Chez Shoei, entre le casque haut de gamme sportif X-Spirit et celui de touring Raid II se trouve le XR-1000. Moto-Net.Com l'a essayé, dans toutes les conditions, et bien que le XR-1100 le remplace cet automne, le mille mérite un coup de chapeau...
Fondée en 1958 par Eitaro Kamata, qui dessina et réserva ses premiers produits exclusivement pour la compétition, la marque de casque Shoei compte aujourd'hui parmi les principaux acteurs du marché et revêt une solide réputation en termes de qualité.
"Shoei fabrique tous les casques (et toutes les pièces détachées) au Japon, bien que les coûts de fabrication aient depuis longtemps dépassé le niveau de nombreux pays européens", insiste d'ailleurs le fabricant sur son site officiel.
Pourquoi persister dans ce "fait maison" onéreux ? "Parce que les hommes et les femmes qui travaillent dans nos usines considèrent chaque casque comme un challenge personnel. Trouver des produits défectueux est pratiquement impossible, car chaque pièce reflète en effet l’esprit, l’ambition et l’attention du détail si typique à Shoei", répond un brin pompeusement la marque japonaise, et fière de l'être !
Mais force est de constater qu'une fois sorti de sa housse, le XR-1000 séduit immédiatement par sa finition, et notamment celle de sa peinture.
Choisi dans des tons purement Moto-Net.Com - mais on recense pas moins de 28 coloris différents sur www.shoei.fr -, notre XR-1000 a bravé de nombreux roulages et malgré les nombreux graviers envoyés par nos camarades de virée - on aime rester juste derrière eux pour mettre la pression... -, la peinture demeure comme neuve !
Son graphisme accentue les contours singuliers de la coque - quatre coques en fait, du XXS au XXXL - coiffée de deux entrées d'air qui ne sont pas sans évoquer des sourcils froncés à l'avant, et de deux sorties intégrées dans un spoiler "Aero Wing" transparent ou peint selon les versions, à l'arrière.
Afin de mieux profiter de ces ventilations, quelques essais sans gants sont conseillés avant de prendre la route. Sans cela, l'utilisateur risque de tâtonner un peu trop longtemps, surtout pour trouver l'ouverture du spoiler. Diablement efficace sur le haut du crâne - on reste plus sceptique sur l'ouverture au niveau du menton -, ce système de ventilation n'augmente pas excessivement le bruit.
Et c'est heureux car le XR-1000 n'est pas spécialement silencieux... Les sifflements et bourdonnements - plus ou moins audibles selon la vitesse, la protection offerte par la moto et la position de la tête du pilote - peuvent rendre les longs trajets fatiguant au niveau sonore. En revanche question confort, c'est royal !
On enfile ce Shoei très facilement - oui, c'est très subjectif - et le serrage de la jugulaire est enfantin grâce à la boucle double D. On note que les mousses de joues sont amovibles donc facilement lavables.
Le revêtement interne pourrait être un tantinet plus doux mais le maintien de la tête est parfait. De plus, le fond du casque ne couvre pas trop le sommet de la tête, un bon point en été qui facilité le flux d'air aérations ouvertes.
Conditions de l'essai et bilan |
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Composé de fibres de verre organique et fibres organique multi composites, le XR-1000 brille aussi par son poids : Shoei estime celui du modèle taille M à 1 330 gr. Un chiffre qui se traduit dans les faits par une agréable impression de légèreté.
Cette sensation se confirme en dynamique où, visiblement, les appendices aérodynamiques - le fameux spoiler Aero Wing et le "Tail Fin II" au niveau de la nuque - confèrent au casque une excellente stabilité, même à très haute vitesse : plus de 280 km/h à Portimao !
Sur circuit donc, le XR-1000 se montre tout à fait satisfaisant, or il en est de même sur route... Malgré son niveau sonore un peu élevé, ce Shoei ne craint aucune condition : testé dans le froid, le chaud, de jour, de nuit, sous la pluie et même sous la grêle, le XR-1000 a tenu bon.
L'écran notamment est un précieux allié : la buée apparait vite autour du "Pinlock" mais on voit parfaitement au travers et il faudra une sacrée saucée et de fraiches températures pour mettre à mal la vision du pilote ! Dans ce cas extrême, le premier cran d'ouverture - très court - suffit à évacuer la condensation sans que le vent chatouille les cils.
On regrette seulement que l'efficace double écran ne couvre pas plus de surface. Il limite de trop la vision latérale qui, par météo clémente, est tout à fait satisfaisante.
Simplissime, le changement de visière Shoei permet de jongler en deux temps trois mouvements entre la visière de jour plus ou moins teintée - il en existe huit - et la visière transparente, celle livrée d'origine, indispensable de nuit.
Au final, le XR-1000 s'impose donc comme une valeur sûre du segment "Touring Sport"... Et paradoxalement, l'arrivée de son remplaçant (le XR-1100, lire Moto-Net.Com du 3 juillet 2009), apparait pour lui - ou plutôt pour ses derniers acquéreurs - comme une excellente nouvelle !
En effet, on note une baisse de tarif du XR-1000, accentuée en cette période de soldes : les - 20, -30 voire -40% fleurissent chez les revendeurs et sur le net, affutant encore le bon rapport qualité/prix de ce modèle. Il n'y en aura certainement pas tout le monde. À bon entendeur...
Fiche technique Shoei XR-1000 :
Accessoires :
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