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BILAN FFM 2009
Paris, le 20 novembre 2009

2009 : un grand millésime... pour les pilotes off-road !

2009 : un grand millésime... pour les pilotes off-road !

Lors de la conférence de presse annuelle de la Fédération française de motocyclisme ce matin à Paris, son président Jacques Bolle a félicité les pilotes français, remercié les clubs et défendu l'image des sports mécaniques ! Compte rendu.

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Comme l'an dernier, la Fédération française de motocyclisme (FFM) tire un bilan extrêmement positif de la saison 2009 : huit titres mondiaux - et peut-être un neuvième le 5 décembre en Freestyle avec le champion du monde 2008 Rémi Bizouard ! -, 8 titres en coupe du monde, 21 podiums mondiaux, 8 titres européens et 17 podiums européens...

"Ces résultats illustrent bien le niveau des pilotes français et la grande qualité de nos filières fédérales du haut niveau", a souligné Jacques Bolle, président de la FFM.

La FFM en 2009 : quelques chiffres

  • 28 ligues régionales
  • 1 300 clubs affiliés
  • 1 300 épreuves organisées
  • 70 000 licenciés
  • 100 000 adhérents

Les enduristes français ont particulièrement brillé cette année, décrochant pour la deuxième année consécutive une double victoire (masculine et féminine) aux International Six Days Enduro (ISDE) qui se déroulaient cette année au Portugal.

Johnny Aubert (et non pas Albert, comme indiqué par nos éminents confrères de l'AFP !) a lui aussi confirmé son statut de numéro un mondial en remportant son deuxième titre d'affilée en catégorie E2. Mais les autres pilotes "off-road" ne sont pas en reste : Marvin Musquin en MX2 (lire notamment Moto-Net.Com du 2009 : Marvin Musquin champion du monde Honda ou KTM ?), Pierre-Alexandre Renet en MX3, Thierry Van Den Bosch S1, Adrien Chareyre en S2 et Cyril Despres en rallyes tout-terrain... Tous ont obtenu le titre mondial dans leur discipline !

Enfin, Gwen Giabbani sauve l'honneur des pistards : le gardien de la paix a remporté avec talent - et avec son équipe Yamaha Austria Racing Team - le championnat du monde d'endurance au guidon de la phénoménale - et imbattable cette année ? - R1.

Huit (neuf ?!) titres mondiaux, huit coupes du monde

Afin de continuer à briller au plus haut niveau, la FFM se doit donc de poursuivre ses efforts : " avec le comité directeur de la Fédération, j’ai mis en place un programme de soutien envers les clubs qui organisent et structurent notre sport. C’est essentiel pour le développement et la pérennité de nos activités", insiste Jacques Bolle.

En partie grâce à l'arrêt du Team FFM de Grand Prix - l'économie s'élèverait à 600 000 € d'après Rémy Tissier, animateur de la conférence -, "en 2010, toutes les épreuves nationales et régionales seront exonérées de droits fédéraux. De plus, une subvention sera offerte par la Fédération à tous les clubs qui organiseront un événement moto", annonce le président de la FFM.

Jacques Bolle - Bilan FFM 2009 : un grand millésime... pour les pilotes off-road !

Toujours dans le but de faire retentir plus souvent la Marseillaise sur les podiums européens et mondiaux, la FFM a laissé cette année le soin à chaque commission sportive de définir l'âge minimum de pratique dans ses disciplines.

Sans tomber dans le jeunisme primaire - et dangereux, car "il ne s'agit pas de faire rouler des pilotes de 10 ans sur des 600 cc", nous rassure Pierre Bonneville, responsable communication de la FFM -, la Fédé souhaite ainsi se rapprocher de la réglementation internationale.

Cette décision concerne avant tout les courses sur route et un projet sera soumis à la validation du comité directeur le 5 décembre :

  • 16 ans : toutes cylindrées, side-car, endurance
  • 15 ans : 125 cc ou 250 cc 4-temps monocylindre sans limitation de puissance et plus de 600cc (moteur stock)
  • 13 ans : 125 cc 2-temps, 250cc 4-temps 40 ch max (à la roue arrière)
  • 11 ans : 80 cc ou 125 cc monocylindre 4-temps moins de 25 ch
  • 8 ans : 50 cc 2-temps, 100 cc 4-temps (roues de 12", moins de 12 ch)

Mais le sport moto ne se limite pas à la seule compétition : la pratique dite "de loisir", récréative voire de défoulement - "à quoi sert d'avoir une moto qui peut monter à plus de 250 km/h quand les autoroutes sont limitées à 130 km/h ?", s'interroge l'ancien pilote de GP Jacques Bolle ! - doit elle aussi être soutenue.

1500 Pass Circuit

"La création du Pass Circuit a facilité l’accès à la pratique, ce qui fait partie des axes majeurs de mon mandat", rappelle le grand chef de la Fédération. Délivré à 1500 exemplaires depuis sa création au printemps 2009, le Pass Circuit, moins contraignant et moins cher que la licence, est une bonne solution pour les motards souhaitant poser exceptionnellement leurs roues sur un circuit (voir notre interview vidéo ci-contre).

Les champions français - Bilan FFM 2009 : un grand millésime... pour les pilotes off-road !

