Avant de transporter des personnes à moto, la société Cityscoot effectue déjà des livraisons dans la capitale. Elle sera probablement l’une des compagnies à obtenir les licences délivrées à la mi-septembre par la ministre bruxelloise des Transports, Brigitte Grouwels.
L’exploitant de Cityscoot, Martchin Leroy, compte bien profiter des embouteillages monstres qui paralysent souvent la capitale pour assurer des trajets plus rapides à ses clients, grâce à ses taxis-motos, car "prendre une personne en toute sécurité en à moto et se faufiler dans le trafic, fait gagner du temps", précise-t-il.
Avec une météo plus qu’incertaine, rouler à moto en Belgique n'est pas toujours facile. Les taxis-motos de cette société sont déjà prêts et bien équipés : ils disposent de trois roues pour plus de stabilité et d’un toit pour se protéger de la pluie. Chaque passager sera par ailleurs habillé pour la circonstance.
Martchin Leroy explique que ses clients seront équipés d’un casque avec "Bluetooth" : "il pourra écouter la radio, parler au téléphone ou encore écouter son MP3 s’il le souhaite. Il aura des gants et une veste de moto, ainsi qu’une couverture spéciale pour le protéger des intempéries".
Les tarifs exacts ne sont pas encore connus, mais la concurrence déloyale est d’ores et déjà exclue puisque le prix d'une course à moto ne pourra pas être inférieur à celui d'un trajet en taxi traditionnel. Les chauffeurs de taxis à quatre roues ne semblent d’ailleurs pas trop inquiets : "Moi je crois que ça ne va pas marcher", nous dit l’un d’entre eux. "Les clients sont habitués à nos taxis pour aller au travail, et puis le mauvais temps ne le permettra pas".
Succès ou échec ? Il faudra attendre quelques mois après la mise en route des fameux taxis-motos pour le savoir.
I.L. avec Sarah Heinderyckx
