Daelim vient de boucler le premier semestre 2012 sur une baisse de -37,5% et totalise 940 immats. Le directeur commercial de la DIP (importateur), Marc Caparros, livre ses impressions à Moto-Net.Com et ses lecteurs. Bilan.
Moto-Net.Com : Que vous inspire le premier semestre 2012 du marché du motocycle en France ?
Marc Caparros (directeur commercial DIP Daelim) : Je corrigerai en parlant du marché du deux-roues motorisés, car la situation à laquelle nous devons faire face n’épargne aucun segment du marché. Le 50, le 125 et les cylindrées supérieures subissent non seulement la crise économique et financière française, mais aussi les conséquences de choix et de décisions politiques prises à la va-vite au coin d’une table, sans penser aux multiples conséquences. Des magasins qui ferment à un rythme très rapide, des trésoreries dans le rouge et des banques ne jouant pas le rôle de partenaire, bien au contraire. Le marché du deux-roues fait partie des grands oubliés du tissus économique, il reste le pestiféré et une cible de prédilection. Si nous additionnons crise économique et décisions politiques anti-deux-roues, vous parvenez aux résultats évidents d’un marché qui dégringole, des fermetures de magasins et donc des licenciements qui viennent grossir la population des sans travail.
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MNC : En ce qui concerne votre activité, quel bilan tirez-vous de vos six premiers mois 2012 ?
M. C. : Sur le premier trimestre, nous avions réussi à maîtriser les ventes et nous étions sur des volumes identiques à 2011. Puis à partir de la seconde moitié d’avril jusqu’à juin, la baisse des immatriculations 50 et 125 Daelim a été plus marquée. Pour autant, nous ne baissons pas les bras. Nous planifions régulièrement des opérations commerciales et de communication capables de réveiller et d’inciter les particuliers à se rendre dans le réseau. Pour les magasins deux-roues le plus terrible est un taux de fréquentation très faible, avec souvent des heures passées sans voir un particulier franchir la porte du magasin... Pour le second semestre, nous débutons cette période avec deux nouveaux scooters S3 en 125 et 300cc. Les réservations de juillet sur ces deux modèles sont rassurantes pour la fin de l’année 2012.
MNC : Quels sont pour vous les faits marquants de cette première moitié d'année ?
M. C. : Un fait marquant ? Ce jour j’apprends que depuis le 1er juin, en France, 137 personnes sont décédées par noyade, soit trois personnes par jour ! Verbalisons-nous les personnes qui se mettent à l’eau sans savoir nager ? Y a-t-il obligation du port d’une bouée pour les non nageurs ? La stigmatisation des utilisateurs de deux-roues et l’acharnement à pondre des lois stupides pour tuer tous les acteurs vivant du deux-roues doit cesser maintenant.
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MNC : Comment envisagez-vous le second semestre ?
M. C. : Difficile de lire dans la boule de cristal et de prévoir les six prochains mois... Néanmoins, comme je vous le disais plus haut, nous avons deux nouveaux modèles scooters chez Daelim qui connaissent un lancement intéressant et avec Royal Enfield, les ventes sont satisfaisantes. Nous travaillons sur le repositionnement de la marque pour les cinq prochaines années à venir et la préparation du réseau aux nouvelles machines qui viendront élargir la gamme actuelle. Mais nous n’avons aucun doute et le Père Noël n’apparaitra pas en 2012... Nous sommes conscients qu’il faudra redoubler d’efforts, être créatifs, vigilants, déterminés et surtout humbles.
MNC : Enfin, comment percevez-vous la création de la FF2RM (lire MNC du 4 juin 2012) ?
M. C. : Elle répond sans doute à un besoin ou un manque chez les fédérations et associations existantes. Les propositions qui établissent la ligne directrice de cette fédération sont fondées et réelles, même si pour ma part des sujets essentiels comme les tarifs prohibitifs des assurances pour les jeunes conducteurs, le maintient du BSR à 14 ans, le port obligatoire d’une dorsale pour éviter de voir nos enfants dans une chaise roulante, l’apprentissage du deux-roues motorisé dès l’école primaire et le développement du deux-roues en ville pour arrêter l’engorgement et la pollution de nos grands centres urbains font défauts. La FF2RM doit être le porte-drapeau de nos clients deux-roues et des utilisateurs, sous peine de voir sa crédibilité remise en cause.
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