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Lifestyle - Portraits croisés

Kareen Nahas, électron libre

Elle a atterri au pays depuis 2 ans tel un électron libre heureux de faire ce qu’il a envie de faire. Kareen Nahas a surtout envie de faire deux choses : de la peinture décorative et de la moto. En Harley Davidson, bien évidemment....

Kareen Nahas, électron libre, dans son atelier.

La jeune femme est haute en couleur. Des cheveux courts, un sourire qui illumine son visage. Le jean déchiré par endroits, les boots de la bikeuse, les bagues tête-de-mort très harleydavidsoniennes, ce qui ne l’empêche pas d’être totalement zen et pacifiste. Pas de maquillage pour Kareen Nahas, pas de faux-semblants, sinon des trompe-l’œil qu’elle se plaît à dessiner sur des murs, dans des résidences privées, des bureaux ou des projets commerciaux.
Sur sa page Facebook, en parlant d’elle, elle se contente de mettre : trop de choses et pas assez de réponses.
Et pourtant, elle ne manque pas de répondre à toutes nos questions, même si elle préférera la partie « démonstration » qui viendra après l’« explication ».


Dans son appartement urbain où elle installe peu à peu ses repères, Kareen travaille sur un mur qu’elle tente de ranimer. Donnant à la vieille pierre des formes, des couleurs et une homogénéité d’ensemble, elle restaure les surfaces en y déposant une illusion de marbre. Le salon est meublé de l’essentiel: deux grands échafaudages, des pots de couleurs, des chiffons, des brosses et une petite moto pour ses déplacements en ville. « Je suis sans doute la seule personne qui ne s’énerve pas dans les embouteillages ! » souligne-t-elle.

De nombreuses années dans la «grande pomme»
Avec un accent légèrement américanisé, l’artiste raconte New York où elle a vécu presque toute sa vie. Partie à l’âge de 8 ans, elle y a accompli ses études scolaires puis universitaires à la School of Visual Arts. « J’ai toujours aimé dessiner et peindre, dit-elle, avec ma grand-mère Gladys Shoucair, qui était peintre. C’était une manière agréable de passer du temps avec elle. »


Après l’obtention de son diplôme, elle se spécialise dans le trompe-l’oeil à l’Institut supérieur de peinture Van der Keelen – Logelain à Bruxelles. Un cauchemar en terme d’ambiance pour cet étudiante indisciplinée, assez « garçon manqué ». Mais une école idéale où elle apprend à observer, maîtriser rationnellement son geste et recréer toutes les matières, le bois, le marbre ou la mosaïque, en « donnant l’impression que c’est vrai ». Elle en ressort avec une médaille d’or et tous les enseignements qu’elle va mettre en application dans de nombreux projets de restauration, tel le plafond de l’entrée du Palazzo Peti à Florence ou le mur d’entrée du Palazzo Barnaba à Venise. Ou encore des projets de création plus contemporains. Des écoles, des théâtres, des façades d’immeuble et des restaurants, « souvent d’énormes chantiers avec une énorme équipe », précise-t-elle.


Ravie d’être retournée au pays, elle confie : « J’adore les gens ici. Ils sont ouverts et les goûts sont différents. » Et de poursuivre : « Passons aux choses sérieuses... Vous me donnez deux minutes pour que je m’échauffe ? »
Alors, un peu comme un sportif avant de rentrer sur le ring, Kareen se prépare. Elle enfile sa chemise de travail maculée de toutes les couleurs de sa palette, grimpe sur un des échafaudages, différents pinceaux à la main, un pot de peinture diluée juste à côté. Puis elle se met à peindre, par petites touches, usant d’une patience inattendue. « Avec le temps, je comprends mieux les mélanges, les dosages, le coup de pinceau. Je suis capable de faire ça les yeux fermés ! »


Lorsqu’elle finit de travailler, elle nous invite à découvrir son autre passion : la moto. Pas besoin de longs discours pour parler de cette confrérie de conducteurs de Harley Davidson qui sont, « contrairement aux clichés, des personnes disciplinées et pacifiques ». Ces amis avec qui elle a entrepris de nombreux voyages qui l’ont menée de New York au Canada, de New York à Antibes, ou du Liban en Égypte et qui lui rendent la vie encore plus belle. Pas besoin de longues descriptions pour reconnaître la Dyna Street Bob FXDB. Elle est là, propre, belle, en attente. Il suffit que Kareen l’enjambe, affublée du blouson de rigueur et du casque, tatoués Harley Davidson, pour que son sourire explose. Il suffit, ensuite, qu’elle fasse démarrer la bécane pour qu’un doux rugissement déchire le silence et annonce le départ. Kareen Nahas est partie. Comme BB, elle n’a visiblement besoin de personne. « J’appuie sur le starter et voici que je quitte la terre... »


La jeune femme est haute en couleur. Des cheveux courts, un sourire qui illumine son visage. Le jean déchiré par endroits, les boots de la bikeuse, les bagues tête-de-mort très harleydavidsoniennes, ce qui ne l’empêche pas d’être totalement zen et pacifiste. Pas de maquillage pour Kareen Nahas, pas de faux-semblants, sinon des trompe-l’œil qu’elle se plaît à dessiner sur des...
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