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MOTO GP 2012 - MISANO
Paris, le 17 septembre 2012

Grand Prix de San Marin Moto GP : déclarations et analyses

Grand Prix de San Marin Moto GP : déclarations et analyses

Après chaque course Moto GP, retrouvez les déclarations et les résultats des principaux pilotes de la catégorie reine, ainsi que l'analyse de leurs réussites et de leurs échecs par la rédaction de Moto-Net.Com. Débriefing du GP de San Marin 2012 à Misano.

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Misano et le retour du (roi) soleil...

Perturbé par les mauvaises conditions climatiques, le Grand Prix de San Marin 2012 a connu une entame délicate : les pilotes ont tâtonné vendredi et samedi sur une piste humide et froide, avant de pouvoir enfin hausser le rythme en qualifications et au warm up lorsque la météo s'est améliorée.

Moins d'électronique = plus de spectacle ?

Jusqu'ici opposés à l'idée du boîtier électronique unique, les constructeurs ont finalement plié : les MotoGP utiliseront la même centrale électronique à partir de 2014. Adoptée en Formule 1 depuis quelques années, cette mesure permettrait à la fois de réguler les coûts et de niveler les écarts de performances entre chaque moto. Des arguments déjà entendus lors du passage au manufacturier pneumatique unique... Afin d'essuyer les plâtres, les équipes CRT qui le souhaitent pourront utiliser ce boîtier gratuitement dès la saison prochaine.

Résultat : chacun est un peu parti à l'aveugle en course, sans être certain des réglages validés "vite fait bien fait" en seulement deux petites séances... En Moto3 et en Moto2, Romano Fenati et Andrea Iannone en ont fait les frais : partis trop vite, les deux Italiens ont chacun à leur tour enflammé leur public avant de marquer le pas (lire nos résumés des courses Moto2 et Moto3 à Misano).

En MotoGP en revanche, le plus célèbre de leur compatriote n'a pas flanché : alors que personne ne l'attendait à pareille fête - surtout sur le sec -, Valentino Rossi réalise son meilleur Grand Prix avec Ducati et termine à quatre grosses secondes du vainqueur, Jorge Lorenzo (lire notre résumé de la course Moto GP) !

A Misano ce week-end, si le retour du soleil avait déjà été chaleureusement accueilli par les spectateurs, celui du roi "Vale" sur le podium a carrément déclenché l'hystérie !

Jorge Lorenzo, Yamaha Factory (2ème en qualifs et 1er en course) : "Le week-end a été dur parce qu'avec Dani, nous nous sommes rudement battus en qualifications et pour le warm up. Il a malheureusement été très malchanceux aujourd'hui, d'abord avec les feux au départ de la course et ensuite quand Hector l'a percuté. C'est vraiment dommage pour lui. Aux Pays-Bas, c'est nous qui avions été malchanceux et aujourd'hui c'était lui, tout peut arriver en course".

"Nous sommes contents de notre résultat et de l'avance que nous avons en termes de points, nous sommes beaucoup plus sereins maintenant qu'avant la course ! Ça a été difficile pour tout le monde, la séance de qualifications ne suffisait pas pour tout régler, le châssis, l'électronique et le reste. Il faisait aussi plus chaud pour la course et il y avait donc moins de grip. J'ai failli chuter dans le virage n°1 mais j'ai réussi à m'en sortir !"

L'analyse Moto-Net.Com : Imperturbable Jorge Lorenzo... Battu par Pedrosa en qualifications, l'Espagnol ne se démonte pas et lui donne immédiatement la réplique au warm up. Contraint de partir avec des réglages imparfaits en raison de la météo, le leader du championnat reste calme et planifie de prendre des risques calculés.

Et tant pis s'il doit éventuellement céder la victoire à son véloce compatriote : Lorenzo le mâture sait qu'une seconde place vaut mieux qu'une démonstration de panache terminée sur le béret... Maître de ses nerfs, le pilote Yamaha fera preuve du même self contrôle lorsque que Karel Abraham cale et lève le bras sur la grille, contraignant la direction de course à redonner un départ (lire notre résumé de la course Moto GP)...

