Après avoir accueilli plus que fraîchement le mouvement des Gilets jaunes, la Fédération française des motards en colère (FFMC) estime que l'heure de la convergence a sonné : sollicitée par l'une des figures de la mobilisation, Priscilla Ludowski, l'association de défense des motards appelle désormais à la "Riposte générale" ce samedi 27 avril 2019. Explications.
Le bureau national de la FFMC a décidé ce samedi de laisser "toute latitude aux antennes qui le souhaitent de s'associer au mouvement Riposte générale, d'apporter leur aide à l'organisation des rassemblements, notamment afin de limiter les débordements", annonce l'association qui avait déjà oeuvré avec la Ligue des droits de l'homme contre la loi dite "anti-casseurs", estimant qu'il ne s'agissait ni plus ni moins que d'une "loi anti-manifestations".
Admettant qu'au départ les revendications des Gilets jaunes dépassaient sa mission, la FFMC considère aujourd'hui que "sur bien des sujets (80 km/h, harcèlement réglementaire, exaspération face à la non-prise en compte des avis des citoyens...), nous retrouvons dans les revendications de certains Gilets jaunes des sujets que nous traitons depuis des années".
C'est pourquoi certaines antennes locales ont décidé dès le début du mouvement d'apporter un soutien plus actif à leurs actions, même si "certains autres mots d'ordre tournant autour de la préférence nationale, l'arrêt de l’immigration, etc. laissaient craindre un mouvement impulsé par des mouvements identitaires", souligne la FFMC nationale.
"L'ampleur initiale du mouvement, le fait qu'il rassemble des couches de la population habituellement peu engagées dans le mouvement social et qu'il a fait trembler le pouvoir en place a paradoxalement donné beaucoup de légitimité et de visibilité aux revendications de la FFMC", poursuit l'association en estimant avoir "semé les graines que les Gilets jaunes ont fait germer dans le courant de l’hiver", même si elle "condamne sans réserve toutes les violences qui ont émergé des manifestations".
"Le gouvernement a voulu se passer des "corps intermédiaires" que constituent les associations, les syndicats, etc. ? Il se retrouve face aux gilets jaunes !", constate la FFMC qui rappelle que comme eux, elle est née "dans la rue ou autour des ronds-points". Sauf que depuis bientôt 40 ans, elle s'est organisée et propose désormais son aide "à ceux des Gilets jaunes qui souhaitent s'organiser dans le respect des institutions démocratiques du pays".
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