La rage de Muscat, la joie de Pons

Hier matin, les premières gouttes font leur apparition sur le circuit de Nogaro. Cela ravive quelques mauvais souvenirs chez les pilotes de la catégorie reine avant que le feu passe au vert. Cependant, cette première course de la journée a été gérée de main de maître par le double champion en France, Grégory Leblanc (Kawasaki). En pole, il réalise le meilleur départ pour s'emparer de la tête de la course et ne jamais la quitter jusqu'au drapeau à damiers. Il a su contenir le retour de ses adversaires, même si l'écart s'est réduit lors des trois derniers tours. David Muscat (Ducati), quant à lui, s'offre la 3e place de cette course malgré un départ catastrophique. Il est resté «scotché» sur la grille de départ, pointant à la 10e place au premier virage. Dans un run complètement fou, il remonte à la 3e place (3e tour). La Ducati

n. 3 semble au top. Muscat signe une nouvelle fois le meilleur temps au tour (5e tour) pour buter sur le pneu de Nicolas Salchaud. Un véritable mano a mano s'engage entre les deux pilotes. Greg Black, revenu de loin, vient se mêler à la bataille et met tout le monde d'accord pour prendre la 2e place devant Muscat.

Muscat coince dans le dernier tour

Hier après-midi, la seconde course est à ranger dans les runs d'anthologie. Black réalise un départ canon. Piégé le matin, David Muscat, au guidon de sa Ducati, se joue du paquet pour prendre le commandement de la course à l'entrée de la ligne opposée aux stands. Il réalise une course parfaite, portant son avance à près de 7 secondes. Cependant, le licencié de l'ASA Armagnac-Bigorre connaît une fin de course laborieuse. Derrière, Leblanc a mis la meute à distance respectable. Dans le dernier tour, le double champion de France se fait plus menaçant, «titillant» le pneu arrière du Tarn-et-Garonnais. Il réussit à le déposer à la sortie du dernier virage. Gabriel Pons, dans un final de fou, dépose Salchaud pour s'offrir un podium de rêve. Avec deux licenciés sur la boîte, l'ASA Armagnac-Bigorre a frappé fort sur ses terres.

Après la cérémonie protocolaire, David Muscat ne décolérait pas. «Je suis impardonnable. C'est la deuxième fois que je me fais avoir ici dans ces conditions de course», déclare le pilote. Il décroche deux podiums dans le Gers (3e le matin et 2e). Un bilan au final en progression par rapport à l'an passé. Une rage qui contraste avec la joie du jeune Gabriel Pons, 3e, «tout heureux d'avoir pris des risques dans le dernier tour».