Hubin : nouveau succès pour ses 60 ans
Les 4 Heures de Spa historiques organisées dans le cadre des Biker’s Classic ont salué la victoire de Richard Hubin, associé à Grégory Fastré.
- Publié le 09-07-2014 à 06h00
Champion du monde d’endurance, il y a trente ans déjà, Richard Hubin n’a jamais quitté le monde de la moto. Cette année encore, il a choisi de s’engager dans le nouveau championnat européen réservé aux motos classiques et dont la deuxième épreuve se déroulait ce samedi soir à l’occasion de la 12e édition des Biker’s Classic.
Pour ce retour officiel à la compétition, le tout jeune sexagénaire verviétois faisait équipe avec un autre pilote de chez nous, et pas n’importe lequel. Grégory Fastré peut également se targuer de deux titres mondiaux en endurance en catégorie Stocksport. Voulant mettre toutes les chances de leurs côtés, ils disposaient d’une Suzuki RG de 1980, une moto qu’a bien connue Richard lorsqu’il dominait la discipline à l’époque.
Leur victoire ce samedi soir sur le coup de minuit, la deuxième cette année en autant de courses, pouvait donc paraître logique. Elle fut toutefois tout sauf facile face à un peloton fort de plus de soixante motos. «Outre la pluie qui s'est rapidement invitée pendant la course, nous avons connu l'un ou l'autre petit souci, rappelle Richard Hubin. Nous avons grillé deux ampoules de phare avant que le sélecteur de vitesses ne sorte de son logement alors que Grégory était en piste. Pour perdre un minimum de temps, j'ai effectué tout mon relais suivant avec ce problème, le temps pour les mécanos de trouver la meilleure solution.»
Une fois revenu au commandement, le duo contrôlait parfaitement son avance pour signer une superbe victoire. «J'ai rajeuni de trente ans en prenant toujours autant de plaisir aux côtés de Greg qui, en plus d'être un top pilote, est aussi un garçon très sympa. Ensemble, nous nous entraînons chaque semaine car je n'ai pas envie de tourner dix secondes moins vite que lui. Pour l'instant, je limite l'écart à cinq dixièmes de seconde au kilomètre. À présent, il nous reste deux courses pour décrocher ce titre européen. Ce serait bien. À 30 ans, je suis devenu champion du monde et papa; à 60 ans, décrocher celui-ci en étant grand-père serait formidable. Il faudra juste que je trouve quelque chose pour mes nonante ans!»