Mais comme toujours, la FFM souligne le caractère fragile de notre sport : après avoir réfuté de récentes études taxant les sports mécaniques d'activités "has been" (lire MNC du 7 octobre 2009 : une majorité de Français favorable aux sports mécaniques), la Fédé tient à ce que la conduite de ses licenciés soit irréprochable.

Bien qu'inutile à ses yeux, Jacques Bolle rappelle par exemple que le recensement des véhicules non immatriculés (proposé après le "drame" de Villiers-le-Bel) "ne présente pas de contrainte insurmontable : une déclaration en préfecture et la pose d'un plaque" (lire MNC du 2 novembre 2009 : Seulement 2% des quads, mini motos et moto-cross sont déclarés).

Toujours selon le président de la Fédération, les constructeurs ont également leur rôle à jouer : "il n'est pas normal qu'on refuse l'accès à la piste à un pilote de motocross dont la machine sort de caisse pour non-respect des normes antibruit", remarque-t-il !

"Rester vigilant"

Le président de la FFM attire également l'attention sur les textes de plus en plus restrictifs régissant les compétitions : "si certains textes sortaient, demain tous les circuits fermeraient", signale Jacques Bolle.

Jacques Bolle et Rémy Tissier - Bilan FFM 2009 : un grand millésime... pour les pilotes off-road !

Les épreuves se déroulant de nuit seraient les premières menacées : les seuils maxi frisent le ridicule (Jacques Bolle évoque le chiffre de 3 décibels maxi !) mais pourraient bien remettre en cause l'existence d'épreuves de renom...

"Pas sûr que Monsieur François Fillon soit ravi de voir les 24 Heures du Mans auto et moto disparaître", s'interroge le président de la FFM... Mais que vaudrait l'appui du premier ministre ?

"Le projet de circuit de Formule 1 - et qui ne se limiterait pas à la Formule 1 d'ailleurs - de Flins n'aboutit pas, malgré le soutien du premier ministre... c'est inquiétant", regrette en outre Jacques Bolle. Et ce n'est pas mieux du côté de Sarcelles, où le dossier F1 n'avance plus "depuis 6 mois"...

En Grand Prix moto toutefois, l'heure n'est pas au pessimisme, bien au contraire : le remplacement des "deux et demi" par les Moto2 de 600 cc 4-temps à pneus uniques mais châssis libre (lire MNC du 6 octobre 2009 : 39 pilotes engagés en Moto2) fait naître de nombreux espoirs !

Moto2 et Mike di Meglio

"Le Moto2 est commercialement plus intéressant", affirme Jacques Bolle, "notamment parce qu'il casse le monopole d'Aprilia qui pratiquait des prix exorbitants". Expérimenté dès 2009 en Espagne, cette nouvelle catégorie ne débarquera pas l'an prochain en France : "il est encore trop tôt pour dire quand nous organiserons un championnat Moto2 national", explique le boss de la FFM. Espérons que ce ne sera pas trop tard quand même ?!

Jacques Bolle et Mike di Meglio - Bilan FFM 2009 : un grand millésime... pour les pilotes off-road !

Un français - et même deux avec Jules Cluzel chez Hayate - roulera néanmoins sur une Moto 2 l'an prochain : Mike di Meglio ! Pour la gagne ? "On verra bien, on fera tout pour être le mieux possible", répond le champion 2008 à Moto-Net.Com !

Le pilote Aprilia - "pur produit de la filière fédérale", se félicite Jacques Bolle en passant - roulait justement pour la toute première fois sur une fameuse Moto2 pas plus tard qu'hier : "l'Aprilia n'était pas prête, donc nous (Julian Simon et lui, NDLR) avons roulé sur la BQR", nous précise Mike, "mais ça nous a donné un bon avant-goût".

Le jeune toulousain - dont l'expérience en 4-temps se limite à une escapade sur piste cet été au guidon d'une R6 - a pris la mesure du challenge : "au début ce n'est pas évident, surtout à cause de la dérive en entrée de courbe".

Au final, la séance d'essai de Mike - limitée à moins de trois heures à cause de traces d'huile laissées par des camions la veille - s'est avérée "amusante", d'autant plus que le poulain de Jorge Martinez n'était pas là pour exploser le chrono.

Avant cela, le pilote français devra bosser sa condition physique. La Moto2 serait-elle plus délicate à emmener ? "Non, mais pour découvrir cette moto entièrement nouvelle et progresser cet hiver, il va falloir beaucoup rouler". Pas question en effet d'être fatigué au bout de 20 tours ! Affaire à suivre : restez connectés !

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Commentaires

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Ouais, enfin les prix exorbirtants d'Aprilia on en rediscutera en 2010 : les teams managers engagés en moto2 ont déjà annoncé que les coûts de cette catégorie seraient sûrement moins élevés pour les équipes "d'usine", mais certainement pas pour les teams privés (entre le dévelopement du chassis,la mise au point, les ingénieurs et le salaire des pilotes on parle déjà de plus de 100 000 euros)! De toute façon, la motorisation unique Honda dans un championnat du monde soit disant prototype, perso, ça me chiffone un peu... Enfin, s'autoflageller en fustigeant les motos qui montent à plus 250 km/h, je vois pas bien l'intérêt de la part d'une fédé sportive : c'est le combat de la FFMC et certainement pas de la FFM. Mais bon, si ça peut aider à se forger une image politiquement correcte devant la mère Merli...

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