Smith (338,2 km/h) !

Parmi les raisons invoquées pour expliquer ce surprenant écart, Yamaha indique à mots couverts que la boîte de vitesses "Full seamless" - qui fonctionne à la montée mais aussi à la descente des rapports - installée sur les M1 officielles pénaliserait légèrement leur V-max. Les M1 Tech3 sont dotées de la première génération de Seamless, qui ne fonctionne pas au rétrogradage, et recevront cette l'évolution l'an prochain.

Dani Pedrosa, Honda-Repsol Factory (4ème en qualifs et 5ème en course) : “C'était une course difficile - elles le sont toujours ici - mais je suis satisfait de notre performance car nous avions un bon rythme, même si la position à l'arrivée n'est pas excellente parce que je me suis durement battu avec Cal Crutchlow".

"J'avais des problèmes dans le dernier virage : je n'arrivais pas à accélérer à fond car la moto bougeait beaucoup et je perdais beaucoup à l'accélération, ce dont les autres pilotes ont profité pour me doubler. En fin de course, j'ai pu rouler seul et je tournais dans des chronos similaires aux hommes de tête, ce qui est positif. Nous essayerons de faire mieux en Malaisie"

L'analyse Moto-Net.Com : Après sa superbe lutte avec Rossi en Aragon suivie de sa première victoire de la saison au Japon, Dani Pedrosa était attendu comme l'un des quatre hommes forts de ce Grand Prix d'Australie. Au final, la bataille opposa bel et bien 4 protagonistes, mais "Pedro" n'en fit jamais partie…

Cinquième à 5 secondes de son coéquipier, Dani Pedrosa a manqué le coche, comme le souligne son meilleur temps en course à une demi-seconde du chrono de référence posté par Marc Marquez durant son dernier tour canon. Certes, Cal Crutchlow ne lui a pas facilité la tâche en lui opposant une résistance farouche. Mais avec sa Honda officielle, "Pedro" avait l'avantage sur la RCV satellite de l'anglais : une fois de plus, Dani déçoit…

Juste derrière le n°26, à seulement 7 secondes du vainqueur, Maverick Vinales frappe au contraire un grand coup en égalant son meilleur résultat en MotoGP avec une méritante sixième place, comme en Catalogne. A 20 ans, le débutant espagnol a définitivement pris l'avantage sur son expérimenté coéquipier Aleix Espargaro, neuvième en Australie à 20 secondes de Marquez.

De quoi dissiper la déception née de sa chute au Japon pour Vinales, qui attend désormais des évolutions cruciales sur sa Suzuki GSX-RR : un nouveau moteur - plus puissant et doté d'une boite seamless - ainsi qu'un cadre amélioré sont en effet en préparation, mais ne seraient a priori pas disponibles avant la fin de la saison…

Loris Baz, Yamaha-Forward Open (19ème en qualifs et 18ème en course) : "Ce fut une course plutôt amusante. Je n’ai pas effectué un très bon départ, mais par contre le premier virage s’est très bien déroulé. J’ai essayé de me joindre au groupe qui comprenait Jack Miller, ce qui aurait été idéal et a failli être possible, mais je n’ai pas réussi à partir avec eux. J’ai fait ensuite toute la course avec Yonny Hernández, puis Hector Barbera qui est revenu. J’ai dû doubler vingt ou vingt-cinq fois Hernandez, une dizaine de fois Barbera !".

"Je vais essayer de reprendre des points sur Hector en Malaisie, même s’il y a là-bas deux longues lignes droites et que ça ne sera pas facile non plus. On a énormément progressé ce week-end. Vendredi Barberá tournait en 1’31 et nous en 1’33. Ce dimanche en course, son meilleur tour a été de 1’31.0 et le mien de 1’30.8. On a bien évolué et je me suis bien amusé, il ne m’a manqué que quelques chevaux dans la ligne droite pour faire une meilleure course".

L'analyse Moto-Net.Com : Loris a passé une grande partie de sa course à tenter de se défaire des Ducati d'Hernandez et de Barbera, sur lesquelles il prenait l'avantage dans le sinueux avant de se faire déboiter en ligne droite. Rageant !

"J’espérais qu’il y ait une Honda comme celle d’Eugene Laverty qui vienne s’intercaler entre moi et les deux Ducati", raconte le haut-savoyard, qui n'est jamais parvenu à prendre une avance suffisante pour faire perdre son aspiration aux pilotes Ducati.

En définitive, "Baz-ooka" termine à la 18ème position derrière Barbera et Hernandez. Le français finit à 8 secondes de la Honda RCV de Jack Miller, auteur à domicile de sa deuxième "victoire" en Open avec à la clé le point de la 15ème place.

