«La moto se porte bien, mais...»

  • Face aux coûts des assurances, pourra-t-on encore organiser des motocross dans quelquesannées?/DDM archives. Face aux coûts des assurances, pourra-t-on encore organiser des motocross dans quelquesannées?/DDM archives.
    Face aux coûts des assurances, pourra-t-on encore organiser des motocross dans quelquesannées?/DDM archives.
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Recueillis par C.L.

Le congrès de la FFM s'est achevé hier à Blagnac. Après quatre jours de réunions, le président Jacques Bolle fait le point sur les travaux effectués.

Quel bilan tirez-vous de ce congrès ?

Un congrès c'est d'abord une multitude de petites décisions, de validations de résultats, de calendriers pour la saison prochaine. Comme nous sommes dans un début de mandature cela a été également l'occasion pour certains nouveaux présidents de commissions (vitesse, trial) de se présenter. Et nous avons pu travailler sereinement, grâce à l'excellente organisation de la Ligue de Midi-Pyrénées.

Y a-t-il un sentiment fort ou une inquiétude qui sont ressortis ?

La grosse inquiétude que nous avons se trouve en matière d'assurance comme l'ensemble des sports dit à risques. Nous assistons depuis plusieurs années à une «judiciarisation», une «américanisation» de la société qui veut que l'on mette obligatoirement un responsable derrière le moindre accident, même si aucune faute n'a été commise, même si toutes les précautions ont été prises. S'il y a une chute en escalade, c'est le moniteur qui est responsable, s'il y en a une en motocross, ce sont les organisateurs, le président du club qui sont responsables. du coup les assurances pour couvrir ces risques ont explosé.

Quelles sont les conséquences ?

Nous assistons à un surenchérissement des coûts d'organisation. Pour y faire face, les organisateurs d'épreuves vont devoir augmenter les droits d'engagement et, côté fédéral, augmenter celui des licences. Le sport moto se porte bien, nous avons de plus en plus de licenciés, mais nous pourrions voir, dans quelques années, la disparition de petits clubs et donc des épreuves qu'ils mettent en place.

Est-ce irréversible ?

J'espère que non. Je dois rencontrer le ministre des sports dans quelques jours pour discuter de ce problème, entre autres, afin d'adopter une disposition législative réduisant le champ des responsabilités, adoucissant certaines dispositions. Par ailleurs, rien n'empêche les magistrats de revoir la jurisprudence, de modérer leurs positions.

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