Cahors. La police cible le bruit et la pollution des deux-roues
La police nationale a mené une opération d'envergure sur toute sa circonscription hier. Elle ciblait essentiellement la nuisance et la pollution des deux-roues.
La dernière campagne télévisée de la sécurité routière «Plus vous êtes équipé, plus vous êtes protégé» tombe au bon moment (1). Avant la saison estivale, il est rappelé aux conducteurs de deux-roues que la route n'est pas un terrain de jeu. Et qu'on risque d'y laisser sa peau. Plus localement, sur la circonscription policière de Cahors, Pradines et Laroque-des-Arcs, l'accent a été mis hier sur ces comportements, de l'équipement du conducteur à la technicité du véhicule. Place Mitterrand, le commandant de police Thierry Guérin confirmait : «Pourquoi ciblons-nous les deux-roues ? Parce que le conducteur est surexposé aux risques corporels.» Puis il notait qu'«il y a davantage de blessés que l'an dernier sur deux-roues. Nos efforts doivent être maintenus.»
Ainsi, un dispositif ponctuel a été déployé toute la journée. Trois policiers arrivant de Toulouse, spécialisés en matière de contrôle technique, étaient secondés par un avion et onze autres policiers, dont six motards chargés de rapatrier les conducteurs présumés fautifs. Présumés, car l'infraction ne peut être constatée qu'après contrôle du bruit ou de la pollution.
Plaintes pour nuisance
Ce pilote, non doté d'une chicane — une pièce permettant le ralentissement ou la régularisation de l'écoulement des gaz d'échappement — a de la chance. Il peut repartir sans l'amende de 90 € et sans l'immobilisation de sa monture motorisée.
«Quand bien même votre moto est puissante, il existe des règles de limitation de vitesse qui s'appliquent», insiste encore le commandant Guérin. Qui souligne, dans une ville réputée calme, que «le bruit des deux-roues gêne des riverains du centre-ville de Cahors. Parfois même à Pradines.» Moralité : sortez couverts.
(1) www.securite-routiere.gouv.fr/operations/equipezvous/video
Il lutte contre «le débridage débile»
Chargé, dans le Lot, de la mission deux-roues auprès de la Sécurité routière, Jean-Michel Cavaillé connaît ce sujet motorisé sur le bout des doigts. Il déplore toujours «le débridage débile» et milite pour des pots d'échappements homologués. «Je me rends à l'École des métiers où je mesure au sonomètre les décibels par rapport au régime moteur. Et je rappelle les pièges du deux-roues. On est vulnérable dessus, tant au niveau de l'équilibre que de la formation. Celle-ci n'est d'ailleurs jamais assez développée», termine-t-il.
Le chiffre : 3
policiers spécialisés >de Toulouse. Le contrôle technique (pollution et bruit) était leur mission.
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