La Federation of European Motorcyclists Associations (FEMA), qui regroupe les organisations nationales de motards en Europe, a procédé cet été à différents tests qui ont permis de mettre en évidence - s'il en était encore besoin... - l'intérêt du deux-roues motorisé en ville.
La Federation of European Motorcyclists Associations (FEMA), qui regroupe les organisations nationales de motards en Europe, a procédé cet été à différents tests qui ont permis de mettre en évidence - s'il en était encore besoin... - l'intérêt du deux-roues motorisé en ville.
Le principe était très simple : effectuer dans 15 villes européennes le même trajet en voiture, en transports en commun ou à deux-roues (moto ou scooter, parfois cyclo ou vélo).
Quel est le moyen de transport le plus rapide en ville ?
Règles du jeu : partir au même moment d'un même endroit en banlieue pour se diriger vers un même lieu en centre-ville (un trajet de type domicile-travail), se doter d'un chronomètre pour collecter les résultats, prendre des photos et envoyer le tout à la FEMA. Et les conclusions sont tout aussi simples : motos et scooters sont naturellement les plus efficaces !
"Le résultat est clair comme du cristal", se réjouit la FEMA en étudiant les résultats transmis par ses membres : "la vitesse moyenne des motos et cyclomoteurs était supérieure à celle des voitures dans presque toutes les villes".
Gagner du temps et économiser de l'argent...
Des vélos faisaient également partie du test à Bâle, Lausanne, Dublin, Marseille, Anvers et Bruxelles. "A Anvers (Belgique), le cycliste n'a mis que 9 minutes de plus que l'automobiliste pour faire un trajet de 22 km", observe la FEMA, tandis qu'à Marseille "le vélo s'est révélé le mode de transport le plus rapide devant tous les autres, grâce à l'expérience du cycliste et à la présence de pistes cyclables sur le parcours choisi".
"Si vous voulez économiser du temps et de l'argent, utilisez un deux-roues motorisé", note la FEMA en soulignant que l'avantage en termes de réduction trafic bénéficierait aussi financièrement aux villes.
Les plus grands écarts entre les temps de parcours à moto et en voiture ont été relevés à Oslo (38 mn d'écart avec 27 minutes pour la moto contre 1h05 pour la voiture sur un trajet de 29 km) et à Dublin (48 minutes d'écart avec 27 mn pour la moto contre 1h15 pour la voiture sur un trajet de 19 km).
"Si vous roulez à moto dans Oslo, vous gagnez plus d'une heure par jour par rapport à un automobiliste et 1h30 si vous habitez Dublin !", calcule la FEMA en ajoutant les temps de trajets aller-retour : "le fait que tous les motards aient accès aux voies de bus dans Oslo leur garantit aussi une meilleure sécurité et un trajet agréable".
Améliorer la mobilité et à réduire les embouteillages
"Ce test prouve que les deux-roues motorisés peuvent contribuer à améliorer la mobilité et à réduire les embouteillages partout en Europe", conclut la FEMA : "les particuliers perdraient moins de temps et dépenseraient moins d'argent pour leurs trajets domicile-travail s'ils utilisaient un deux-roues motorisé. Les villes européenne pourraient facilement favoriser les déplacements à deux-roues motorisés tout en améliorant la sécurité à moindre coût, par exemple en autorisant la circulation interfiles, en leur donnant accès aux couloirs de bus et de taxis, en ouvrant des parkings spécifiques pour les deux-roues et en les exonérant des péages urbains".
La FEMA a également comparé les coûts de chaque trajet, y compris les frais de parking et de péage, notant par ailleurs que motos et scooters avaient moins consommé de carburant que les voitures : "il n'y avait pas de frais de parking pour les deux-roues dans la plupart des villes, alors que les voitures devaient s'acquitter parfois jusqu'à 25 euros pour se garer pendant une journée", observe l'association. En outre, les voitures devaient payer les péages et les taxes de circulation urbaine à Stockholm et à Oslo, alors que motos et cyclos en étaient exemptés.