Seul pilote à paraître (presque) décontracté malgré la confusion, Jorge Lorenzo s'élance en tête sans se retourner... pendant que l'infortuné Dani Pedrosa se fait dégommer au freinage par Hector Barbera ! Informé de la mise hors course de son dernier rival pour le titre, l'officiel Yamaha n'a plus qu'à rallier l'arrivée sans forcer son talent. Intelligemment, il cale son rythme juste au dessus de celui de ses poursuivants, comme le montre le ralentissement de ses chronos de plusieurs dixièmes par rapport à son meilleur temps réalisé dans son troisième tour (1'34.398).

Avec six victoires et autant de deuxièmes places en treize courses, le Majorquin file "tranquillement" vers son second titre mondial en catégorie reine : son avance sur Pedrosa est désormais de 38 points alors qu'il ne reste que cinq Grands Prix à disputer...

Valentino Rossi, Ducati (6ème en qualifs et en 2ème course) : "Ça a vraiment été une belle course et je suis très content. C'est un très bon résultat et je veux le dédier à Sic et à sa famille, à Paolo, Rossella et Martina. Je tiens aussi à remercier tous ceux qui travaillent avec moi et chez Ducati Corse parce qu'ils donnent toujours le meilleur d'eux-mêmes, comme moi".

"Après deux années difficiles, nous avions vraiment besoin de ce résultat. Je suis aussi ravi d'avoir fait une course sur le sec avec un aussi bon niveau, en maintenant un rythme élevé et en limitant l'écart sur Lorenzo. Nous avons bien travaillé. Le nouveau cadre et le bras oscillant nous permettent de faire plus de modifications sur la géométrie. Ici j'avais un meilleur feeling avec l'avant et la moto me semblait mieux équilibrée à l'accélération".

"Le set-up que nous avons trouvé était bon puisque j'ai pu être rapide et régulier durant toute la course. L'important sera de continuer comme ça et de faire de notre mieux pour porter Ducati le plus haut possible sur les prochaines courses".

L'analyse Moto-Net.Com : Depuis fin 2010, Ducati et Rossi affirment avoir trouvé des solutions intéressantes à l'issue de chacune de leurs nombreuses séances d'essais privés. Des déclarations optimistes répétées tel un mantra, dont le crédit s'est toutefois progressivement affaibli vu le peu de progression réellement constatée.

Du coup, lorsque le constructeur italien et son futur ex-pilote vedette annoncent qu'un châssis et un bras oscillant redessinés auraient donnés des "résultats intéressants" lors de tests privés à Misano (lire MNC du 30 aout 2012), il n'y a guère que les fans du n°46 et de la marque de Bologne pour réellement croire au miracle...

Et pourtant, ce week-end à San Marin, miracle il y a eu : qualifié sixième - sa meilleure qualifications de la saison avec Brno -, Rossi part comme un boulet de canon à l'extinction des feux et se positionne en solide deuxième derrière Lorenzo ! A ce stade, beaucoup se disent qu'il va rapidement rétrograder, victime des habituels maux de cette moto qui tient son génie en échec. Mais non !

L'Italien parvient à réaliser des chronos très corrects (son meilleur tour ne comptant que 4 dixièmes de plus que celui de Lorenzo) et surtout très réguliers, puisque son rythme n'a baissé que d'environ quatre dixièmes entre son troisième tour (1'34.851) et son 25ème (1'35'281). Une performance de taille, sachant que le n°46 a fait une course en solitaire : Lorenzo était loin devant et Bradl, qui l'a longtemps menacé, a décroché en cours de route.

Il conserve cette deuxième place jusqu'à la ligne d'arrivée, franchie sous les vivas d'un public en délire. Dans le clan Ducati, on exulte de la même manière : non seulement le nonuple champion du monde accroche son meilleur résultat et un troisième podium avec la D16, mais son écart sur le leader est passé de 23,703 secondes l'an passé à 4,398 sec dimanche !