Mike di Meglio, Ducati-Avintia Open (22ème en qualifs et 20ème en course) : "En début de course, j'ai beaucoup souffert d'un manque de grip en particulier face aux Honda et aux Aprilia qui utilisaient le pneu tendre. Mais en fin de course, mon rythme était bon et j'ai apprécié cette bagarre en course face à Barbera, Baz, Bradl ou encore Laverty".

"Lors du Grand Prix de Malaisie, il sera intéressant de voir où nous en sommes, car la moto a beaucoup changé depuis les essais hivernaux. Durant les week-ends de course à Sepang, le circuit offre habituellement moins de grip. C'est un facteur à prendre en compte. Le point positif est que nous avons fait un pas en avant positif en Australie qu'il faudra continuer dans cette direction en Malaisie".

L'analyse Moto-Net.Com : En proie à des problèmes d'adhérence pendant les essais, Mike di Meglio a trouvé in extremis des solutions pour la course."Dimanche matin, mon équipe a trouvé les bons réglages me permettant de me sentir aussitôt à l'aise sur la moto et d'être aussi rapide que lors de la qualification sur pneu médium", relate le toulousain, qui a disputé la course avec le même pneu arrière que les Factory quand plusieurs Open avaient opté pour le soft.

"Di Meg" célèbre son 200ème départ en Grands Prix par une 20ème place à 50 secondes du vainqueur. Une performance certes éloignée de ses ambitions, mais dont il retire la satisfaction d'avoir laissé derrière lui l'Aprilia officielle de Stefan Bradl ou encore l'excellente M1 Open Forwards récupérée par le transparent Toni Elias.

La prochaine course, le Grand Prix de Malaisie, avant-dernier rendez-vous de la saison 2015, se déroulera dimanche prochain sur le circuit de Sepang. Restez connectés !

Résultats du Grand Prix MotoGP d'Australie 2015

  1. Marc MARQUEZ Honda 40'33.849
  2. Jorge LORENZO Yamaha +0.249
  3. Andrea IANNONE Ducati +0.930
  4. Valentino ROSSI Yamaha +1.058
  5. Dani PEDROSA Honda +5.062
  6. Maverick VINALES Suzuki +6.800
  7. Cal CRUTCHLOW Honda +9.375
  8. Pol ESPARGARO Yamaha +18.401
  9. Aleix ESPARGARO Suzuki +20.039
  10. Bradley SMITH Yamaha +20.657
  11. Scott REDDING Honda +21.846
  12. Danilo PETRUCCI Ducati +22.840
  13. Andrea DOVIZIOSO Ducati +29.168
  14. Alvaro BAUTISTA Aprilia +37.244
  15. Jack MILLER Honda +40.192
  16. Hector BARBERA Ducati +48.263
  17. Yonny HERNANDEZ Ducati +48.572
  18. Loris BAZ Yamaha Forward +48.677
  19. Eugene LAVERTY Honda +50.201
  20. Mike DI MEGLIO Ducati +50.262
  21. Stefan BRADL Aprilia +50.277
  22. Toni ELIAS Yamaha Forward +1'20.942
  23. Anthony WEST Honda +1'23.454

Non classés

  • Nicky HAYDEN Honda 18 Tours
  • Damian CUDLIN ART 18 Tours
  • Conditions de piste : Dry | Air : 15°C | Humidité : 59% | Sol : 42°C

Classement provisoire du championnat MotoGP 2015

  1. Valentino ROSSI Yamaha ITA 296
  2. Jorge LORENZO Yamaha SPA 285
  3. Marc MARQUEZ Honda SPA 222
  4. Andrea IANNONE Ducati ITA 188
  5. Dani PEDROSA Honda SPA 165
  6. Bradley SMITH Yamaha GBR 158
  7. Andrea DOVIZIOSO Ducati ITA 153
  8. Cal CRUTCHLOW Honda GBR 107
  9. Danilo PETRUCCI Ducati ITA 97
  10. Pol ESPARGARO Yamaha SPA 96
  11. Aleix ESPARGARO Suzuki SPA 88
  12. Maverick VINALES Suzuki SPA 84
  13. Scott REDDING Honda GBR 78
  14. Yonny HERNANDEZ Ducati COL 49
  15. Hector BARBERA Ducati SPA 30
  16. Loris BAZ Yamaha Forward FRA 28
  17. Alvaro BAUTISTA Aprilia SPA 28
  18. Jack MILLER Honda AUS 17
  19. Nicky HAYDEN Honda USA 16
  20. Stefan BRADL Aprilia GER 11
  21. Eugene LAVERTY Honda IRL 9
  22. Katsuyuki NAKASUGA Yamaha JPN 8
  23. Michele PIRRO Ducati ITA 8
  24. Mike DI MEGLIO Ducati FRA 8
  25. Hiroshi AOYAMA Honda JPN 5
  26. Takumi TAKAHASHI Honda JPN 4
  27. Alex DE ANGELIS ART RSM 2

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