La Suzuki n°1 du SERT aux mains de Vincent Philippe, Anthony Delhalle et Etienne Masson n'a fait qu'une bouchée de ses adversaires au Bol d'Or 2016, épreuve d'ouverture du championnat du monde d'endurance FIM EWC 2016/2017 : la pourtant vieillissante GSX-R 1000, qui sera remplacée l'an prochain, s'impose avec neuf tours d'avance sur la Kawasaki SRC n°11 (Grégory Leblanc, Randy de Puniet et Fabien Foret) et la Kawasaki n°10 de Trick Star Racing (Erwan Nigon, Osamu Deguchi et Hitoyasu Izutsu). Débriefing.
Malgré un excellent début de week-end pour la Yamaha n°94 du GMT (meilleurs essais libres, meilleurs essais de nuit et pole position), c'est la Suzuki n°1 du SERT, championne du monde en titre, qui ressort en tête du championnat du monde après une victoire nette et sans bavure au Bol d'Or 2016, sous les yeux de "plus de 65 000 spectateurs" selon les organisateurs.
Les hommes de Dominique Méliand (Vincent Philippe, Anthony Delhalle et Etienne Masson) signent la 16ème victoire du SERT au Bol d'Or (dont huit avec Vincent Philippe !) et quittent le circuit Paul Ricard au Castellet (83) avec un carton plein de 60 points au championnat du monde d'endurance FIM EWC 2016/2017 : 40 pour la victoire et 10 pour les premières positions aux 8ème et 16ème heures !
La Kawasaki n°11 du SRC emmenée par Grégory Leblanc, Randy de Puniet et Fabien Foret monte sur la deuxième marche du podium après avoir remporté les cinq dernières éditions du Bol d'Or, tandis que sa consoeur de l'équipe franco-japonaise Trick Star Racing (Erwan Nigon, Osamu Deguchi et Hitoyasu Izutsu) se classe troisième.
L'équipe de Gilles Stafler ne jouant plus l'intégralité du championnat faute de soutien financier mais seulement le Bol d'Or et les 24H Motos du Mans (lire MNC du 6 septembre 2015), la n°10 réalise une très belle opération au classement mondial, qui verra par ailleurs l'arrivée des nouvelles Suzuki GSX-R 1000 et Honda CBR 1000...
Belle quatrième place pour la R1 n°14 de Maco Racing (Anthony dos Santos, Greg Junod et Marko Jerman), partie 11ème sur la grille et première Yamaha à l'arrivée, devant la CBR1000RR n°5 du team japonais FCC TSR (Shinichi Ito, Damian Cudlin et Kazuma Watanabe), cinquième scratch et première Honda.
La principale bagarre de ce 80ème Bol d'Or a eu lieu en Superstock, avec une magnifique fin de course entre la Yamaha n°96 de Moto Ain (Alexis Masbou, Johan Nigon et Hugo Clere), la Kawasaki n°4 du Tati Team Beaujolais Racing (Julien Enjolras, Dylan Buisson et Anthony Violland) et la Yamaha n°36 de 3ART Yam' Avenue qui tournait avec seulement deux pilotes (Louis Bulle et Alex Plancassagne) depuis le malaise de Luca Marconi ! A l'arrivée, c'est finalement la Yamaha n°96, 6ème scratch, qui s'impose dans la catégorie devant la Kawasaki n°4 (7ème) et la Yamaha n°36 (8ème).
Le team Moto Ain décroche ainsi la victoire en EWC Dunlop Independent Trophy et empoche la prime correspondante de 5 000 €.
La Yamaha n°94, courageusement remontée des profondeurs du classement et qui visait un modeste top 12 ou 13 suite à plusieurs chutes, parvient à sauver les points de la 9ème place après avoir raté d'un petit point le titre 2016.
Déception en revanche pour la Honda Endurance Racing n°111, qui avait longtemps occupé le trio de tête avant d'abandonner à cause de problèmes mécaniques liés à la boîte de vitesses, tout comme la Suzuki n°50 d'April Moto Motors Events sur le même type de problème.
"Aucune erreur humaine et pas le moindre souci mécanique ne sont venus contrarier la formidable machine à gagner du SERT qui était vraiment au dessus du lot cette année", se réjouit Suzuki France.
Dominique Méliand, team manager du SERT (vainqueur) : "C'était une course absolument incroyable pour le SERT, c'est une vraie victoire d'équipe pour nous tous et pour la GSX-R. On a pris la tête de la course dès le quatrième tour et on ne l'a plus lâchée jusqu'à l'arrivée. C'est une victoire fabuleuse au Bol d’Or, on est tous très heureux".
