Marly: pas de compétition ce dimanche pour Killien, 14 ans, dont la moto-cross a été volée cette nuit

« Nous avons habité six ans aux Floralies et nous n’avons été embêtés qu’une seule fois, explique Coralie, la maman. Ici, nous y sommes depuis dix ans et c’est la cinquième fois qu’on est volés… » Alors que la police inspecte les lieux, qu’un ami huissier constate l’effraction, cette famille marlysienne relate son désarroi. Vers 3 h 30, ils pensent avoir entendu du bruit. En tout cas, ils se sont réveillés et ont allumé les lumières. Ils ne se sont aperçu de rien et sont partis se recoucher. La mauvaise nouvelle, ils l’ont apprise ce samedi matin, à 7 heures, quand Régis, leur voisin, a frappé à la fenêtre de leur chambre pour ne pas réveiller leurs quatre enfants. « Ils sont passés par le fond de mon jardin, ont coupé le grillage, ont traversé le parking privé et clôturé », affirme Régis. Vingt mètres plus loin, ils ont démonté une partie du claustra et se sont attaqués à la porte du garage où Grégory, le papa, stocke ses motos et son matériel. « Ils étaient plusieurs, c’est certain, et ils étaient bien renseignés. » Car, rien, vu de l’extérieur, n’attire l’attention sur la maison. Pour parvenir à leur fin, les cambrioleurs ont dû sectionner quatre fixations et franchir un mur de deux mètres cinquante avec une moto-cross pesant à peu près 70 kg.

Ce samedi matin, c’est l’effervescence malgré la pluie. Régis, le voisin, a dû mal à contenir son exaspération. « Moi aussi, j’ai été cambriolé plusieurs fois. En janvier 2013, ma maison. En 2014 et en début de cette année, on m’a volé ma voiture. Il y a un moment où ça devient insupportable, où l’on n’a plus envie de se laisser faire !  » Grégory pense surtout à son fiston, Killien, 14 ans, qui devait participer, ce dimanche au championnat UFOLEP de son club.

C’est avec sa moto-cross que les cambrioleurs sont partis, visiblement dérangés alors qu’ils tentaient de s’attaquer à la moto du papa et aux mini-motos des trois autres enfants. « Avec les pièces, elle vaut dans les trois mille euros ; on n’a pas les moyens de lui en racheter une, confie la maman. Nous avons pu lui offrir en revendant celles d’avant et en ajoutant, à chaque fois, une petite somme pour arriver à un modèle supérieur… » Des années d’investissement, « le voyage de noces qu’on n’a jamais fait ». Grégory a une petite idée sur ce qui a poussé les intrus à faire main basse sur l’engin : « C’est nerveux, ça va vite. Elle va se retrouver sur les terrils avec des gars qui s’amusent avec, sans casque, sans licence de club… Et qui polluent l’image du moto-cross car ils ne respectent pas les règles. » La famille ne se fait pas beaucoup d’illusion sur une éventuelle indemnisation car il est impossible d’assurer les moto-cross, « qui n’ont pas de carte grise, juste un numéro de série. »