La ville britannique de Swindon a décidé de retirer les radars automatiques installés dans ses rues car ils n'ont pas incité les automobilistes à réduire leur vitesse, a indiqué un conseiller municipal interrogé par la BBC. Que font les élus français ?
"Je crois comprendre que nous sommes le premier conseil municipal au Royaume-Uni à nous débarrasser des radars automatiques", a souligné hier soir Peter Greenhalgh, conseiller municipal conservateur (droite) de Swindon, ville conservatrice de 180 000 habitants dans le sud-ouest de l'Angleterre.
"70 personnes ont trouvé la mort depuis début 2007 sur les routes de Swindon", rappelle M. Greenhalgh, estimant que c'est "la preuve que les radars n'ont pas d'effet sur la vitesse excessive des véhicules". A moins que, justement, la vitesse ne soit pas la cause principale de ces accidents ?
Un conservateur ouvre les yeux... |
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M. Greenhalgh a par ailleurs précisé que la police continuerait à utiliser ses treize radars mobiles, mais le conseil municipal - dirigé par le parti conservateur - examine des mesures alternatives, qui passeraient notamment par l'éducation et la formation des conducteurs, ainsi que par un abaissement de la limitation de vitesse dans les zones les plus risquées. Du simple bon sens, en somme...
Cette décision intervient après la modification du financement des radars automatiques en Angleterre : alors que l'intégralité du montant des amendes restait perçue par le gouvernement, il appartenait désormais à la ville de s'acquitter des frais d'entretien, soit quelque 320 000 livres par an (406 804 euros) pour Swindon et ses trois radars fixes...
"Les résultats annuels du ministère des transports, publiés le 25 septembre, montrent qu'au niveau national seulement 6% des accidents sont provoqués par des personnes ne respectant pas les limitations de vitesse, et pourtant presque 100% des financements du gouvernement pour la sécurité routière est investi dans les radars", a par ailleurs dénoncé M. Greenhalgh sur la BBC : "je considère que c'est incohérent et je pense que les habitants de ce pays considèrent que c'est incohérent"...
Ce n'est pas le cas en revanche pour le conseiller travailliste Derique Montaut (gauche), qui s'oppose à cette décision : "je pense que les radars ont montré localement, nationalement et mondialement qu'ils étaient une mesure - parmi de nombreuses autres - qui peuvent être utilisées pour réguler la vitesse", a-t-il indiqué au micro de la BBC : "ils n'ont pas toujours été populaires, mais il est prouvé qu'ils ont sauvé des vies".
Alors, qu'attendent les élus français pour lancer un vrai débat démocratique sur le sujet ? Un accès internet pour se connecter sur Moto-Net.Com, sans doute...
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