Dakar. 3e en 2009, le Villefranchois David Frétigné veut gagner

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    Dakar. 3e en 2009, le Villefranchois David Frétigné veut gagner. Photo JEAN PAUL COUFFIN
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Jean-Paul Couffin

lorsqu'au printemps dernier, alors qu'il arpentait sur son VTT sur les chemins de terre du causse de Limogne, David Frétigné apprenait que les grosses cylindrées du Dakar rouleraient avec une « bride » visant à réduire la puissance de leur moteur au niveau des 450 cm3, il changea aussitôt de braquet. Se retrouver d'égal à égal, ou presque, avec des pilotes comme Coma ou Despres qui jusque-là, au guidon de leurs tonitruantes KTM, s'offraient sans partage les premières places du rallye-raid, lui fit pousser davantage les ailes du désir.

Le préparateur de Manaudou et Despres

Déjà 3e, lors de la précédente édition avec sa « modeste » 450 Yamaha, le Rouergat savait que dès ce mois de janvier, il pourrait se retrouver en première ligne.

Rencontré chez lui, aux portes de Villefranche-de-Rouergue, peu avant son embarquement pour Buenos Aires, David Frétigné ne se perd pas en conjectures : « Mon objectif est de gagner ! Depuis des mois je travaille pour ça, pas pour faire troisième. »

Pas Tartarin pour autant. Ce n'est pas le genre de la maison. Simplement le regard rivé sur la Cordillère des Andes et le désert d'Atacama… Il sait que sa quête du Graal passe par là.

Depuis des mois, il pense Dakar, rêve Dakar, mange Dakar… est Dakar. Car il s'est donné les moyens de ses ambitions.

Avec un préparateur physique d'abord. Et pas le moindre, Christophe Millet, celui qui hissa Laure Manaudou sur les podiums olympiques et le même qui coacha Cyril Despres lors de son triomphe sur les berges du Lac Rose.

Un raid au long cours comme le Dakar, qui plus est avec cinq longues et dures journées dans le désert d'Atacama avant d'embrayer vers la longue ascension des Andes, dépend de multiples paramètres. David le sait : « le facteur chance est prépondérant. » Son souci : « le problème mécanique, car c'est celui qu'on ne peut pas gérer ».

Bien dans sa tête, son corps, affûté comme jamais, il est donc fin prêt pour l'échéance : « Je n'ai jamais eu une telle condition physique, c'est ce qui permettra d'anticiper les difficultés, d'aller plus vite et surtout de rester lucide pour prendre les bonnes décisions sur la piste. »

On dit que c'est de bon augure…

Seul pilote officiel Yamaha, il bénéficiera d'une importante logistique et de l'appui de deux pilotes chevronnés, Étienne Lormand et David Baro. « Ma moto est au top, j'ai les meilleurs pneumatiques, je maîtrise de mieux en mieux la navigation, mais c'est vrai qu'une course comme le Dakar ne se gagne que lorsqu'on passe le drapeau ».

Comme pour exorciser les vieux démons, la veille de Noël, il s'est offert une ultime escapade vélo de 160 km entre Quercy et Rouergue. En passant près des eaux bleues du gouffre de Lantouy, Frétigné entendit les cloches de la légende entonner un glas en forme de requiem. Dans la vallée, on dit que c'est de bon augure.

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Les commentaires (2)
Ubu2 Il y a 14 années Le 29/12/2009 à 21:38

Et tous ces sportifs respectueux de la planète
se déplacent avec des véhicules électriques...

AGASSO Il y a 14 années Le 29/12/2009 à 18:05

On est pas des imbéciles, on a mêm'de l'instruction..
Aussi, comme le Paris-Dakar ne fait plus le trajet Paris/Dakar, on l'a sobrement rebaptisé le Dakar.
C'est très malin, mais combien de gens vont maintenant avec une belle certitude situer Dakar en Argentine ou au Chili, ou quelque part par là... et s'étonner à peine qu'on y parle espagnol. On ne pourrait pas "faire son Dakar" sous une autre appellation ?