Le scooter, un jouet de djeunz ? Que nenni : la figure du jeune banlieusard en survêt avec son casque au coude qui part en roue arrière n'est pas représentative de l'usager du scooter, selon une étude publiée par AXA qui estime son âge moyen à 46 ans.
Le scooter, un jouet de djeunz ? Que nenni : la figure du jeune banlieusard en survêt avec son casque au coude qui part en roue arrière n'est pas représentative de l'usager du scooter, selon une étude publiée par AXA (*) à la veille du Mondial du deux-roues et qui estime son âge moyen a 46 ans.
Pourtant selon l'étude publiée par l'assureur AXA, la conduite de ces engins reste plus dangereuse que celle des autres catégories de deux-roues. Les chiffres et le ressenti des non scootéristes rappellent cette réalité.
"Le scootériste type a vieilli", explique à Moto-Net.Com Christiane Graziani, directrice d'AXA Prévention : "il a 46 ans, c’est un homme à 86 % mais la part des femmes augmente rapidement. Il est cadre moyen, marié avec enfants et est également automobiliste. 73% d’entre eux conduisent un 125, essentiellement pour se rendre au travail".
Même s'il est plus flatteur pour les constructeurs d'associer leurs scooters à une jolie jeune fille style Dolce Vita plutôt qu'à un cadre sup moustachu filant vers les tours de La Défense, le scooteriste moyen est donc bien un homme... Mais le plus piquant de cette étude AXA tient en un chiffre : 41% des scootéristes estiment que les deux-roues augmentent l’insécurité ! Une opinion largement partagée par les automobilistes (57%) et par les motards (58%).
Et les statistiques leur donnent raison, puisque les scooters ont 2,5 fois plus d’accidents que les autres deux-roues ! D’où une forte attente d’une meilleure formation à la conduite d’un deux-roues pour les titulaires du permis B. Ainsi, 45% des scootéristes souhaitent l’adoption de mesures de prévention à leur encontre. Dangereux et conscients de l’être : c’est un des enseignements de cette étude.
Depuis janvier 2007, les automobilistes qui souhaitent conduire une 125 cc doivent déjà suivre une formation de trois heures (lire Moto-Net.Com du 3 janvier 2007).
Certains assureurs proposent en outre des stages facultatifs qui donnent lieu à des réductions de prime pour ceux qui y participent. Deviendront-ils obligatoires ? On peut se poser la question, tant l'augmentation du nombre d’assurés est forte. Aujourd’hui, un deux-roues vendu sur cinq est un scooter et le marché a cru en 2006 de 37%. Une croissance particulièrement soutenue par les régions Ile-de-France et PACA, qui à elles deux accueillent les deux tiers des scooters du pays.
"20% de nos nouveaux contrats deux-roues sont des scooters et 40% des 125 cm3 ", précise encore Christiane Graziani. Avec 37,5% de croissance l'an dernier (lire Moto-Net.Com du 11 janvier 2007, les scooters 125 cc montent effectivement en régime et le phénomène s’accélère. Car si la moto reste un choix du coeur, le scooter est celui de la raison : un véhicule pratique pour aller au travail en évitant les embouteillages et les transports en communs.
(*) Sondage réalisé en juin 2007 par téléphone auprès d'un échantillon de 1.222 personnes (840 automobilistes et 382 conducteurs de deux-roues) sélectionnées selon la méthode des quotas.
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