D'où les questions que se posent certains observateurs : Rossi quitterait-il Ducati au moment où les Rouges sortent enfin la tête de l'eau ? A force de travail et de développement, la GP12 se serait-elle hissée au niveau de ses concurrents nippones ?

Si l'on se fie au résultat brut, on peut être tenté de le croire... Mais l'examen de certaines données incite à plus de réserve. Certes, Rossi termine deuxième, mais il manquait de sérieux clients : Stoner soigne sa fracture de la cheville et Pedrosa a été poussé vers la sortie. Sans parler de Crutchlow qui a chuté ou de Dovizioso qui s'est "réveillé" un peu tard.

En outre, les temps au tour étaient sensiblement moins élevés : en 2011, Lorenzo est descendu en 1'33.906 avec sa 800cc, contre 1'34.398 cette année avec la 1000cc. Le manque d'essais sur le sec et la chute de Pedrosa ont certainement joué un rôle dans cette "contre-performance" du Majorquin...

Cela étant, il serait injuste de réduire cette belle deuxième place à un concours de circonstances favorables : le Docteur s'est franchement dépouillé pour créer l'exploit à domicile, comment en témoignent les importants mouvements de suspension de sa Ducati sur certaines réaccélérations ! Sûr que son pote Marco aurait apprécié le spectacle (lire notamment MNC du 14 septembre 2012 et MNC du 15 septembre)...

Alvaro Bautista, Honda-Gresini (5ème en qualifs et 3ème en course) : "C'est toujours bien de finir sur le podium, mais aujourd'hui c'était vraiment spécial pour moi parce que c'était la première fois que je le faisais en MotoGP. Tout le week-end a été spécial pour le team et moi-même parce que les souvenirs de Marco étaient très présents ici, sur le circuit qui porte son nom".

"Après plusieurs courses difficiles, nous avons bien travaillé ici et nous avons enfin réussi à atteindre le podium. Je suis vraiment très heureux pour le team et pour Marco parce que je suis sûr qu'il est avec nous et qu'il nous soutient toujours. Aujourd'hui je pouvais sentir sa main sur mon épaule. A la fin, j'ai réalisé que mon nom était parti de ma combinaison (l'autocollant sur ses fesses s'est décollé, NDLR) et on peut dire que Marco était avec nous aujourd'hui".

L'analyse Moto-Net.Com : C'est submergés d'émotions contradictoires qu'Alvaro Bautista et son équipe ont fêté leur premier podium de la saison, le tout premier du pilote espagnol en MotoGP : entre la joie provoquée par ce fantastique résultat et la nostalgie suscitée par le souvenir très présent de Marco Simoncelli sur un circuit qui porte son nom...

Pour les membres de l'équipe Honda-Gresini, dont le siège est située à un jet de pierre du tracé san marinais, ce premier podium ne pouvait arriver à un meilleur endroit. Et il faut avouer qu'il tombe aussi à pic pour Bautista, actuellement en pleines négociations avec Fausto Gresini pour conserver son guidon en 2013 !

Après avoir miraculeusement rattrapé une chute avec son coude en début de course, le champion du monde 125cc en 2006 a mis les bouchées doubles pour revenir sur le devant de la scène. Auteur du deuxième meilleur tour en course en 1'34.699, Bautista a tout donné pour ramarrer Spies, Dovizioso et Bradl qu'il doublera presque facilement dans les dix derniers tours.

Vainqueur d'une superbe lutte finale avec Dovizioso, il ouvre son compteur de podiums en catégorie reine en franchissant la ligne d'arrivée avec seulement 0,003 sec d'avance sur la Yamaha de l'Italien.

Stefan Bradl, Honda-LCR (en qualifs et en course) : "Il faut tout d'abord admettre que ce début de Grand Prix a été quelque peu brouillon avec deux départs... Ensuite dès le début de la course je n'ai pas été en pleine confiance avec mon pneu avant, et les choses se sont malheureusement empirées au fil de l'épreuve. Même dans les derniers tours, je sentais que quelque chose sur l'avant perturbait le comportement de la moto sans savoir exactement de quoi il s'agissait, et nous allons analyser scrupuleusement nos données avec les techniciens".

