Quad. - Pont-de-Vaux Couprie - Warnia, nouveaux patrons
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Gagneront ? Gagneront pas ? Malgré une rapidité et un talent à toute épreuve, Romain Couprie et Jérémie Warnia, les deux pilotes officiels Yamaha qu’on ne présente plus, n’avaient pas course gagnée dimanche matin à Pont-de-Vaux.
Une roue perdue dans la première manche - à cause des changements répétés de roues pour respecter les contrats avec les sponsors de chacun des pilotes - avait déjà soulevé une once de fragilité chez Yamaha, surtout après l’abandon de Magnin, Gillouin et Boissy.
Mais surtout, il y avait cette donnée purement temporelle qui planait avant les quatre dernières heures de course : Florent Ramel, Adrian Mangieu et Mike Van Grinsven, sur ce Suzuki n°1 réputé increvable, ne pointaient qu’à 16 secondes au général. Seulement 16 secondes après huit heures de course ! Pas pour rien que personne ne se risquait au jeu des pronostics sur la grille de départ.
Le Suzuki n°1 a craqué
L’incertitude s’accentuait d’autant plus après le lâcher des fauves dans un nuage de poussière. Dans le premier virage, Romain Couprie, parti en pôle, se trouvait talonné de peu par Antoine Cheurlin - qui n’afinalement pas abandonné, réussissant avec Clément Jay et Julien Marin à réparer le Yamaha n°2 avant la fin de la 2e manche - et surtout par Florent Ramel, le Jurassien parti comme une balle pour s’extraire de la 10e place sur la grille. La bagarre parfaite s’annonçait.
Mais la révolte des Suzuki, clairement moins rapides mais à la gestion de course impeccable - a été brisée dans l’œuf bien top tôt. Une coupure moteur pour Ramel, puis trois pour Van Grinsven et autant d’arrêts au stands plus tard, le podium en vue se dérobait sous leurs pieds.
«C’est un fil dénudé sous le réservoir qui provoquait les coupures et on a mis longtemps avant de trouver l’origine du problème. J’ai vraiment les boules de perdre les 12 heures sur un truc de m**** pareil ! », pestait Florent Ramel, qui avait pourtant réussi à prendre le bon wagon et à rester à bonne distance d’un Couprie toujours aussi supersonique.
Dès lors, avec près de dix minutes d’avance sur le poursuivant, dont on avait peine à deviner s’il s’agissait de Paul Winrow, Matthieu Lallemand ou Thibault Lefrançois, plus besoin pour les cracks bleus de trop tirer sur la mécanique. « Avec deux tours d’avance, on peut vraiment gérer la machine, oui. Mais la dernière heure et demie de course, avec la fatigue et l’usure, reste dangereuse donc c’est aussi un exercice compliqué », tempérait Romain Couprie au détour des stands.
Vainqueurs sans gagner la moindre manche
Les deux multiples champions d’Europe de la discipline n’ont pourtant pas eu trop de vague à l’âme à l’idée de laisser partir le quad n°2 de Cheurlin - Jay - Marin devant et ainsi ne pas remporter la moindre manche. Tellement prudents, leurs dauphins sur le podium final, Lallemand-Lardelier - Platz, leur grillaient aussi la politesse dans les derniers kilomètres.
Avant que Couprie et Warnia ne reprennent leur place bien en haut des estrades des trois premiers une fois le drapeau à damier franchi. Avec réserve pour Romain Couprie, pour sa quatrième couronne ici, mais avec exaltation et “champagne shower” pour Warnia, à qui il ne manquait que Pont-de-Vaux à son palmarès de champion.