Yamaha vient de boucler le premier semestre 2012 sur une baisse de -6% et totalise 17772 immatriculations. Le directeur général de la marque japonaise, Éric de Seynes, livre ses impressions à Moto-Net.Com et ses lecteurs. Bilan.
Moto-Net.Com : Que vous inspire le premier semestre 2012 du marché du motocycle en France ?
Éric de Seynes (directeur général Yamaha Motor France) : Le premier semestre 2012 n'a globalement pas été favorable à l'ensemble de l'activité moto... Beaucoup d'éléments extérieurs défavorables (météo, élections, ponts...) ont impacté négativement l'ensemble des marchés. Le marché global chute de -9,82 %. Si la moto de grosse cylindrée s'est plutôt bien comportée avec une baisse de seulement -2,89%, la moto et le scooter 125 cc accusent un net ralentissement de -21,15%. A l'inverse, le maxiscooter affiche une belle progression de +22,10 %.
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MNC : En ce qui concerne votre activité, quel bilan tirez-vous de vos six premiers mois 2012 ?
EDS : Yamaha fait mieux que la tendance du marché avec une baisse limitée à -6.63%. La marque conserve sa position de leader avec une part de marché en hausse de 19,14%. A noter nos bonnes performances sur le segment du maxiscooter, avec une hausse de +57,23 % par rapport à 2011 grâce à nos modèles bestsellers, Tmax et Xmax 250. On peut aussi noter le maintien sur le haut du classement de nos "valeurs sûres" que sont les XJ6, FZ8, YBR125, FJR... ou encore la R1 qui demeure sur le podium des meilleures ventes de supersportives 1000 en cumul à fin juin. Enfin, on ne peut que remarquer l'excellent travail de l'ensemble du réseau des concessionnaires Yamaha, qui malgré cet environnement difficile continue à rayonner avec notre marque et arrive à progresser en prenant des parts de marché sur nos concurrents.
MNC : Quels sont selon vous les faits marquants de cette première moitié d'année ?
EDS : Cette première moitié d'année a été marquée par des conditions météorologiques défavorables à la vente : les intempéries régulières ne motivent pas à l'achat d'un deux-roues ! Par ailleurs, le contexte économique difficile, non propice à la consommation, et l'attentisme que génèrent les années électorales en général, n'ont pas stimulé les ventes. Heureusement, Yamaha a donné du spectacle aux amateurs de moto, à la fois au plus haut niveau avec les très belles courses remportées par nos pilotes en MotoGP, et à l'échelle nationale avec de belles victoires au Touquet par exemple, de beaux programmes sportifs au travers de nos courses de marque comme la FZ8 RoadCup, la Michelin PowerCup, l'YZF 125R Cup ou encore des journées de roulage organisées sur les plus beaux circuits de France, spécifiquement pour nos clients. Enfin, il faut noter le transfert de notre usine de production de Barcelone sur le site français de St-Quentin. Yamaha Group devient ainsi le premier fabricant de deux-roues motorisés en France.
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MNC : Comment envisagez-vous le second semestre ?
EDS : Yamaha va poursuivre le soutien du marché au second semestre avec de nombreuses offres. Pour répondre aux problématiques de budgets limités de ses clients, Yamaha propose des financements à des taux exceptionnellement bas comme l'opération "Rien Niet Nada Zéro" permettant d'acquérir un produit avec un TAEG de 1,90%, sans apport. Dans le même état d'esprit, Yamaha propose des séries limitées accessoirisées à des prix très attractifs, comme la FZ8 Red Line, la Super Ténéré World-Crosser ou les XVS Star Series.
MNC : Enfin, comment percevez-vous la création de la FF2RM (lire MNC du 4 juin 2012) ?
EDS : Nous sommes prudents et mesurés par rapport à la création de la FF2RM, parce que les usagers et les professionnels du deux-roues en France sont déjà représentés par de nombreuses institutions qui travaillent efficacement ensemble telles que la FFM, la FFMC, la FNCRM, le CNPA, la CSNM et la CSIAM. Une filière deux-roues est déjà active avec pour mission la défense des intérêts collectifs auprès des entités gouvernementales. Nous n'avons pas encore très bien compris qui cette FF2RM représente, et dans quels buts ?
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