"Lors de mon retour au stand après le Grand Prix, on a effectivement pu constater que la pression du pneu avant était excessivement basse, et il va maintenant nous falloir élucider les causes du problème. Je commence à comprendre pourquoi j'étais en difficulté sur les phases de freinage et les raisons pour lesquelles les autres pilotes me passaient facilement. Ça reste donc logiquement frustrant car j'étais dans les meilleures dispositions possibles pour signer mon premier podium en MotoGP, mais il faut que je conserve à l'esprit les aspects positifs de ce week-end à San Marin".

L'analyse Moto-Net.Com : Stefan Bradl conservera longtemps de sacrés souvenirs de son 100ème Grand Prix, son treizième seulement en catégorie reine : dans la roue de Rossi pendant une bonne partie de la course (excusez du peu !), le Bavarois a longtemps eu la troisième - voire la deuxième - marche du podium en ligne de mire.

Auteur du troisième meilleur tour en course en 1'34.707 (à seulement trois dixièmes de Lorenzo), l'Allemand avait incontestablement la vélocité suffisante pour bien faire. Hélas, un manque de confiance avec son train avant, a priori lié à une baisse de pression du pneu, a eu raison de ses belles prétentions.

Huitième au provisoire avec seulement deux points de retard sur Bautista et cinq sur Rossi, Bradl continue d'impressionner pour sa première saison, à tel point que le HRC pourrait lui confier une RCV semi-officielle la saison prochaine. Un coup de pouce amplement mérité car jusqu'ici, seul un certain Casey Stoner a engrangé de meilleurs résultats au sein du team satellite Honda-LCR.

Lors de son arrivée en MotoGP en 2006, l'Australien a en effet signé une pole et une deuxième place dans le team de Lucio Cecchinello... mais aussi un nombre incalculable de chutes ! Sur ce point, Stefan Bradl se montre beaucoup plus "économique" : il n'est tombé qu'une seule fois en course, lors du GP des Pays-Bas.

Rapide, appliqué et fiable, le n°6 semble donc posséder toutes les qualités requises pour briller en MotoGP. Et il est probable que l'arrivée de son "vieux copain" Marc Marquez au HRC le pousse à encore plus se surpasser l'an prochain !

Randy de Puniet (CRT), ART-Aspar (12ème en qualifs et 7ème en course) : "Je suis content de ne pas être tombé quand Hector m'a poussé. J'ai cependant perdu beaucoup de terrain, j'étais quasiment en queue de peloton. J'ai dû attaquer au maximum pour revenir et j'ai fini par rattraper Aleix, que j'ai suivi pendant sept tours".

"Je n'étais pas particulièrement à l'aise parce qu'après ma sortie de piste, la moto se bloquait un peu à l'avant dans les virages à droite. J'ai décidé d'attendre le bon moment pour doubler mon coéquipier. Il a malheureusement eu un problème mécanique en fin de course et il n'a pas pu continuer, je suis désolé pour lui. Nous avons pu finir la course, marquer pas mal de points et reprendre la première position dans le classement des CRT".

L'analyse Moto-Net.Com : Poussé dans le dégagement lors de l'accrochage entre Hector Barbera et Dani Pedrosa, Randy de Puniet a eu chaud : il s'en est fallu de peu pour qu'il chute dès les premiers virages ! Il a heureusement pu repartir, même si tous les bénéfices de sa belle 12ème place sur la grille s'étaient envolés...

Menant sa CRT Aprilia à la cravache, le Français a cependant réussi à recoller ses rivaux et à doubler son coéquipier Aleix Espargaro, qui abandonnera peu après à cause d'un problème technique. Septième sur la ligne d'arrivée à 30 secondes des dernières MotoGP prototypes (la Ducati et la Honda officielles d'Hayden et de Rea), le n°14 a probablement réalisé l'une de ses meilleures courses.

