C'était progressif depuis Reims, mais là c'est le summum ! Un parcours routier très dur, hyper sélectif, une météo pas sympa du tout et un Denis Bouan très, très impressionnant au guidon de sa Buell 1125R n°3... Récit de l'intérieur avec Marcus Himself.
Un parcours routier comme ça, foi de rallyman, je n'en ai jamais vu ! Du gravier, de la terre, des intersections infernales, du brouillard, du froid et de la pluie (limite neige fondue par endroits !) : la totale ! Et pour couronner le tout, une journée infernale pour votre fidèle serviteur au guidon de la Moto-Net Mobile n°117...
Bug de nuit à Magny-Cours |
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La première liaison prévue aujourd'hui est en fait un parcours d'extraterrestre : 333 km à faire en 6h05, ce qui correspond à un 55 km/h de moyenne. "Oh, il doit y avoir pas mal de de traversées d'agglomération", se laisse-t-on aller à penser...
Que nenni : ce n'est pas de la route secondaire mais "tertiaire", voire "quaternaire", avec même une portion de chemin de terre digne d'un enduro ! Et ça attaque d'entrée, dès la sortie du circuit de Magny-Cours (lire Moto-Net.Com du 1er octobre 2008) vers Saint-Parize 58)...
La brouillasse en profite pour s'installer, et tout ça avec un départ d'étape à 3h00 du matin pour le premier ! "Un truc de dingues", diront beaucoup de pilotes, surtout après une journée et une soirée comme celles d'hier (lire Moto-Net.Com du 1er octobre 2008)...
C'est devenu vraiment difficile pour la plupart des concurrents, avec une moyenne de trois ou quatre heures de sommeil par nuit maximum... De mon côté, j'en profite pour tomber bêtement en panne d'essence en sortant du parcours pour trouver une station... à 4h30 du matin ! Personne ne l'avait précisé au briefing de la veille, mais il n'y avait aucune station sur près de 300 km... Et avec une crevaison du pneu arrière hier avant l'arrivée m'ayant fait perdre du temps, j'ai préféré pointer à l'heure plutôt que d'aller faire le plein... Bref c'est de ma faute et me voilà maintenant perdu au milieu de nulle part, en pleine nuit !
Heureusement, alors que je suis en pleine séance de poussette nocturne, une camionnette d'ouvriers qui allaient bosser passe par là ! Ouf ! Ils m'amènent donc à la station et une fois rempli le bidon trouvé dans une poubelle, Benoît le lève-tôt (il est déjà 6h), un parisien qui se balade dans la région bourguignonne sur un Piaggio MP3 de location, me prend en stop.
Ou plus exactement, il me laisse les commandes car il ne s'estime pas assez expérimenté pour la conduite à deux... Un régal les deux roues à l'avant devant, c'est très sécurisant et ça tient bien la route ! Bref, j'arrive toutefois à rejoindre le parcours, à demi ravitaillé, avec plus de deux heures de retard sur mon temps idéal...
Après être reparti comme un missile à la cadence "spéciale" pendant une centaine de kilomètres je m'aperçois, après avoir ponctionné de l'essence à Serge Menu et Gérald Bernier, les side-caristes du n°381 qui viennent de casser leur moteur, que je n'arriverai jamais à pointer à moins d'une heure de retard...
Je suis donc "hors course" et je décide d'abandonner... Le DDT 2008 s'arrête donc ici pour moi au niveau du classement, mai je continue bien sûr pour vous faire suivre l'aventure jusqu'au bout !
Le brouillard, le froid et la pluie ont fait place au soleil et les derniers kilomètres de liaison sont bien plus agréables. On passe dans l'hémisphère sud du DDT, et ça se sent tout de suite : la route est sèche et seuls les graviers persistent à nous compliquer la vie.
Arrivé à Saint-Vincent, dans ce splendide département de la Haute-Loire (43), il est pratiquement 14h00 lorsque le dernier concurrent prend le départ se cette superbe spéciale.
Denis Bouan sur sa Buell 1125 R n°3 est vraiment très, très impressionnant : il arrive au CH de Saint-Vincent avec 35 minutes d'avance... Là, ça calme ! Le maître se permet également de scratcher la spéciale : du grand, du très grand art ! Denis claque un chrono de 2'25.75, près de 4 secondes devant Philippe Pinchedez sur sa Ducati 1100 Hypermotard n°22 (2'29.48). Ensuite les écarts sont plus serrés : Cédric Parmentier au guidon de la Yamaha R6 n°110 du Racing Team 43 est troisième temps en 2'31.26 devant Fred Lejeune et sa BMW HP2 n°2 (2'31.55).
"La moto est facile à piloter sur piste et présente un bon potentiel", constate Denis Bouan, "mais son couple sur route, absolument impressionnant, est à mes yeux son principal atout".
Puis une belle route aux courbes parfaites, entrecoupée de passages "rallye style", nous mène rapidement à Alès via un parcours beaucoup plus cool. Après quasiment onze heures de moto - dont plus de la moitié dans des conditions extrêmes -, il fait bon revoir la civilisation !
Sur le Pôle mécanique d'Alès, 7 tours du circuit de vitesse nous attendent. Et comme de bien entendu, c'est encore Denis Bouan qui scratche devant Philippe Donischal (KTM n°100), Frédéric Lejeune (BMW n°2), Philippe Pinchedez (Ducati n°22) et Gilles Salvador (KTM n°128).
Au classement général Expert après Alès, Benjamin Colliaux du Xzeos Team effectue une superbe remontée qui lui permet d'accéder à la troisième place derrière Bouan et Lejeune, tandis que chez les Promotions c'est toujours Cédric Delaunay (n°299) qui mène la danse devant Romain Taurel (n°291), Bruno Schiltz (BMW HP2 n°331), Pascal Vincent (KTM Superduke n°261) et Jérôme Argoud (Yamaha Fazer n°296).
En Scooter, Christophe Barbier (Gilera GP800 n°211) tient toujours la pole devant Pierre Fredet (GP 800 n°210), Jonathan Lavorel (Yamaha T-Max n°215) et Michel Marchini (T-Max n°217).
En Classique, Gilles Cairoli () Honda SC01n°174) mène la danse devant Guy Carchereux (Suzuki GS110X n°176), Bruno Destandau (Honda Bol d'Or n°178) et Gérard Rolland (Yamaha RDLC n°180).
Ce matin, premier départ à 7h45 avec une spéciale d'un tour sur le circuit de Karting raccordé au circuit de vitesse... Restez connectés !
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