L'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) dresse un copieux rapport de 107 pages (!) consacré aux infractions commises sur les routes en 2013. Principal enseignement : malgré une baisse de 7% par rapport à 2012, le nombre total des délits et des contraventions atteint encore l'énorme somme de 24 494 010 !
L'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) dresse un copieux rapport de 107 pages (!) consacré aux infractions commises sur les routes en 2013. Principal enseignement : malgré une baisse de 7% par rapport à 2012, le nombre total des délits et des contraventions atteint encore l'énorme somme de 24 494 010 !
Les "petits" continuent à trinquer
Sans surprise, "76,4%" des infractions ayant entraîné le retrait de points en 2013 sont à mettre au crédit des radars automatiques (vitesse et feu rouge). La vitesse reste l'une des principales sources de revenus de l'État causes de retrait de points via les cabines flasheuses, puisque pas moins de 7 701 247 points ont été retirés pour vitesse excessive, soit "56,9%" du nombre total d'unités ôtées en 2013 (13 526 141 points retirés, en baisse de 5,7%).
Autres données relatives aux infractions 2013 |
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Au total, 10,5 millions d'infractions à la vitesse ont été automatiquement relevées par les radars automatiques contre "seulement" 900 000 excès de vitesse mesurés "à la main" par les forces de l'ordre.
"Le contrôle sanction automatisé (CSA) a permis de multiplier par sept le nombre d'infractions à la vitesse relevées entre 2003 et 2013", se réjouit l'organisme gouvernemental sans trop s'étendre sur le détail de la catégorie la plus génératrice de retrait de points et son lot d'amendes allant de pair...
Ce sont en effet les excès de vitesse inférieurs à 20 km/h - lorsque la vitesse autorisée est supérieure à 50 km/h (hors agglomération) - qui causent la très grande majorité des retraits points, avec 3 902 485 points retirés (en baisse de 4,6%).
De "petits" délits parfois lourds de conséquences puisque de nombreux Français ont vu leur nombre de points diminuer drastiquement pour des dépassements de vitesse de quelques kilomètres/heure. Or, après 10 ans de "contrôle sanction automatisé", il paraît évident que la traque de ces petites infractions rapporte plus de bénéfices à l'État qu'à la cause de la sécurité routière.
C'est d'ailleurs l'opinion de deux Français sur trois interrogés par l'institut Harris Interactive dans un sondage mandaté par Auto-Plus.
Radars automatiques : la grogne des conducteurs français
"Les Français estiment aujourd'hui dans leur grande majorité (64,5%) que le but principal de ces appareils de contrôle est de remplir les caisses de l’État, alors qu'ils sont 35,5% à croire que leur objectif est de contribuer à faire baisser le nombre d'accidents sur nos routes", concluent nos confrères amateurs de quatre-roues.
En outre, selon le sondage, "53,1%" des interrogés voient déjà d'un très mauvais oeil l'arrivée des radars "mobiles mobiles", ces nouveaux cinémomètres planqués dans des voitures banalisées qui peuvent flasher dans les deux sens.
Bref, le ras-le-bol s'est généralisé auprès de la plupart des conducteurs français. Et pourtant, tout indique que ce sentiment ne sera absolument pas pris en compte lors des prochaines concertations concernant la politique de sécurité routière...
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