Anthony Delhalle, pilote de la Suzuki n°1 du SERT (vainqueur) : "J’étais confiant pour la course après mes très bons essais. La moto a super bien fonctionné bien et nos pneumatiques étaient au top dans ces conditions. Cela n’a pas été une victoire facile, mais j’ai quand même été surpris de rencontrer assez peu de résistance chez nos adversaires. C'était une course incroyable. Après les essais on savait qu'on avait un bon package avec la GSX-R, mais avant la course on ne savait pas si les Kawasaki ou les Yamaha seraient plus rapides. On savait qu'on pouvait faire un bon résultat ici mais on n'imaginait pas gagner avec neuf tours d'avance".
Vincent Philippe, pilote de la Suzuki n°1 du SERT (vainqueur) : "C’est génial ! Avec ce 8ème succès au Bol, je deviens le recordman de victoires de l’épreuve. Je voulais vraiment ce record, ça permet d’exister longtemps. Au-delà de ça, cette nouvelle victoire représente un retour sur des années de travail avec cette équipe".
Etienne Masson, pilote de la Suzuki n°1 du SERT (vainqueur) : "J’ai eu la chance de prendre le dernier relais. Ça fait vraiment chaud au coeur d’amener la moto à la victoire. Je gardais une déception de la course de Portimao où nous terminons 2ème avec un écart minuscule (81 millièmes derrière le GMT94, écart le plus serré de toute l'histoire de l'endurance mondiale, NDLR). Au Bol d’Or, la course a été moins stressante : nous n’avons eu aucun souci et j’ai pris beaucoup de plaisir".
Randy de Puniet, pilote de la Kawasaki SRC n°11 (2ème) : "Voilà, ce 80ème Bol d'Or se termine sur le podium à la 2ème place. Magnifique expérience ! Un grand merci à mes coéquipiers Fabien Foret et Grégory Leblanc, au team Kawasaki SRC, ainsi qu'à Bernard Achou, mon amour (le mannequin Audrey Bouetté, NDLR), sans oublier tout mes partenaires".
Martin Kuzma, responsable du Maco Racing Team (4ème) : "Pendant les essais libres nous avons travaillé sur la configuration course du moteur et sur la consommation d'essence. En qualifications nous avons préféré assuré, Marko (Jerman, NDLR) n'a pas pu faire un bon chrono mais il est parvenu à se placer onzième sur la grille. Ensuite nous avons suivi notre plan de course, mais malheureusement nous avons eu un problème technique à la troisième heure qui nous a coûté plusieurs tours que nous n'avons pas pu rattraper. Terminer quatrième au Bol d'Or est un excellent résultat dont nous sommes tous heureux. Je remercie les concurrents et toute l'équipe pour leur excellent travail".
Damian Cudlin, pilote de la Honda n°5 FCC TSR (5ème) : "Les courses de 24hr sont brutales et celle-ci n'a pas fait exception à la règle, mais le team F.C.C. TSR et mes coqéuipiers, Kazuma Watanabe et Shinichi Ito, on fait un boulot fantastique. On a évité les ennuis et on a pris de gros points (21, NDLR) dès le début du championnat !"
Alexis Masbou, pilote de la Yamaha n°96 Moto Ain (1er Superstock et 6ème scratch) : "Je suis heureux et fier de ma première participation, avec une victoire en Superstock et une 6ème place au scratch ! Il y a peu de temps, j'ai pris la décision de courir au Bol d'Or pour y découvrir l'endurance, pour y piloter une 1000 cc et surtout pour y retrouver du plaisir! C'est une mission 100% réussie grâce à Pierre Chapuis et toute l'équipe Moto-Ain qui m'ont accueilli à bras ouverts ! Et un grand bravo à mes coéquipiers, Johan Nigon et Hugo Clere (champion de France Supersport, NDLR)"
Julien Enjolras, pilote de la Kawasaki n°4 du Tati Team Beaujolais Racing (2ème Superstock et 7ème scratch) : "On a un petit sentiment de déception, mais à la fois on est heureux. C'est vrai qu'on était proche de la victoire, mais le team Moto Ain était rapide et on n'a pas pu aller la chercher. On a préféré jouer le championnat avec les gros points de cette deuxième place".
Alex Plancassagne, pilote de la Yamaha n°36 de 3Art Yam'Avenue (3ème Superstock et 8ème scratch) : "On termine troisième dans la douleur car on a doublé quelques relais, donc physiquement c'était un petit peu dur. On marque de gros points pour le championnat, c'est le plus important car l'objectif du team c'est le titre à la fin de l'année".
Christophe Guyot, team manager du GMT94 (9ème) : "Nous étions venus au Bol d'Or avec pour objectif de l'emporter. Après notre descente au classement, l'équipe et tous les acteurs du team ont tout donné pour tenter de grappiller quelques points pour le championnat du monde. Nous ramenons 13 points qui seront certainement précieux en fin de saison. David Checa, Niccolò Canepa et Lucas Mahias forment un trio comprenant une énergie, un courage et un talent qui nous ont déjà apporté deux victoires et la pole position du Bol d'Or cette année. Je suis persuadé que nous gagnerons à nouveau ensemble très vite. Je souhaite avant tout le meilleur à Marius Tabaries (pilote de la Yamaha n°12 du R7 Racing Team, NDLR), victime d'une chute durant la course qui l'a très grièvement blessé. Mon équipe et moi-même sommes de tout coeur avec lui pour surmonter une épreuve qui s'annonce douloureuse (Marius est actuellement hospitalisé pour un traumatisme crânien, plusieurs lésions internes et une fracture à la jambe, NDLR)".
