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Paris, le 12 août 2014

Infractions routières : les PV baissent un peu, la colère monte beaucoup

Infractions routières : les PV baissent un peu, la colère monte beaucoup

L'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) dresse un copieux rapport de 107 pages (!) consacré aux infractions commises sur les routes en 2013. Principal enseignement : malgré une baisse de 7% par rapport à 2012, le nombre total des délits et des contraventions atteint encore l'énorme somme de 24 494 010 !

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L'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) dresse un copieux rapport de 107 pages (!) consacré aux infractions commises sur les routes en 2013. Principal enseignement : malgré une baisse de 7% par rapport à 2012, le nombre total des délits et des contraventions atteint encore l'énorme somme de 24 494 010 !

Les "petits" continuent à trinquer

Sans surprise, "76,4%" des infractions ayant entraîné le retrait de points en 2013 sont à mettre au crédit des radars automatiques (vitesse et feu rouge). La vitesse reste l'une des principales sources de revenus de l'État causes de retrait de points via les cabines flasheuses, puisque pas moins de 7 701 247 points ont été retirés pour vitesse excessive, soit "56,9%" du nombre total d'unités ôtées en 2013 (13 526 141 points retirés, en baisse de 5,7%).

Autres données relatives aux infractions 2013

  • Le nombre de points retirés pour "usage du téléphone tenu en main par le conducteur" augmente de 2% par rapport à 2012 (1 324 759 points retirés en 2012). Une augmentation logique compte tenu du fait que le nombre de points retirés pour cette infraction est passé de 2 à 3 points.
  • Le nombre de permis invalidés pour solde de points nul s’élève à 85 189, en baisse de -5,5%. Bonne nouvelle, même si l'on déplore la présence de quelque 16 758 permis probatoires (jeunes permis) dans ce total...
  • 579 879 délits ont été sanctionnés en 2013, en hausse de 5% par rapport à 2012. Parmi ces manquements graves au code de la route, la conduite en état d'ivresse, malgré une baisse de 0,8% en 2013, constitue le plus gros poste avec 25,6% des délits sanctionnés. Juste derrière, les délits liés au défaut de permis de conduire (conduite sans permis ou conduite malgré suspension, annulation ou invalidation) représentent 19,5% des délits, passant de 107 385 cas en 2012 à 113 026 en 2013.
  • Bons élèves, les motards et les scootéristes sont de moins en moins nombreux à "oublier" d'enfiler leur casque. Le nombre de contraventions dressées pour "non port du casque homologué par conducteur ou passager de deux-roues à moteur, tricycle ou quadricycle à moteur" est en baisse de 13,7 %, passant de 57 839 à 49 939.

Au total, 10,5 millions d'infractions à la vitesse ont été automatiquement relevées par les radars automatiques contre "seulement" 900 000 excès de vitesse mesurés "à la main" par les forces de l'ordre.

"Le contrôle sanction automatisé (CSA) a permis de multiplier par sept le nombre d'infractions à la vitesse relevées entre 2003 et 2013", se réjouit l'organisme gouvernemental sans trop s'étendre sur le détail de la catégorie la plus génératrice de retrait de points et son lot d'amendes allant de pair...

Ce sont en effet les excès de vitesse inférieurs à 20 km/h - lorsque la vitesse autorisée est supérieure à 50 km/h (hors agglomération) - qui causent la très grande majorité des retraits points, avec 3 902 485 points retirés (en baisse de 4,6%).

De "petits" délits parfois lourds de conséquences puisque de nombreux Français ont vu leur nombre de points diminuer drastiquement pour des dépassements de vitesse de quelques kilomètres/heure. Or, après 10 ans de "contrôle sanction automatisé", il paraît évident que la traque de ces petites infractions rapporte plus de bénéfices à l'État qu'à la cause de la sécurité routière.

C'est d'ailleurs l'opinion de deux Français sur trois interrogés par l'institut Harris Interactive dans un sondage mandaté par Auto-Plus.

Radars automatiques : la grogne des conducteurs français

"Les Français estiment aujourd'hui dans leur grande majorité (64,5%) que le but principal de ces appareils de contrôle est de remplir les caisses de l’État, alors qu'ils sont 35,5% à croire que leur objectif est de contribuer à faire baisser le nombre d'accidents sur nos routes", concluent nos confrères amateurs de quatre-roues. 

En outre, selon le sondage, "53,1%" des interrogés voient déjà d'un très mauvais oeil l'arrivée des radars "mobiles mobiles", ces nouveaux cinémomètres planqués dans des voitures banalisées qui peuvent flasher dans les deux sens. 

Bref, le ras-le-bol s'est généralisé auprès de la plupart des conducteurs français. Et pourtant, tout indique que ce sentiment ne sera absolument pas pris en compte lors des prochaines concertations concernant la politique de sécurité routière...

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Commentaires

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Etant conscient , d'expérience , de la nécessité de réguler la sécurité routiére , j'évite les avis à l'emporte pièce lorsqu'une nouvelle régle est promulguée . Mais ce brave Manu ,ses ayant droits et assimilés auront du mal à me faire accroire que "mesuré 58 retenu 53" ,moins un point plus l'amende , sur une belle portion de droite bien dégagée entre St Germain en Laye et le Pecq entre deux et trois heures du matin auront le pouvoir et la vertu de bouleversifier la grande délinquance routiére et les stats de macchabés en rapport . Tout au plus ca va me dissuader pendant trois mois de changer mon antique Honda (qu'est plutôt un brave mulet)pour une jeunette à jupe courte , je ferais un peu plus gaffe aux cognes .Par contre , ce qui est sûr , c'est que cette mesure imbécile , génératrice de frustration , va pousser pépére à la délinquance et éventuellement à un vote protestataire ...(c'est peut être le but ?°
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Fred, encore à coté de la plaque, c'est pas cette sécurité là qu'attendait les français mais la sécurité des biens et des personnes, autrement moins intéressante pour les caisses de l’État, qui elle semble impossible à assurer pour la gauche...(et pour cause)
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moi je serais tenté de dire, bien fait pour la gueule des Français, eux qui aiment tant l'ordre et la sécurité, eux qui applaudissaient en 2003 l'implantation des radars automatiques, pensant que cela n'allait toucher que "les autres"

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