Fontyn… de jouvence !
Tenant du titre en moto, l’Anversois repart en Afrique avec de belles ambitions.
- Publié le 28-12-2013 à 05h39
- Mis à jour le 05-01-2014 à 08h56
Demander à Martin Fontyn ce que sa victoire sur l’Africa Eco Race 2013 a changé dans sa vie, c’est s’exposer à un récit sans fin. Une bien belle histoire pour un pilote d’enduro, habitué à l’Afrique et aux rallyes depuis 17 ans, mais qui dut attendre son 54e anniversaire pour vivre la grande aventure de sa vie.
"Et, qui plus est, l’emporter dès la première participation !" lance-t-il. "Car s’il est bien une chose à laquelle je ne m’attendais pas, c’était de monter sur la plus haute marche du podium à Dakar !"
Et plus encore que quiconque, Martin sait à quel point les rallyes africains sur deux roues s’apparentent souvent à une loterie. "Il ne suffit pas d’être le plus rapide; ce qui compte sur ce type d’épreuve de longue haleine, c’est d’être le meilleur. Comprenez le plus régulier, et de bénéficier de ce brin de chance qui vous maintient dans la course..."
Tout peut s’arrêter tellement vite. "J’ai conscience que la course peut être terminée dès le premier jour", poursuit-il. "Et c’est bien pour cela que je ne me mets aucune pression inutile. Je suis l’homme à battre et je tiendrai ce rôle. Si, à l’arrivée, je décroche un podium final, ce sera déjà exceptionnel, surtout que le plateau m’a l’air encore plus qualitatif que lors de la dernière édition..."
Lauréat en janvier dernier , notre compatriote, qui s’élancera sur une toute nouvelle KTM 500, avoue s’être ouvert l’horizon, comme pilote, mais aussi comme patron d’équipe avec son team EAO qui propose l’assistance aux motards sur diverses épreuves tout au long de l’année et, bien sûr, sur l’Africa Eco Race. "Aujourd’hui, je reçois des demandes du Japon et d’Amérique du Sud", acquiesce-t-il. "J’ai même été invité par Honda à rouler en compagnie de leur team client. Nous repartons cette année avec 7 clients, ce qui est vraiment pas mal pour ce type de rallye dont les budgets sont logiquement plus importants..."
Alors oui, il a l’avantage de l’expérience. Sa première participation, en janvier dernier, lui a aussi apporté de précieux enseignements. "J’ai beaucoup moins roulé cette année, à cause de problèmes de dos", explique-t-il. "Sur l’Africa Eco Race, j’ai été victime de deux vrais coups de raquette. La selle a vraiment tapé très fort sur le bas de mon dos. Je manque donc un petit peu de rythme, mais je suis tout de même heureux de pouvoir m’aligner au départ, car début octobre, j’étais incapable de monter sur une moto… Aujourd’hui, cela va mieux. En revanche, j’ai beaucoup travaillé en cardio sur la condition physique. Ce sera important pour arriver à extirper la moto du sable, dans les dunes mauritaniennes..."