David Checa, pilote de la Yamaha n°94 du GMT (9ème) : "L'équipe a fait de gros efforts ce week-end et je ne les remercierai jamais assez pour leur investissement total. C'était une course très intense avec un rythme élevé dès le départ. On savait que c'était un circuit particulier, avec des lignes droites rapides et des virages serrés, donc on a beaucoup bossé pour trouver les réglages parfaits. Ce que je retiens de la course c'est notre vitesse, surtout dans les enchaînements serrés. On va continuer à travailler dur, on espère juste un peu plus de chance la prochaine fois".
Niccolò Canepa, pilote de la Yamaha n°94 du GMT (9ème) : "Je suis content de la fin du week-end, surtout après nos problèmes du début. J'ai chuté dans un virage lent alors que je suivais un autre pilote. Il a eu un problème et sa moto perdait de l'huile. J'ai élargi un peu, je suis sorti de la traj' et j'ai perdu l'avant. Quoi qu'il en soit c'est une bonne leçon. J'ai hâte de continuer le reste de la saison car je crois qu'on peut donner faire beaucoup mieux".
Lucas Mahias, pilote de la Yamaha n°94 du GMT (9ème) : "Rouler pour le GMT, c'est génial. J'ai fait le meilleur temps absolu aux qualifs et j'étais content d'avoir contribué à notre pole position. Le team est très professionnel et je pense que ça s'est vu dans la manière dont on géré la pression. Se retrouver au-delà de la 40ème place et revenir pour terminer neuvième n'a pas été une mince affaire. Je crois qu'on a perdu le compte du nombre de dépassements qu'on a faits pendant la course".
Ludovic Rezé, team manager du RAC41 (16ème) : "Il s’agit d’un résultat encourageant pour l’équipe, après seulement trois courses avec nos Honda CBR 1000 SP. Les pilotes ont réalisé d'excellents chronos homogènes et avaient un bon feeling avec la moto bien préparée par l'équipe technique. Une petite chute, une panne d’essence et un souci de freins nous ont fait perdre trop de temps mais sans ces aléas, nous aurions très probablement terminé la course dans le top 10. Nos regards se tournent désormais vers le Mans 2017, avec un programme de travail chargé qui doit s’orienter désormais sur les réglages nécessaires pour rentrer régulièrement dans le Top 10".
Mathieu Lagrive, pilote de la Suzuki n°50 April Moto Motors Events (abandon) : "A la fin de mon relais, en fin de ligne droite du Mistral, j'ai entendu un bruit bizarre, quelque chose de pas commun. J'ai pensé )à un problème technique, mais c'est le pignon de 5 qui a cassé. C'est un triste abandon".
Mandy Kainz, team manager du YART Yamaha Official EWC (abandon) : "Tout compte fait, ce n'est pas un si mauvais week-end. On a prouvé qu'on avait la vitesse et la constance pour être aux avant-postes mais le dénouement final nous a tous laissés sur notre faim. On est arrivé au Bol d'Or avec l'objectif de monter sur le podium et on a montré qu'on aurait pu y être. On a pris la deuxième place neuf heures après le départ et on y est resté jusqu'à notre abandon, juste avant la 16ème heure (et ses 9 points qui sont revenus à Trick Star Racing, NDLR). Le team a fait un boulot formidable et notre R1 a été très performante. Le résultat n'est pas celui que nous espérions, mais il nous donne envie de revenir encore plus forts sur la prochaine manche".
Broc Parkes, pilote de la Ymaha n°7 du YART Yamaha Official EWC : "Cette course a été comme une explosion. Je me suis senti très à l'aise sur la moto dès le départ donc j'ai continué à attaquer. Hormis les petits problèmes qu'on a eus après le départ, je pense qu'on était parmi les plus rapides, si ce n'est pas les plus rapides. Pour moi, c'était très facile de garder un rythme élevé. La moto était parfaitement réglée pour ces conditions et j'attaquais fort. C'est un peu décevant de ne pas avoir pu terminer la course, mais nous reviendrons à coup sûr !"
Suite des déclarations des pilotes et team managers à suivre sur MNC, en attendant la deuxième manche du championnat FIM EWC qui aura lieu au Portugal avec les 12 Heures de Portimao le 18 mars 2017 : restez connectés !
1 non classé (moins de 515 tours) :
22 abandons :
Classements complets :
Galeries photo :
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