La tactique du motard
70. Une retransmission d’une course comme Liège-Bastogne-Liège mobilise une septantaine de personnes à la RTBF: techniciens, cadreurs, mixeurs, journalistes, script…
- Publié le 17-04-2014 à 07h50
Moto son. Il y a des motos image mais une retransmission compte aussi une moto son. Le son, c'est Laurent Bruwier, l'autre journaliste sportif qui suit la course dans la course. Rodrigo Beenkens: «Je suis en contact avec lui. Il voit la course, il l'a décrit, il l'observe et m'informe d'événements qui ne sont retransmis, m'informe d'éléments concernant des coureurs, comme un coup de pompe, etc.» Mais aussi sur le vent, sa direction, sa force. Quand on sait l'importance de cet élément sur le déroulement d'une course cycliste, la «moto son» n'a pas intérêt à être une girouette.
Binôme. Motard et cameraman forment un réel binôme. Thierry Delrue: «Les deux hommes doivent se connaître, s'entendre être complices. Il ne faut pas perdre de vue que le cadreur est souvent debout à l'arrière de la moto. Si un dos-d'âne s'annonce, le cadreur doit être averti, tout comme lorsque le motard freine ou accélère un peu plus fort que d'habitude.» Quand un binôme fonctionne, on le garde.
Le code du motard. Pour le motard, il y a des règles à respecter (ne pas aspirer un coureur, par exemple, ne pas démarrer tout de suite derrière un échappé), mais aussi un art se faufiler entre les coureurs. Et parfois des motards flamands comme le confirme Thierry Delrue: «Parfois, en fonction des exigences des organisateurs, on n'hésite pas à faire appel à leurs motards qui ont de l'expérience. Car pour faire du bon boulot, il en faut.»
Pas que pour être motard, et ce réalisateur-là a de l'expérience.A.J.