A noter que l'écart avec les protos ne cesse de réduire, puisque Randy a réalisé le meilleur chrono de la catégorie Claiming Rule Team en 1'36.621. Soit "seulement" 2,223 sec plus lentement que le meilleur tour en course réalisé par Lorenzo. Pas si mal, sachant que son ART rendait presque 20 km/h à la Yamaha officielle au bout de la ligne droite des stands : 287,9 contre 269,2 km/h !

Dani Pedrosa, Honda-Repsol (1er en qualifs et abandon sur chute en course) : “C'était le chaos total, beaucoup de choses se sont passées en même temps... Tout a commencé avec le second départ et la procédure n'était pas claire du tout. Personne ne savait si c'était une minute, trois minutes, si nous pouvions mettre les couvertures chauffantes ou non... Le nombre de tours pour la course n'arrêtait pas de changer, 26, 27... Puis on nous a soudainement dit qu'il n'y avait qu'une minute avant le départ, sans l'afficher, sans aucune signalisation".

"Les mécaniciens ont dû se précipiter et quand ils ont voulu enlever la couverture chauffante du pneu avant, la roue était bloquée et ils n'ont pas réussi à la bouger. Ils n'avaient plus le droit de toucher à la moto parce qu'il n'y avait qu'une minute avant le départ et ils m'ont donc placé en fond de grille. J'ai essayé de rester concentré, de ne pas faire d'erreur dans le premier tour, de passer un maximum de pilotes et je devais être huitième ou neuvième lorsque Barbera m'a percuté par derrière et après ça, c'était fini".

"Je suis très énervé parce que bien que ce soit facile à dire maintenant, j'avais mes chances de remporter cette course, même en partant de la dernière position. Maintenant, le championnat va évidemment être beaucoup plus compliqué pour moi mais je vais continuer comme avant. Nous avons fait tout notre possible, la moto fonctionne très bien et de mon côté je pilote bien. Pour moi, ce n'est pas terminé. Il y a encore cinq courses et nous allons faire de notre mieux".

L'analyse Moto-Net.Com : La poisse a finalement rattrapé Dani Pedrosa... Depuis ses débuts en 2006, l'Espagnol a systématiquement été écarté de la course au titre, le plus souvent à cause de lourdes blessures. Mais cette année, tout s'emboîtait parfaitement : malgré des problèmes de dribble, la RC213V officielle lui va comme un gant et une chute a même mis de côté son encombrant coéquipier Casey Stoner !

Après sa superbe victoire sur Lorenzo à Brno, le n°26 pense donc logiquement au titre en débarquant à Misano : l'écart de 13 points sur le Majorquin n'a rien d'insurmontable et sa Honda marche du feu de dieu ! Oui, mais voila : pour être champion du monde, un pilote doit à la fois posséder la vitesse, l'expertise technique, l'intelligence de course... et un zest de chance. Et la chance, Pedrosa semble en avoir été privé à la naissance.

D'un autre côté, les mésaventures du Catalan sur la grille puis son "harponnage" par Barbera font partie des revers imprévisibles de la course moto : Jorge Lorenzo a d'ailleurs subi la même chose à Assen, lorsque Bautista l'a fauché. A cette occasion, le Majorquin a aussi perdu un moteur, ce qui contraint son équipe à ne pas trop pousser la mécanique de sa M1 et à retarder l'emploi de nouvelles pièces puisque le nombre de bloc est limité à six pour la saison.

Bref, l'Espagnol n'a pas eu de bol, mais au moins ne s'est-il pour une fois pas blessé dans sa chute... Avec 38 points de retard sur Lorenzo à cinq Grands Prix de la fin de saison, il conserve mathématiquement une petite chance pour le titre. Toute petite, mais quand même...

Hector Barbera, Ducati-Pramac (13ème en qualifs et abandon sur chute en course) : "Je suis vraiment désolé pour Dani, il ne méritait pas de chuter ainsi. On était à la limite au freinage et je me suis retrouvé entre lui et De Puniet. Je n’avais pas de place pour m’arrêter et je l’ai heurté...".

