Un goût de Dakar sur le DDT 2008 avec la fatigue accumulée, le manque de sommeil et l'embarquement des motos sur un bateau... Cap au sud avec un superbe parcours routier, pendant que Denis Bouan confirme sa supériorité au guidon de sa Buell 1125R. Récit.
Dès le départ d'Alès vendredi matin, on attaque la spéciale des circuits raccordés : tout le monde se retrouve au pointage du Pôle mécanique et après un petit retard d'une trentaine de minutes, le départ est lancé.
Meilleur temps bien sûr pour Denis Bouan en 4'13.24 devant Benjamin Colliaux du Xzeos Team sur sa Kawasaki ZXR-10R n°6 qui affiche près de 14 secondes supplémentaires en 4'27.03. Philippe Donischal au guidon de sa KTM n°100 empoche le troisième temps en 4'27.12, vingt centièmes devant Fred Lejeune, pilote de la BMW R1200S HP2Megamoto n°2.
Mauvais plan en revanche pour Pierre Lemos, l'ancien top pilote du championnat de France des rallyes jusqu'en 2005 qui avait lourdement chuté au guidon d'une BMW HP2 "officielle" lors du rallye de l'Ain cette année-là : la mésaventure lui avait coûté une cheville broyée mais handicapé par cette blessure, Pierre était tout de même revenu cette année taquiner du chrono au DDT.
Et alors qu'il occupait la neuvième place du provisoire après l'étape Magny-Cours/Alès, suite à un tout droit intempestif sur la spéciale du Pôle mécanique ce matin, le pilote de la Yamaha R6 n°109 frappe violemment le sol de sa jambe handicapée et se la fracture à nouveau... Courage Pierrot, on est tous avec toi !
Le parcours routier est splendide : de la bonne route, quelques passages techniques un peu étroits et défoncés, mais rien de bien méchant comparé à tout ce qu'on a vécu les jours passés, surtout sous le soleil provençal ! Les mauvais souvenirs du froid et de la pluie sont déjà oubliés...
Spéciale du Col de la Madeleine
Une spéciale bien provençale elle aussi, rapide, propre et viroleuse : très jolie ! Et encore, encore et encore, Denis Bouan signe un magnifique meilleur temps... Bien menée, cette Buell 1125R est vraiment bonne à tout, tout le temps, sur du rapide propre comme sur du technique défoncé ! Cette fois c'est Thomas Garcin, l'officiel Moto Morini au guidon d'une très belle Corsaro, qui s'approche de moins de deux secondes de Maître Denis (2'02.88 contre 2'04.37).
Coup de chapeau à Pascal Léger, le n°111 du Central Team au guidon d'une Triumph 675 Daytona, qui claque le quatrième temps moins de 2 dixièmes derrière Fred Lejeune. Benjamin Colliaux avec un chrono de 2'07.30 conserve sa troisième place au général provisoire.
La course à l'embarquement...
Et enfin : Toulon ! Chaque année, c'est bizarre ce que ça fait dans les tripes de voir la mer à l'horizon pour la première fois sur la fin du DDT... Toujours le même soulagement, la sensation d'être arrivé au bout d'un grand truc !
Une fois au CH, c'est un peu la pagaille : 45 mn d'assistance étaient incluses dans le dernier temps de liaison et devaient permettre de se préparer pour embarquer vers la Corse. Tout le monde court dans tous les sens, les organisateurs canalisent tant bien que mal et organisent des convois escortés de motards de la Gendarmerie pour rejoindre le port de Marseille...
Bref, après la petite centaine de kilomètres de liaison escortée et quelques cafouillages dans Marseille, nous voici prêts à nous engouffrer dans cette immense soute béante qui s'ouvre devant nous... On se croirait vraiment partis pour l'Afrique... A moins que mes souvenirs de rallyes raids soient à ce point indélébiles ?
Une nuit de sommeil (une vraie nuit ? de plus de cinq heures ? beaucoup vont apprécier !) et à nous la Corse... Rendez vous tout à l'heure pour la suite de l'aventure... Restez connectés !
.
.
.
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.