Tests complets dans les 15 premières villes
Rome (Italie)
Le test dans la capitale italienne a été réalisé le 25 juin avec un cyclo 50 cc, une moto, une voiture et les transports en commun. "Tous les conducteurs ont respecté les limitations de vitesse et le code de la route", précise la FEMA. Les participants sont partis à 08h30 pour 17,5 km de voies urbaines.
Anvers (Belgique)
Ce test, réalisé mi-juillet entre Sint-Katelinje-Waver et Het Steen, réunissait six moyens de transport différents : moto, voiture, cyclo, vélos, combinaison bus/tram et combinaison bus/train/tram. La distance était de 21 km pour le cyclo et le vélo et de 26 km pour la voiture et la moto.
Bruxelles (Belgique)
Le test de Bruxelles a eu lieu début septembre entre Leuwen et le siège de la FEMA basé à Etterbeek (un peu plus de 29 km) avec cinq modes de transport différents : moto, vélo, vélo électrique, voiture et transport en commun (combinaison bus/train).
Stuttgart (Allemagne)
Le test a eu lieu le 31 juillet entre Ludwigsburg et la zone industrielle de Feuerbach (10 km) entre trois moyens de transport moto, voiture et cyclo 50 cc.
Hambourg (Allemagne)
Le test de Hambourg avait lieu entre Hüttkahlen et Marco-Polo-Terassen (33,3 km), avec un trafic moins dense que d'habitude en raison des vacances. Quatre modes de transport étaient comparés : la moto, la voiture, le vélo électrique et les transports en commun.
Bâle (Suisse)
Le test a été effectué le 15 août entre Himmelried et Claraplatz (21,5 km) avec une moto, une voiture, un vélo et les transports en commun.
Lausanne (Suisse)
Quelques jours plus tard (le 28 août), un deuxième test a été réalisé en Suisse avec les quatre mêmes catégories de véhicules entre Morges, au bord du lac, et la place Pépinet, dans le centre de Lausanne (14 km).
Stockholm (Suède)
Le test a eu lieu le 9 août entre Täby et Kungsgatan (entre 18 et 22 km, avec une distance plus longue pour les cyclos en raison des voies empruntées). Cinq moyens de transport s'affrontaient : une moto, un cyclo bridé à 45 km/h un autre bridé à 25 km/h, une voiture et les transports en commun.
Oslo (Norvège)
Le test a eu lieu le 2 septembre entre Ski et la station de métro Helsfyr (28,7 km) entre cinq moyens de transport : une voiture, une moto de grosse cylindrée, une moto légère, un cyclo bridé à 45 km/h et une combinaison train/métro.
Dublin (Irlande)
Le test a eu lieu le 10 septembre entre Lexlip et Merrion Square (19 km) entre une moto, un vélo, une voiture et un bus.
Strasbourg (France)
Le test s'est déroulé le 15 septembre entre Hüttenheim et le Conseil général du Bas-Rhin, dans le centre de Strasbourg (31 km) avec une moto, une voiture et une combinaison train/vélo.
Caen (France)
Le test de Caen était le plus court de cette étude avec seulement 6,9 km entre Bijude et la préfecture. Il opposait là encore une voiture, une moto et les transports en commun.
Marseille (France)
Deux tests ont été réalisé à Marseille mi-septembre. Le premier itinéraire, entre le centre d'Aubagne et le boulevard Sakakini à Marseille (17 km), était optimal pour les transports en commun car les points de départ et d'arrivée étaient tous deux à seulement 5 mn de marche d'une gare.
Le deuxième test marseillais avait lieu dans le centre de Marseille, sur une distance de 7,4 km pour la voiture, le cyclo et la moto et de 6,6 km pour le vélo.
Bientôt dans d'autres villes...
"C'était la première édition, mais d'autres tests auront lieu régulièrement dans d'autres villes", nous confie pour finir Frédéric Jeorge, président de la FEMA. A suivre naturellement sur MNC : restez connectés !
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