Piaggio vient de boucler le premier semestre 2012 sur une baisse de -9,6% et totalise 4584 immatriculations. Le responsable marketing du groupe italien, Laurent Vidémont livre ses impressions à Moto-Net.Com et ses lecteurs. Bilan.
Moto-Net.Com : Que vous inspire le premier semestre 2012 du marché du motocycle en France ?
Laurent Vidémont (responsable marketing Piaggio France) : Les marchés (scooter et moto 50 cc, scooter 125 cc et plus, moto 125 cc et plus) sont tous particulièrement tendus sur ce premier semestre, avec un très mauvais mois de mai et une légère embellie en juin. Sur six mois, à fin juin 2012, en cumulant la totalité des marchés, la baisse des marchés est de -12% par rapport à la même période de 2011. Il convient donc de rester très attentif même si le marché français résiste nettement mieux que les marchés des pays voisins.
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MNC : En ce qui concerne votre activité (Piaggio mais aussi Vespa, Gilera, Aprilia et Moto Guzzi), quel bilan tirez-vous de vos six premiers mois 2012 ?
L. V. : Un bilan particulièrement positif. Sur le marché du 50 cc, avec 22,5% de part de marché et un gain de 1,8 point de part de marché, le groupe Piaggio est le premier intervenant en France. C'est un chiffre historique pour nous. Sur le marché du scooter 125 cc et plus, avec plus 30% de part de marché, un gain de 1 point de part de marché et un mois de juin très encourageant, le groupe conforte sa position de leader sur ce marché. La gamme MP3 progresse de 5% depuis le début de l'année en volume (sur un marché en baisse de 7%) et de 11% sur juin. La gamme Vespa se porte bien et la nouvelle vespa 125 cc trois soupapes, avec une consommation d'essence de 2,3 l/100 km, répond bien aux attentes des clients actuellement. La gamme X10 doit confirmer les premières tendances. Sur le marché de la moto (en baisse de 11% depuis le début de l'année), Moto Guzzi confirme les bons résultats enregistrés depuis 2011 et progresse de +13% en volume par rapport à 2011 grâce à la nouvelle V7, à la gamme équipée du superbe moteur 1200 cc et à la redécouverte de la Bellagio 940. Aprilia Moto, après deux bonnes années 2010 et 2011, est stable cette année en volume mais sur un marché en recul de 11%. Je tiens à remercier notre réseau de concessionnaires qui a parfaitement compris nos gammes moto et la façon de faire goûter aux clients finaux le plaisir de rouler que peuvent apporter ces deux marques mythiques. A noter que sur le mois de juin 2012, sur la totalité des marchés, le groupe Piaggio (avec 6619 véhicules immatriculés) gagne encore 1,5 point de part de marché et devient le premier intervenant en France devant le groupe Yamaha / MBK (6088 véhicules immatriculés). Le bilan est donc bon, mais il faut rester vigilant pour la suite de l'année.
MNC : Quels sont pour vous les faits marquants de cette première moitié d'année ?
L. V. : Tout d'abord la météo compliquée n'invitant pas à l'achat d'un deux-roues... Mais aussi la multitude de nouveautés chez une grande partie des intervenants du marché, le renforcement des positions pour certaines marques dont le groupe Piaggio, la chute inexorable pour d'autres, un client final exigeant à raison, une obligation de se remettre en question quotidiennement, et une obligation de préserver nos concessionnaires.
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MNC : Comment envisagez-vous le second semestre ?
L. V. : Nous gardons les yeux rivés sur le marché, la météo, le climat économique qui, autant que les produits et les nouveautés, sera déterminant pour permettre aux clients finaux de prendre leur décision d'achat. Pour le groupe Piaggio, il nous reste encore, sur tous les marchés, des possibilités de croissance sur le deuxième semestre. Le groupe reste donc positif, ambitieux, tout en ne fermant pas les yeux sur la réalité du marché qui restera tendu sur ce deuxième semestre.
MNC : Enfin, comment percevez-vous la création de la FF2RM (lire MNC du 4 juin 2012) ?
L. V. : Nous avons lu beaucoup d'articles sur le sujet et nous étions présents lors de la présentation de cette nouvelle institution. Laissons à la FF2RM le temps de travailler, d'échanger, de trouver sa place. De nouvelles idées, une nouvelle réflexion, un nouvel interlocuteur : pourquoi pas ? Dans un marché où les scooters 50 cc et les scooters 125 cc et plus sont davantage vendus que les motos, pourquoi ne pas avoir un interlocuteur complémentaire à la FFM et à la FFMC ? Unissons-nous, ne nous divisons pas !
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