Déplorant un manque de résultats et des ventes extrêmement confidentielles, SIDAM Europe, importateur de marques chinoises en France, annonce qu'elle ne distribuera plus Voxan. Une nouvelle page se tourne dans le long roman de la marque... Précisions.
La satisfaction de Voxan de ne pas être expulsée de ses locaux à Issoire aura été de courte durée (lire Moto-Net.Com du 4 avril 2008) : après ce souci concernant la production, c'est maintenant à un nouveau problème de distribution que les motos françaises doivent faire face...
"SIDAM Europe cesse toute collaboration avec Voxan", indique la SIDAM qui se définit comme le "principal acteur du renouveau de la distribution des produits Voxan sur le territoire français ainsi que vers la plupart des pays européens depuis fin 2006", mais annonce "aujourd'hui la fin de toute collaboration avec la SCCM-Voxan"...
Le "roman Voxan" se poursuit...
Le "roman Voxan" se poursuit donc, et une nouvelle page se tourne... Une page restée hélas quasiment vierge au niveau des ventes en France : pour rappel en 2007, Voxan avait vendu 55 motos et ne figurait même plus au top 30 annuel (lire Moto-Net.Com du 14 janvier 2008)...
"Pour Voxan, nous considérons que c'est l'année (2007, NDLR) du redémarrage pour redonner confiance avec les mesures prises mais franchement, nous espérions mieux que le résultat obtenu", nous avait d'ailleurs confié Pierre Laurent-Chauvet, président de la SIDAM, lors de notre bilan marché de fin d'année (lire Moto-Net.Com du 14 janvier 2008).
"Ca se passait mal à beaucoup de niveaux", admet aujourd'hui Pierre Laurent-Chauvet, pour qui "la distribution, de manière générale, repose sur des fondamentaux comme le professionnalisme, la construction, le développement et une bonne orientation commerciale"...
"On ne vend pas des motos
comme on vend des bateaux ou de l'immobilier"...
Démotivés par "le manque de résultats, le manque de suivi et par un faux espoir de restructuration industrielle", la séparation entre Voxan et la SIDAM semblait donc inévitable : "ça arrive, comme ça arrive à d'autres mariages", relativise le responsable de la SIDAM...
"On ne vend pas des motos comme on vend de l'informatique, des bateaux ou de l'immobilier par exemple", glisse également Pierre Laurent-Chauvet, précisant d'ailleurs que les concessions SIDAM prendront seules la décision de continuer ou pas de distribuer la marque française.
Bonne ou mauvaise nouvelle ? Eric Terrasse, président du directoire de la Société de conception et de construction de motocycles (SCCM Voxan), se garde bien de statuer : "la clientèle le dira", confie-t-il à Moto-Net.Com...
"C'était une erreur"
"Nous avons essayé ce partenariat avec la SIDAM en France et dans quelques pays comme l'Espagne, le Portugal, la Suisse, l'Angleterre et la Tchéquie. Au final, nous observons que c'est une erreur, il est préférable pour Voxan de traiter en direct avec les concessions françaises", nous précise Eric Terrasse qui, s'apprête à signer "dans les heures qui viennent" des contrats avec l'Ukraine, la Lettonie, l'Estonie et la Lituanie...
En effet, "depuis le démantèlement de l'URSS, on assiste dans ces pays de l'Est à l'avènement de nouveaux riches qui souhaitent acquérir des produits haut de gamme", raisonne Eric Terrasse.
Reste donc à véhiculer une image de luxe "à la française" pour acquérir des parts de marché dignes de ce nom... "La saison y est courte, il faut démarrer vite. Si ça se passe bien, on pourrait imaginer un show room à Moscou (après tout, on a bien vendu une Charade au Népal !), mais il faut y aller petit à petit", poursuit le président du directoire.
Divorce par consentement mutuel ?
Et sur ce sujet de la séparation entre SIDAM et Voxan, Didier Cazeaux (le repreneur de Voxan en 2003, lire Moto-Net.Com du 19 avril 2003) est du même avis : "c'est une décision que nous avons prise tous ensemble : avec Didier qui possède 80% des parts de la marque, mais aussi avec les nouveaux actionnaires, issus de l'augmentation de capital (2,1 millions d'euros) du 5 février dernier", précise Eric Terrasse.
Concernant la GTV 1200, le lancement de cette moto "reste d'actualité", assure-t-il. Seulement là aussi, Voxan souhaite changer ses méthodes : "nous ne montrerons plus de moto à l'état de maquette pour commercialiser le produit des mois après. Dorénavant, lorsque nous présenterons des nouveautés, nous pourrons prendre les commandes et les livrer, mettons, sous trois semaines", explique le président du directoire, qui rappelle par ailleurs que les nouvelles Black Classic sont dispos !
Offre d'emploi
Enfin, pour se (re-re)relancer, Voxan souhaite recruter un responsable de ses ventes, dont les principales missions seront de "jouer le rôle "d'importateur français", c'est-à-dire d'être en relation avec les concessions françaises directement", insiste Eric Terrasse, "mais aussi d'animer et développer le réseau mondial en motivant les importateurs présents et à venir". À bon entendeur...
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