Moto : Adrien Van Beveren la tête dans le guidon vers l’aventure du Dakar
Déjà le Dakar
Il y pensait, à cette épreuve mythique, mais pas si vite. Sauf que sa marque a tenu à presser le pas dès 2014, voyant dans le pilote de 24 ans un profil de vainqueur à moyen terme. « Yamaha voulait revenir en rallye, n’avait pas gagné depuis Peterhansel (en 1998). Ils comptent aussi sur moi à l’avenir. C’est une grosse responsabilité mais c’est très gratifiant. » Sauf que le jeune homme, vainqueur du Touquet, voulait gagner une nouvelle fois pour faire oublier un succès « controversé ». Mission accomplie dès janvier 2015 avant un autre succès à l’enduro argentin (Del Verano). Adrien pouvait se tourner vers le Dakar.
Le rallye
« Oui, je suis jeune, il faut aller vite et c’est dangereux. Mais ma dernière saison m’a donné confiance. Il y a un peu de pression, j’ai le profil pour la technique même s’il me reste à apprendre à bien lire un roadbook (carnet de route). » VBA peut s’appuyer sur ses trois coéquipiers, notamment l’Italien Alessandro Botturi, un navigateur expérimenté capable de finir sur le podium, et le Portugais Helder Rodrigues, « vainqueur potentiel ».
La préparation
On ne prépare pas un Dakar comme un Touquet. Adrien Van Beveren a donc revu son travail physique, axé sur les efforts de longue durée : « En rallye, on tourne huit ou neuf heures par jour, avec 145 pulsations minutes, contre 170 en enduro sur trois heures. Mais le gros du travail, c’est le roadbook. Il a fallu que je m’entraîne à l’étranger. » Au Maroc. « Je n’ai pas honte de dire que j’ai un peu peur. Il le faut, sinon on part au casse-pipe. »
Et l’Enduro ?
C’est le défi que s’est imposé le motard : finir le Dakar et enchaîner avec l’Enduropale onze jours plus tard, avec une préparation inadéquate et une moto qui n’a rien à voir, plus légère et nerveuse : « J’aime tellement cette course que je ne peux pas me dire que je ne la gagnerai plus. Ce sera difficile. C’est une grosse interrogation. »