À La Seyne, ils ne supportent plus le bruit des moto-cross

«Les motos tournent jour et nuit, c'est insupportable. On ne sait plus quoi faire... » C'est fenêtres fermées, et nerfs en pelote, que cette famille de Berthe nous reçoit.

C. G. Publié le 24/08/2014 à 16:00, mis à jour le 24/08/2014 à 16:04
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«Les motos tournent jour et nuit, c'est insupportable. On ne sait plus quoi faire... » C'est fenêtres fermées, et nerfs en pelote, que cette famille de Berthe nous reçoit.

Au début de l'été, excédé par le passage tonitruant des deux-roues en bas de son immeuble, le couple a lancé une pétition en ligne. Dans ce document, il demande au maire de « faire cesser cette situation avant qu'un acte désespéré ne soit commis par un résident à bout de nerfs ».

Le couple à l'origine de la pétition souhaite garder l'anonymat, craignant des représailles. « Pour les mêmes raisons, certains habitants n'osent pas signer alors qu'ils sont aussi exaspérés », assure la mère de famille.

Des vidéos sur la toile

Des moto-cross qui sillonnent le quartier de jour comme de nuit, le phénomène n'est pas vraiment nouveau à Berthe.

De nombreuses vidéos postées sur Internet en attestent, certains jeunes désirant partager leurs « exploits » avec le plus grand nombre.

Selon certains habitants, le phénomène se serait amplifié depuis la fermeture de l'ancienne piste de cross.

Elle se trouvait là où a été, depuis, bâtie la résidence « Le Hameau des Romanes ».

Un accident en 2013

« Ce sont toujours les mêmes motos, elles sont facilement reconnaissables. Mais ce ne sont pas toujours les mêmes pilotes », reprend l'auteur de la pétition, qui ne s'inquiète pas que pour ses oreilles.

« Il y a le bruit mais aussi les risques d'accident. Les motos frôlent les piétons, les poussettes. Roulent sur les trottoirs, prennent des rues à contre sens, grillent les feux »....

En février 2013, un drame avait été évité de justesse. Un homme de 36 ans qui traversait une voie de bus, avenue Jean-Rostand, avait été fauché par le pilote d'une moto-cross. La victime s'était vue prescrire 8 jours d'interruption totale de travail.

Le pilote, lui, avait été rapidement interpellé et placé en détention provisoire. Son véhicule avait été saisi. Il s'agissait d'une moto de 450 cm3, un engin non immatriculé et dont la circulation sur la voie publique est strictement interdite.

Comment « casser la vitesse » ?

Du côté du commissariat de La Seyne, la question du moto-cross est connue comme une problématique récurrente.

Si certaines confiscations ont eu lieu, les policiers se refusent à lancer des courses-poursuites dans le quartier, en raison des risques que cela pourrait faire courir au pilote comme aux autres usagers de la route.

Voilà pourquoi les résidants s'en remettent à la municipalité. Les signataires voudraient voir installer des aménagements ou des ralentisseurs, susceptibles de casser la vitesse.

Les larges voies de bus qui traversent la cité sont notamment pointées du doigt. Mais là, ce n'est pas la Ville qui est compétente, plutôt l'agglomération, via le Réseau mistral.

Les auteurs de la pétition espèrent encore collecter quelques dizaines de signatures, avant de transmettre officiellement le document en mairie de La Seyne.


La pétition est en ligne sur le site change.org, mot-clé «moto-cross berthe»

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Var-Matin

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