"Je suis désolé parce que j’ai un très bon rapport avec Pedrosa et qu’il se bat pour le titre. Malheureusement, ce sont des choses qui peuvent arriver en course et je ne peux rien faire d’autre que de m’excuser auprès de Dani et de son équipe".

L'analyse Moto-Net.Com : Week-end catastrophique pour Hector Barbera... En colère contre Ducati suite au choix du constructeur italien d'aligner Spies et Iannone en 2013 (lire notre Encadré MNC du 15 septembre 2012), l'Espagnol a entamé son retour à la compétition dans de mauvaises conditions : victime d'une chute au warm up, il manque tout d'abord de se faire mal alors que ses blessures contractées en entraînement fin juillet (fracture tibia-péroné) puis à Indianapolis mi-août (fracture vertébrale) sont à peine remises.

Pire : il se rate au freinage en début de course et vient heurter la roue arrière de Dani Pedrosa, provoquant le premier abandon de la saison 2012 du pilote officiel Honda... Sincèrement contrit, il s'excuse longuement auprès du n°26 et de son équipe. Pas sûr que cet épisode tombe à pic pour Barbera, qui recherche actuellement un guidon en CRT ou en Moto2 pour la saison prochaine...

La prochaine course MotoGP se déroulera en Espagne sur le circuit d'Aragon, qui accueillera la 14ème manche du calendrier du 28 au 30 septembre. A suivre naturellement de près sur MNC : restez connectés !

Résultats du Grand Prix MotoGP de San Marin 2012

  1. Jorge LORENZO Yamaha 159,8 42'49.836
  2. Valentino ROSSI Ducati 159,6 +4.398
  3. Alvaro BAUTISTA Honda 159,5 +6.055
  4. Andrea DOVIZIOSO Yamaha 159,5 +6.058
  5. Ben SPIES Yamaha 159,4 +7.543
  6. Stefan BRADL Honda 159,0 +13.272
  7. Nicky HAYDEN Ducati 157,3 +40.907
  8. Jonathan REA Honda 157,2 +43.162
  9. Randy DE PUNIET ART 155,6 +1'09.627
  10. Michele PIRRO FTR 155,4 +1'13.605
  11. Colin EDWARDS Suter 155,2 +1'16.695
  12. Yonny HERNANDEZ BQR 155,1 +1'19.073
  13. James ELLISON ART 155,1 +1'19.408
  14. Danilo PETRUCCI Ioda-Suter 152,0 1 Tour
  15. David SALOM BQR 150,7 1 Tour

Non classés

  • Aleix ESPARGARO ART 155,8 4 Tours
  • Cal CRUTCHLOW Yamaha 157,7 23 Tours
  • Mattia PASINI ART 145,5 26 Tours
  • Hector BARBERA Ducati 0 Tour
  • Dani PEDROSA Honda 0 Tour
  • Karel ABRAHAM Ducati 0 Tour

Classement provisoire du championnat MotoGP 2012

  1. Jorge LORENZO Yamaha 270
  2. Dani PEDROSA Honda 232
  3. Casey STONER Honda 186
  4. Andrea DOVIZIOSO Yamaha 163
  5. Cal CRUTCHLOW Yamaha 122
  6. Valentino ROSSI Ducati 120
  7. Alvaro BAUTISTA Honda 118
  8. Stefan BRADL Honda 115
  9. Nicky HAYDEN Ducati 93
  10. Ben SPIES Yamaha 77
  11. Hector BARBERA Ducati 60
  12. Randy DE PUNIET ART 48
  13. Aleix ESPARGARO ART 45
  14. Karel ABRAHAM Ducati 25
  15. Yonny HERNANDEZ BQR 25
  16. Michele PIRRO FTR 24
  17. Colin EDWARDS Suter 22
  18. James ELLISON ART 17
  19. Mattia PASINI ART 13
  20. Danilo PETRUCCI Ioda-Suter 11
  21. Ivan SILVA BQR 11
  22. Toni ELIAS Ducati 10
  23. Jonathan REA Honda 8
  24. Steve RAPP APR 2
  25. David SALOM BQR 1

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