Moto. Dominique Détang et Charles Schneider seront au départ du Dakar 2012. Deux Bleus pas si à l’ouest

Pour Dominique Détang et Charles Schneider aussi, l’appel des grands horizons sud-américains s’est avéré trop fort. Ils seront donc au départ du Dakar, dans quelques jours.
Stéphan LETOURNEAU - 29 déc. 2011 à 05:00 | mis à jour le 01 janv. 2012 à 11:41 - Temps de lecture :
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Après une tentative avortée, Dominique Détang sera de nouveau au départ du Dakar.  Photo SDR
Après une tentative avortée, Dominique Détang sera de nouveau au départ du Dakar. Photo SDR

«thierry Sabine disait qu’il fallait faire rêver ceux qui restent », rappelle Dominique Détang, citant le fondateur de l’épreuve originelle africaine. Sauf qu’à force d’être celui qui était devant son petit écran et qui regardait les autres se battre avec la mécanique et les éléments naturels, l’entrepreneur de Pouilly-en-Auxois a fini par se dire que lui aussi pourrait bien être de l’aventure.

« Et il s’est avéré, à partir des mois de février-mars de l’année dernière, que nous avions tous les deux une fenêtre ouverte pour ce début d’année », ajoute Charles Schneider, l’agriculteur de Salives, qui s’est rapidement laissé convaincre qu’il pourrait bien en être aussi.

Alors, entre une envie toujours plus ou moins présente à l’esprit depuis plusieurs années, et une opportunité qui se faisait jour, la décision a été rapidement prise. Les deux hommes ont même fait partie des premiers inscrits, dès le mois de mai.

Des débuts au Maroc en 2004

Maintenant, les deux quadras ne se sont pas jetés à l’eau sur un coup de tête non plus. « D’ailleurs, aujourd’hui, il y a tellement de demandes qu’ASO ( l’organisateur) est obligé d’effectuer une sélection. Il faut déjà avoir fait un rallye. » Dominique et Charles ont ainsi une petite connaissance du sujet, à travers les quelques rallyes-raid dans lesquels ils ont pu se lancer jusque-là.

S’ils roulent tous les deux depuis un petit moment – Dominique s’est mis à la moto tout-terrain depuis une quinzaine d’années et Charles a toujours fait de l’enduro en guise de « soupape », précise-t-il – l’histoire a pris un premier virage sérieux à partir de 2004. C’est cette année-là qu’ils ont découvert la réalité du rallye-raid, à travers le Shamrock, une épreuve marocaine de plusieurs jours mais non-itinérante.

En 2006, Dominique a effectué, en solo, le rallye de Tunisie, sur lequel l’a rejoint son compère en 2008. Cette édition avait d’ailleurs été rallongée, avec quatre-cinq jours en Libye, du fait de l’annulation du Dakar. Une drôle d’année pour Dominique Détang, qui s’était déjà lancé dans l’aventure du Dakar et était au départ au Portugal… avant de rentrer chez lui. « Je me souviens que je ne savais plus trop ce qu’il m’arrivait. En plus, j’avais été le dernier à m’inscrire, j’avais donc le dernier dossard, ce qui voulait dire que j’aurais dû être le premier concurrent à m’élancer le premier jour… » Il y aura donc un petit air de revanche sur le destin à Mar Del Plata, le 1 er janvier.

« On a toujours fini », notent les deux motards. « C’est pour ça que terminer dans les trente premiers reste envisageable », plaisantent-ils.

Entre l’Argentine plutôt rocailleuse, le Chili mitigé et le Pérou franchement sablonneux, ce sont les dernières étapes qu’ils appréhendent le plus. « Il y aura aussi le franchissement de la Cordillère des Andes. Même si cela se fait en liaison, c’est comme si nous montions le Mont-Blanc », précisent-ils.

Évidemment, comme tout bon amateur qui se respecte, l’objectif est avant tout de voir la ligne d’arrivée dans la capitale péruvienne. De la même manière que Dominique a toujours rêvé de voir le lac Rose de Dakar.